Le Porge – La Jenny

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L’intervention humaine est à l’origine de la toponymie des dunes. Des bateaux de pêche ou autres, échoués à la côte, laissent leur nom ou celui de leur cargaison au lieu de l’échouage, d’où il a été étendu à la dune voisine, au garde-feu proche, etc. Ainsi en est-il de la Malicieuse et de la Gracieuse (Hourtin), de l’Alexandre et du Lion (Lacanau), de la Jenny (Le Porge), du Bateau, du Navire, ou de la Garonne (Lège-Cap Ferret).

Histoire des dunes maritimes de la Gascogne…,  Pierre Buffault (1866-1942). Date d’édition : 1942

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9619289s/f128.item.r=%22la%20jenny%22%C3%A9pave

 

Poste de douane de Gressiet

De novembre 1901 à août 1910, M. Peyneaud visite la brigade d’Arès avec une régularité tout aussi remarquable que celle de son prédécesseur, mais il ne se limite pas au poste, comme le reproche en a été fait au docteur Bonnefond : le 18 février 1901, le capitaine Sansuc ne manquait pas de rappeler qu’il ne suffit pas « que le médecin visite le poste ; il doit visiter, au moins une fois par trimestre, les logements des agents » ; logements et dortoir subissaient aussi son œil inquisiteur.

Bien évidemment, ses déplacements exceptionnels ont toujours pour cause essentielle les accidents de service.

Il y a aussi, en octobre 1902, les champignons. Cocasse, la mésaventure qui arrive au brigadier Saint-Martin et au préposé Cancelier mérite d’être contée.   Du 6 au 9 octobre, nos deux douaniers doivent se trouver en service au poste du Gressiet. Il semble, à la lecture de leur rapport, qu’ils entretiennent des relations particulièrement amicales – pour ne pas dire intimes –  avec deux demoiselles du Porge, Marcelle et Germaine Verdier ; aussi, ont-ils été invités le 7 pour le dîner. Au menu, des champignons (on ne sait qui les a ramassés). Cancelier qui, aussitôt les agapes terminées, part en patrouille, revient à 1 heure du matin et « éprouv(a) dès sa rentrée de violentes coliques et des vomissements (qu’il attribua) à un malaise général ». Toujours le 8, mais à 5 heures, « le brigadier partit, souffrant, à la conférence au Lion (à 3,3 k au sud de Lacanau-Océan, on trouve la cabane forestière du Truc du Lion, à la limite des communes de Lacanau et du Porge, qui est aussi la limite entre le quartier maritime de Pauillac et celui de La Teste) ». Dans la matinée, Cancelier constate que son indisposition s’aggrave et il ne peut effectuer le rebat à La Jenny (exploration afin de reconnaître, sur la côte, s’il s’est passé quelque fait particulier, tel que naufrage, etc., et surtout si la zone d’action a été traversée la nuit par les  fraudeurs). Aussi reste-t-il alité jusqu’à midi : à cette heure, Saint-Martin serait de retour et ils aviseraient ensemble. Malheureusement, le brigadier ne réapparait pas et Cancelier, inquiet, décide de se rendre chez un garde forestier du Gressiet, le dénommé Papinot.

Ce dernier, informé de la situation, offre un lit à notre malade, le confie aux bons soins de sa femme et part à la recherche de Saint-Martin ; il le découvre, « couché sur la plage, au kilomètre 67 ». Douanier et forestier arrivent au Gressiet vers 16 heures où le garde Lacaze joue, lui aussi, le bon samaritain en donnant le gîte et les premiers soins.

Entre-temps, Jean Sentout, « garde forestier à Gleizevielle », passe au Gressiet chez les Papinot et voit « la gravité de l’état » de Cancelier. Il prend alors sur lui « d’aller au Porge chercher le docteur M. de Valandé qui (arrive) vers 6 heures du soir ».

Le médecin diagnostique une intoxication « par suite de l’absorption de champignons vénéneux ». Toute la soirée et toute la nuit, jusqu’au lendemain 8 heures, « aidé par les ménages Papinot et Lacaze », Louis Henry de Vallandé donne « aux malades les soins que comportait leur situation ». Lorsqu’il quitte le Gressiet, « le brigadier paraissait hors de danger » ; quant au préposé, « il n’avait que des phénomènes purement nerveux (contractions) » : aussi conseille-t-il leur transport immédiat à Arès.

Ce n’est pas une mince affaire que d’organiser l’expédition malgré le concours apporté par le sous·brigadier Borie arrivé le 9 à midi, au Gressiet, pour relever Saint-Martin. Il faut attendre le 10 pour qu’à 4 heures du matin « la voiture de M. Barrau accompagné du sous-brigadier Borie » transporte les deux malades à Arès où ils arrivent quatre heures et demie plus tard. Les attend le docteur Peyneaud qui les trouve « assez fatigués par le voyage mais n’offrant aucun symptôme inquiétant». Il les traite donc « avec les plus grandes précautions et avec une surveillance la plus attentive ».

Le fantôme de Locuste[1] s’éloigna et tout rentra dans l’ordre.

Dans les années qui suivent, le docteur de Vallandé quitte Le Porge pour s’installer à Saint-Vivien-du-Médoc. Il en profite alors pour postuler aux fonctions de médecin de la brigade en poste dans sa nouvelle résidence.

Quand la grande guerre éclate, le docteur Peyneaud veille toujours « à l’état de santé » des gabelous et de leurs familles. Mais d’autres occupations vont l’accaparer bien vite. Le 1er septembre 1914, est ouvert à Arès l’hôpital auxiliaire NO 205, installé dans l’hôpital de la Fondation Wallerstein et Ferdinand Peyneaud prend sa place dans le corps médical de cette nouvelle institution avant de s’occuper aussi, dès février 1915, des convalescents qui sont regroupés à Lanton ou à Andernos[2].

Michel Boyé

Bulletin SHA 3e trimestre 1982

 

L’homme passe quelques jours de vacances au village naturiste de La Jenny, au Porge, au cours de l’été 2017. À l’aide d’une caméra dissimulée dans la monture de ses lunettes de soleil, il filme les femmes nues présentes sur la plage.

Mais son étrange comportement et ses allers-retours entre la plage et la piscine intriguent les maîtres-nageurs. Le dispositif utilisé par le chef d’orchestre, supposé être discret, est découvert.

Dans le film récupéré par les enquêteurs, une femme nue est parfaitement identifiable. Pour le procureur adjoint, cette plage naturiste fait partie du domaine privé et « l’enregistrement vidéo y est interdit dans les lieux communs sans autorisation de la personne. Or, on voit bien que ce qui l’intéresse, c’est la nudité. »

Notre pianiste et chef d’orchestre belge comparait le mardi 20 février 2018 devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Il est poursuivi pour « atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui par l’enregistrement sans consentement de l’image d’une personne se trouvant dans un lieu privé » rapporte Sud Ouest.

Le chef d’orchestre est condamné à 5 000 euros d’amende, dont 3 000 euros avec sursis, et à la confiscation pour destruction du matériel…

Gironde : il filmait en douce les femmes du village naturiste, BFMTV

https://fr.news.yahoo.com/gironde-filmait-douce-femmes-village-082511394.html

 

À La Jenny vous trouverez un vrai golf, le seul golf naturiste au monde.

[1] – Locuste était une empoisonneuse de la Rome antique, au premier siècle ap. J.-C. On raconte que Locuste pratique la mithridatisation – une sorte de vaccination –, c’est-à-dire qu’elle boit un peu de poison chaque jour, devenant ainsi immunisée contre n’importe quelle sorte de poisons inventés par les hommes de son temps.

[2] – André Rebsomen. « Arcachon et ses environs pendant la Guerre ».

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Raphaël

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