En 1913, le capitaine Ferdinand Marzac est chargé de trouver un site propice aux exercices de tir aérien à partir des aéronefs. Le 4 janvier 1914, la municipalité de La Teste lui offre un vaste terrain. Les travaux d’aménagement débutent en avril 1914. Ils sont interrompus en août 1914, au début des hostilités.
L’usage des aéronefs est à l’époque encore cantonnée à l’observation aérienne des mouvements des troupes opérant au sol. Les premières rencontres en vol – souvent fortuites – par des appareils d’observation appartenant à des camps ennemis donnent lieu aux premiers échanges de tir (pistolet, mousqueton) visant à « chasser » et à éliminer l’intrus. Rapidement, des appareils isolés ou en formation sont affectés à la « Chasse ».
Les besoins de formation aérienne au pilotage et surtout au tir depuis les avions deviennent éminents. En août 1915, Ferdinand Marzac reçoit de nouveau l’ordre de créer l’école des mitrailleurs aériens. Sous son commandement, la base aérienne de Cazaux ouvre le 1er septembre 1915. Elle porte alors le nom d’École de tir aérien de Cazaux. Les activités d’instruction débutent en octobre 1915. La base sert alors au perfectionnement des premiers pilotes militaires dans l’art du combat aérien.
Le 3 juin 1918, la division de tir de chasse de Cazaux est transférée à Biscarrosse, côté plage sud, et s’appelle « Annexe de l’école de tir aérien » ; mais le 20 août 1918, le sous-secrétaire d’État décide que Biscarrosse s’appellera désormais « École de tir de chasse de Biscarrosse » et formera un établissement indépendant relevant directement du ministre.
L’école dispose de hangars Bessonneaux.
Biscarrosse est chargé d’entraîner les chasseurs au tir aérien. L’école propose un stage de tir d’une quinzaine de jours aux pilotes de chasse déjà brevetés. Simultanément, l’école de tir aérien de Cazaux et son annexe de Biscarrosse ouvrent leurs portes aux marins.
Le capitaine Bernon est commandant de cette école d’Aviation de Biscarrosse.
Personnel ayant appartenu à l’encadrement de l’école pendant l’année 1918 : Officiers, 27 – Troupe, 380 – Personnels civils, 13 – Annamites, 281 – Prisonniers de guerre, 14 – Médecins major, 1 – Médecins auxiliaires, 1 Infirmiers et infirmières, 2 – Total = 719.
Avions utilisés par l’école de perfectionnement : Nieuport XVII, XXIII, XXIV, XXIV bis, XXVII, XXVIII (à confirmer) ces derniers étant justement en dotation dans les escadrilles américaines alors que les français ont opté pour le SPAD
L’école se situe juste derrière les dunes de l’océan et à 100 m au sud de la station Biscarrosse-plage.
Les pilotes accèdent à l’école par le train qui relie Biscarrosse-Plage à Ychoux via Parentis et Biscarrosse-bourg … car il n’y a encore aucune route ni venant d’Arcachon ni venant de Biscarrosse-bourg.
Là-bas c’est vraiment le far-west comme le montre quelques clichés d’époque.
Albert Jean-Paul Laval, élève admissible à l’École militaire de Saint-Cyr, parti comme caporal d’infanterie et parvenu au grade de lieutenant pilote-aviateur, blessé dans trois engagements différents : le 22 août 1914, à Révraumont (Belgique), par balle ; le 2 mai 1916, à Saint-Fuscien, dans un combat à la grenade ; le 20 septembre 1917, au Chemin des Dames (plaies multiples à la cuisse droite ; atrophie musculaire), meurt accidentellement le 7 septembre 1918 à Biscarrosse : chute d’avion à l’École de tir de chasse aérien.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Base_a%C3%A9rienne_120_Cazaux
http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/Ecoles_Biscarrosse.htm
http://gma33.unblog.fr/2015/02/07/reunion-mensuelle-du-vendredi-30-janvier-2015/
Association des anciens élèves du lycée de Bordeaux. Livre d’or du lycée (Bordeaux, Longchamps, Talence). Guerre 1914-1918, Date d’édition : 1921
https://www.colsbleus.fr/articles/9554