LIVRES ET ÉCRIVAINS DU BASSIN
* REVUE DE PRESSE JUIN – JUILLET 2023 *
* Un membre de HTBA à l’œuvre :
Éric Joly publie « Destins curieux du cimetière d’Arcachon ». (Éd. La Geste)
+ Dans La Dépêche du Bassin, Alexis Blad écrit : « Éric Joly réveille les morts. Il a trouvé dans le cimetière d’Arcachon une source d’inspiration merveilleuse pour écrire son dernier ouvrage ». Avec le concours d’Aimé Nouailhas, il a sélectionné, dit-il, « des personnages dont la vie a été bousculée, extraordinaire ». Au fil des pages, on trouvera donc des portraits forts réussis et étonnants comme celui du général Pinsard, as de l’aviation militaire de 14-18, condamné pour haute trahison en 1944. Toute différente, la vie de Roger Expert, cet architecte « qui a pris plaisir à faire tout le contraire de Le Corbusier » dans les années 30. Il y a aussi la découverte de la danseuse maudite Pepita Oliva, ou celle de Jean Lignon, ce richissime descendant d’un des fondateurs de Pyla-sur-Mer dont deux femmes se disputèrent l’héritage au milieu d’un étrange mystère ou encore Simon Segal, ce peintre figuratif russe, naturalisé français (1898-1969) dont la vie bascula lorsqu’en 1935 toute son œuvre exposée fut achetée par un grand collectionneur américain et qui retomba dans l’oubli et on retrouvera encore Robert Martin, l’étrange guérisseur qui attirait des foules de patients et même le docteur Cuénot dont la clinique arcachonnaise fut assaillie de phénomènes inimaginables. « Un livre fort bien écrit, formidablement documenté et judicieusement illustré », a commenté Aimé Nouailhas.
* « Les Bouscatière » (II)
par Agnès Claverie. (Ed. La Geste)
+ « À Arcachon au temps des princes et des photographes » : voilà le titre de l’article d’Isabelle de Montvert-Chaussy dans « Sud-Ouest » à propos de la suite de la saga familiale racontée par Agnès Claverie et consacrée à l’évolution d’une famille qui fait fortune dans le développement prodigieux d’Arcachon que les clichés de Terpereau et de ses confrères illustre à merveille. À travers la mélancolie d’Olympe qui s’installe dans la ville d’hiver, Agnès Claverie fait revivre cet étonnant quartier arcachonnais où toute l’aristocratie européenne se doit de passer, entraînant son lot de potins et de spectacles qui débordent vers Grand-Hôtel. Mais, et c’est comme un fil rouge dans beaucoup des romans d’Agnès Claverie, elle décrit tout le petit peuple qui travaille pour ces étrangers de qualité, comme on disait alors ou bien qui poursuivent leurs dures besognes de marins ou de forestiers et pour lesquels la vie est difficile. On trouvera alors avec intérêt le récit mal connu de leurs grèves, de leurs syndicats qui répondent à des patrons exigeants et égoïstes. Car cette terre arcachonnaise est entre les mains de spéculateurs dont l’auteur démonte les magouilles les plus juteuses. « Voilà un livre qui illustre de la manière la plus divertissante et très documentée une période étonnante de l’histoire locale », conclut la journaliste.
* « Histoire du Pays de Buch »
par Patrice Mauguet. (Les Éditions de l’Estuaire)
+ Pour Sud-Ouest, David Patsouris a rencontré l’auteur de cet ouvrage dont le titre complet est « Histoire du Pays de Buch, des origines à la Renaissance ». Et Patrice Mauguet de commenter : « J’aurais aimé aller plus loin que la fin du XVIe siècle mais le livre aurait été beaucoup plus imposant et puis, à la Renaissance, naît un autre monde. Alors… ». Comme il estime, dit-il encore, que l’Histoire permet de porter un regard neuf sur le passé, son évocation de l’évolution du Pays de Buch est particulièrement intéressante. Il s’est donc penché sur le Val de l’Eyre et le Bassin d’Arcachon pour décrire leurs populations, leurs paroisses et leurs baronnies. Il montre comment l’histoire de cette région a été façonnée par des invasions nombreuses et diverses, par la renommée de ses barons et par l’importance des guerres franco-anglaises. Patrice Mauguet s’est aussi attaché à montrer comment ce Pays de Buch a été bâti sur le dur labeur de ses pêcheurs, de ses paysans, de ses vignerons et de ses résiniers.
– 296 p. 22€.
* Ce que l’on sait du château de Belin »,
par l’association « Mémoire, Culte, Développement ».
+ Dans La Dépêche du Bassin, Xavier Davias rend compte de cet ouvrage à travers une rencontre avec M. Demester, président de l’association originaire de Saugnac-et- Muret qui est à l’origine de la rédaction de ce livre, publié à l’occasion du 900é anniversaire d’Aliénor d’Aquitaine. Un ouvrage d’autant plus intéressant qu’aujourd’hui le château a complètement disparu ! Ce qui n’empêche pas qu’il ait fourni l’origine de plusieurs légendes, la plus connue étant celle qui a fait du château de Salles le lieu de naissance d’Aliénor d’Aquitaine. Mais l’équipe de onze auteurs a voulu dépasser cet événement en répondant à une série de questions : qu’en est-il de la représentation du château ? Quelle était sa fonction ? Pourquoi a-t-il été déconstruit ? Qu’en est-il de la légende d’Aliénor ? « Le résultat est passionnant », écrit alors Xavier Davas qui note aussi qu’il s’agit d’un véritable travail d’érudits, de gens qui veulent aller jusqu’au bout des recherches. Comme celle, par exemple, qui constitue un scoop : « la lithographie connue qui représenterait le château de Belin est en fait celle qui montre celui de… Saint-Ouen-en-Belin dans le Pays de Loire. Un détail, certes, mais qui montre bien que l’on apprendra beaucoup de choses sur l’histoire jusqu’à ce jour mal connue du château disparu, le plus mystérieux du Pays de Buch.
– 6 €. Contact au 06 18 19 09 44.
* « Maux et mots du Pyla »
par le docteur Loïc de Lanlay
+ Médecin généraliste à Pyla pendant trente-neuf ans, Loïc de Lanlay vient de publier ses souvenirs « faits de belles rencontres humaines, de joies et de peines dans un décor de vacances », écrit Jean-Baptiste Lenné dans « La Dépêche ». Il ajoute : « d’une lecture très fluide et plaisante, le Pylatais dépeint aussi la station ». Il en parle comme d’une principauté où l’aristocratie est très nombreuse mais aussi comme d’une terre de contrastes entre les hivers et les étés ou entre les campeurs de la Dune, où, dit-il « il a croisé beaucoup de Patrick Chirac » et les propriétaires aisés du front de mer. Il évoque aussi tous les petits maux de l’été et, en particulier, « l’angine de l’Ermitage ». Conclusion du journaliste : « Un ouvrage qui vaut le détour ».
– En vente à la Librairie générale, à la librairie Victor-Hugo et « Chai Tony », au Moulleau.13 €.
* « Trafic de sang sur la Dune »
par François Ferbos. (Éditions Sud-Ouest)
+ Voici revenus le commissaire Vincent Laffargue et sa bande à Velpeau qui se trouvent de nouveau emportés dans une de ces ténébreuses affaires qui font le désespoir de l’ami et collègue du commissaire, Théo Müller. « La Dépêche » présente ce livre en racontant comment débute l’affaire. Le commissaire, surnommé « le chat noir » au volant de sa déjà légendaire Mondeo, est le témoin d’un curieux accident. Les passagers d’une ambulance accidentée s’enfuient sous ses yeux. Le commissaire et son acolyte fouillent aussitôt le véhicule et y découvrent une glaciaire au contenu terrifiant. Et voilà les deux compères sur une piste qui deviendra vite très dangereuse car elle révèle des ramifications redoutables. Fort heureusement, la bande à Velpeau, basée au Cap-Ferret, aidera le commissaire à résoudre cette affaire originale racontée par un auteur qui connaît bien le sérail puisqu’il fut lui-même commissaire de police.
– 280 p. 19 €.
* « La station de sauvetage d’Arès (SNSM) »
par Gérard Simmat.
+ « C’est l’histoire unique d’une station de sauvetage en mer de 1957 à 1985 », écrit Philipe Keller dans Sud-Ouest, à propos du dernier ouvrage de Gérard Simmat. ll explique pourquoi cette station participe à l’histoire d’Arès tout comme elle s’inscrit dans l’histoire maritime. Comme elle est éloignée de l’océan, elle a été la première en France à s’équiper d’engins de secours capables de franchir les dunes pour ne plus avoir à franchir la dangereuse passe sud. Plus tard, toujours servie par des marins bénévoles, elle se dotera d’un aéroglisseur adapté aux sauvetages sur les vagues et les eaux mortes du fond du Bassin qui est son domaine d’intervention. Encore, donc, un beau travail de « cet infatigable passeur de mémoire », comme Philippe Keller qualifie Gérard Simmat et qui souligne qu’il a écrit une douzaine de livres sur le passé du Nord-Bassin.
– En vente au profit de la SNSM dans les Maisons de la Presse du Nord Bassin.
* « Revue Akki »
par l’association gujanaise « Kultoural ».
+ « Cette association a pour objet la promotion de la culture locale émergente et la coopération culturelle entre les villes », écrit Jacky Donzeaud dans « Sud-Ouest ». Il précise ensuite que l’association parvient à ces buts à travers la revue « Akki ». Avec elle, ses auteurs veulent documenter les marges de la Nouvelle-Aquitaine et ses cultures alternatives. Ils le font en donnant la parole à des acteurs et actrices locaux, portés par la volonté de nouveaux récits. Le troisième numéro paru est consacré à l’art écologique et à ceux qui réinventent leurs pratiques. D’où une série d’interrogations : comment circuler en polluant moins ? Comment servir les luttes écologiques contemporaines ? Qu’est- ce qu’un circuit court musical ? Rôle des artistes suite aux incendies de Gironde ? Comment se reconnecter au monde vivant par la danse ? Autant de sujets qui abordent de manière originale des préoccupations actuelles et qui dessinent des lignes suivies par l’art contemporain.
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* « Le Moulleau : guide »
par la Société historique du Bassin
+ « Le Moulleau raconté en 70 pages et quatre circuits » : voilà le titre de l’article de Bruno Béziat qui présente dans Sud-Ouest cet ouvrage de 70 pages conçu par la Société historique et par l’Association de sauvegarde du site d’Arcachon. Un petit livre qui comble un grand vide car il n’existait rien jusqu’alors pour découvrir ce quartier très attachant. Avec ce guide, on saura tout sur son église, sur les particularités du bâti du quartier et sur sa richesse architecturale que l’on pourra observer grâce à quatre circuits cartographiés, jalonnés par des portraits d’hommes illustres qui ont habité ce beau village.
– 6 €. Chez tous les libraires.
* En bref :
– Le bulletin 197 de la SHAAPB vient de sortir avec sept communications intéressantes sur des périodes relativement récentes. Au sommaire : un original récit d’une des premières descentes du canal des étangs, au nord du Bassin ; des études socio-économiques sur la famille Simon et ses activités ostréicoles ou immobilières à Andernos et une autre sur la gestion du personnel de la Société forestière de La Saussouze dans la première moitié du XIXe siècle ; des détails sur les activités de François Legallais, sur le développement foncier du Cap Ferret ou sur le rôle joué par les chaloupes de pêche au XVIIIe siècle.
+ « Vivre dans les Landes » par François Cadilhon. (Éd. Confluence).
– Une réunion de texte évoquant les Landes rédigés par des scientifiques, des artistes ou des écrivains qui ont parcouru cette région. Illustration par des aquarelles de Corinne Guétaut.
+ « Napoléon III et l’Aquitaine : une région capitale », par Jaques-Olivier Boudon. (Ed. Momering/Société de Borda)
-Un ouvrage qui raconte la passion de l’empereur pour le littoral aquitain. Elle est marquée par le développement de cette région, de Rochefort à Biarritz, en passant par Capbreton et Arcachon. Le livre explique pourquoi et comment toute l’économie cette côte a été transformée. Il fait aussi une large part à Biarritz qui a été plusieurs fois un centre important de la vie politique française.
Jean Dubroca