Forges de Lugos

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La Révolution a besoin de toujours plus de métal. Les forges des Landes veulent s’étendre : l’arrêté du 14 nivôse de l’an 2 autorise Monsieur Lescure maître des Forges à construire un haut-fourneau au moulin banal (mole nove) de la baronnie au lieu-dit « La Mole » et « Le Bran ». Ledit décret précise que « Monsieur Lescure sera tenu d’ensemencer tous les ans, en temps convenable, en essence de bois qui lui seront indiquées, un hectare de terrain dans les vacants voisins de ses établissements qui n’en sera pas à plus d’une lieue ». Ce qu’il ne respectera pas sauf en 1808. Les hauts prix offerts par les forges, qui, sur place achètent tous les bois ou charbons produits, vont se révéler plus efficaces que les mesures administratives. De 1792 à 1841, les surfaces boisées s’accroissent de près de 300 hectares. Soit 30% de la commune. M. Lescure, maître de forge, s’installe alors sur les terres du seigneur de Lugos ; en 1803, il achète le moulin de la Molle (renommé plus tard le Martinet), sur le ruisseau du Bran, en aval d’une forge appartenant à Juhel Rénoy. C’est le début d’une longue rivalité entre les deux maîtres des forges. Avant cette époque le vallon du Bran n’offre à l’œil qu’un mauvais marécage à travers lequel s’écoulent difficilement les eaux du ruisseau qui y forment sur plusieurs points des flaques stagnantes et qui y occasionnent des miasmes dangereux contraires à toute habitation.

Dans le plateau de la lande, le ruisseau de la Forge a creusé une dépression dans laquelle est installé l’étang du Bran fermé artificiellement par des digues. Il commence à l’ouest par deux petits cours d’eau qui se rejoignent pour former un plan d’eau long de 800 mètres et large d’environ 80 mètres. Durant les décennies, c’est au Bran que les premiers foyers s’installent : Lescure, alors maire, fait construire neuf maisons aux abords de la forge pour accueillir la main d’œuvre. On parle d’une vingtaine de familles qui peuvent se procurer sur place les légumes et le vin produits par le champ et la vigne du maître des Forges.

 La métallurgie est représentée à la deuxième exposition de Bordeaux en 1828 : M. Capdeville y présente des échantillons de fer obtenus dans les forges de Lugos et ayant, dit le rapport du Jury, des qualités de très grande dureté[1]. Le 30 octobre 1827, le sieur Charles-Antoine Capdeville, alors directeur des forges de Lugos, se voit décerner le certificat pour sa demande d’un « brevet d’invention de dix ans, pour l’amélioration des fontes de fer, au moyen d’un mélange de charbon et de la racine de brande non carbonisée, pour réduire les minerais de fer et opérer l’affinage de la fonte ».

En 1842, Charles Capdeville (1795-1871) originaire du Lot et Garonne, issu d’une famille de notables, dépose son projet d’implantation d’une forge M. Capdeville, industriel de Bordeaux, vers le village des Andrauts à Lacanau (Médoc), après une tentative infructueuse à Gujan l’ayant conduit à se replier à Bordeaux (c’est durant cette période qu’il avait déposé son brevet sur la racine de brande séchée) ; la première mise à feu a lieu en 1846. La force hydraulique nécessaire au fonctionnement s’avère rapidement insuffisante. En 1853, aidé par la maison Pochet,  propriétaire  du  haut fourneau  de  Bacalan, dès lors partie prenante, Charles Capdeville installe une machine à vapeur. Cette  solution  imaginée  à  l’origine  du  projet  demande  davantage de ressources en eau et combustibles et pénalise encore plus le rendement de « l’usine ».  L’instrumentation   des   populations   par   les propriétaires de l’ancienne seigneurie de Lacanau, auteurs d’un projet industriel concurrent, est en effet un acte  dirigé  contre  le  maître  de  forges  en  tant  que  républicain,  devenu  maire  de  la  commune en  1848 contraint l’établissement  à mettre la clef sous la porte  en  1860,  après  un  fonctionnement chaotique. Voulant vraisemblablement rivaliser avec ceux de sa famille qui ont réussi, son oncle Alexis Gignoux à Lugos et son cousin Gustave Gignoux à Biganos et Lège, Charles Capdeville a échoué dans son entreprise. Il sera élu maire de Lacanau de 1848 à 1851, il reviendra finir ses jours sur le site où il décède en 1871.

Pourquoi Lacanau ? La  garluche, très présente à Lacanau et au Porge, est arrachée de l’étang et transportée par Decauville jusqu’à la forge[2]. L’extraction de ce minerai est relativement facile car il se trouve à faible profondeur, il suffit donc de creuser dans la forêt ou le long des berges des ruisseaux. Cette extraction se fait sans organisation, une excavation de médiocre rendement étant abandonnée sans être comblée ; l’eau s’y accumule alors et réduit d’autant la superficie où les moutons paissent. La carbonisation du bois de pin (premier  combustible  utilisé  pour  le fonctionnement des hauts-fourneaux) et le séchage de la souchette de brande (racine de bruyère séchée) donnent les principaux combustibles. Les vestiges du site du haut-fourneau, dont les Canaulais ne connaissent souvent que la cheminée, appartiennent au domaine privé, les petites pierres bleues (laitier) visibles sur les différents chemins d’accès nous dirigent vers le site. On retrouve aussi ces résidus au bourg, particulièrement place de la Gaité. On distingue le soubassement des bureaux, le puits d’approvisionnement en eau potable, les canaux et le bassin d’alimentation en eau, le bief de sortie qui alimentait la roue à aube, l’embase du creuset du bas haut fourneau au milieu de ses ruines, la cheminée de la machine à vapeur[3].

En 1839, les forges de Lugos appartiennent à M. Festugière [probablement Jean Adrien Festugière (1801-1881) déjà propriétaire des forges de Boissière d’Ans[4] (Dordogne) et qui achètera le château de Ruat en 1846] ; il expose une barre de fer rond de six pouces de diamètre à l’exposition[5].

Le site du Bran tel que le représente le cadastre ancien de la commune, en 1841, s’organise en un quartier structuré par l’activité métallurgique. Juste au nord de la retenue, un « emplacement pour le minerai de fer » forme une place rectangulaire que ceinturent les maisons des employés et du maître de Forges, ainsi qu’une « halle à charbon ». Aux côtés du haut fourneau, une seconde halle à combustible, la forge et un « magasin » regroupent en contrebas du barrage des eaux de l’étang ; deux autres constructions dont la fonction n’est pas précisée complètent l’essentiel des bâtiments de production. Une grange étable et une autre habitation s’ajoute à l’ensemble. Le paysage autour de l’étang et du quartier est dominé par un boisement de pins qui paraît étendu et ne semble être remplacé qu’à l’approche de l’Eyre et des prairies. À l’exception des alentours immédiat des maisons bordées d’un petit champ, d’un peu de vigne, de quelques acacias et d’un petit nombre de prairies, l’omnipotence du pin se comprend par la nécessité de disposer de très grandes quantités de charbon de bois produit dans les environs, afin d’alimenter en permanence le haut-fourneau qui ne s’arrête jamais à partir du moment où son utilisation commence. Ainsi, l’activité des Forges a pour corollaire le développement de la sylviculture du pin destinée à assurer ses besoins en énergie. Maintenant toutes les eaux affluentes dans ce même vallon sont réunies et reçues dans deux grands bassins d’où elles se précipitent d’une hauteur de cinq à six mètres, pour mettre en mouvement deux vastes usines donnant la vie à une population nombreuse. La prairie d’un bon rapport réunit ces deux bassins, et une allée sinueuse plantée d’arbres d’agrément fait communiquer l’une à l’autre forge qui semblent placées au milieu d’un jardin anglais.

La forge haute, où se remarque la maison de maître, est mise en activité en 1804. Elle se compose tout d’abord d’un haut fourneau qui n’a que six mètres soixante-six centimètres d’élévation et qu’une seule tuyère, plus de deux affineries comtoises ; le vent est donné à ces appareils par deux paires de soufflets en bois que l’on remplace, en 1820, par une seule paire de soufflets à piston. Vers 1840, le haut fourneau est porté à la hauteur de dix mètres ; on y place deux tuyères, et on dispose une paire de pistons d’un plus grand volume pour fournir le vent à ce fourneau ainsi qu’aux deux affineries. Enfin, en 1846, on monte à cette forge deux fours à puddler chauffés à la tourbe, et un train de gros laminoirs.

La forge basse est établie en 1809 ; elle comprend un marteau de grosse forge avec son feu d’affinerie, plus un martinet avec son feu de chaufferie, auquel on substitue plus tard un feu d’affinerie. En 1831, on l’augmente d’une machine à fendre et d’un four à réverbère, alimenté avec de la tourbe et du bois pour le chauffage du fer à fendre. En 1847, on y ajoute encore un train de laminoirs pour l’élaboration des fers de petits échantillons.

Les forges du Bran, occupant dans leur intérieur environ soixante-quinze ouvriers, sont outillées pour fournir au commerce des fers d’espèces très variées qu’elles obtiennent par la fabrication de fontes provenant du traitement des minerais du pays et des minerais de Fumel, passés seuls au fourneau ou mélangés en proportions diverses, et par l’affinage de ces fontes au moyen des procédés comtois, comtois modifié et anglais.

Le haut fourneau a toujours été soufflé au vent froid, le plus convenable pour la production de fontes destinées à l’affinage ; on va d’ailleurs y utiliser les gaz pour fournir de la vapeur à une machine qui, dans les temps de basses eaux, mettra la soufflerie en mouvement. Aux affineries, on essaie, en 1842, l’emploi du vent chaud, appliqué suivant le système Deschanets ; mais, comme le fer devient aigre et la consommation de charbon plus forte, on ne tarde pas à reprendre le vent froid ; et, depuis lors, on se contente d’utiliser la flamme perdue de ces bas-foyers au chauffage des fours à réverbère de chaufferie.

Par l’affinage comtois des fontes provenant d’un mélange de minerais du pays et de minerais de Fumel, les forges du Bran produisent des fers qui peuvent rivaliser avec ceux du Périgord ; l’affinage comtois des mêmes fontes, et l’étirage sous le laminoir des fers en provenant, livrent à la carrosserie de Bordeaux, au prix très modéré de 47 Fr. les cent kilogrammes, des fers nerveux qui sont trouvés très bons pour cet emploi.

L’introduction, dans ces mêmes forges, du procédé d’affinage à l’anglaise dans des fours à réverbère chauffés à la tourbe, permet, tout en mettant à profit un combustible du pays qui est jusque-là demeuré sans valeur, de fabriquer des fers communs de qualité bien suffisante pour la plupart des usages, et pouvant être donnés à des prix d’environ un quart moins élevés que les prix des fers affinés au bois.

Ce qui précède montre que les forges du Bran méritent de figurer à l’exposition ; ce sont sans contredit les plus importantes de toutes les forges du département de la Gironde ; elles sont parfaitement tenues et offrent l’application de celles des nouvelles méthodes dont on a ici reconnu l’utilité ; elles procurent enfin au commerce l’avantage de pouvoir s’y approvisionner de fers d’espèces très variées, et prouvent par les échantillons envoyés, qui ont été pris sans choix dans les magasins, et soumis à de nombreuses épreuves propres à faire juger de leur cohérence, ainsi que de leur ténacité et ductilité, les qualités que peuvent, avec des soins, acquérir ces fers, généralement trop peu estimés des industriels.

[Actes de l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, E. Dentu, 1849]

Les Forges de Lugos donnent du travail à une importante communauté de mineurs et de fondeurs. La manne des forges permet à Adolphe Lescure, maître des Forges et maire de Lugos de 1829 à 1860, de faire construire l’église paroissiale Notre Dame en 1848. Mais en 1875, les fourneaux des Forges s’éteignent : leur approvisionnement est tari depuis que les routes et voies ferrées permettent d’expédier des poteaux de mines et les traverses, lesquels sont payés plus cher que le bois jusqu’alors converti en charbon. De plus, la couche ferrugineuse dont il a été fait une grande consommation pour l’empierrement des routes commence à s’épuiser. Cette même année, M. Salefran, l’industriel forestier, succède au maître des Forges à la tête de la municipalité. Pour que le lieu persiste, les chutes du Bran et du Martinet sont équipées d’un système hydroélectrique conçu pour produire le courant qui est alors distribué dans tout le canton de Belin : pour inciter les habitants à acheter l’électricité de son usine hydro-électrique, M. Ferrere offre 2 ampoules de 50 bougies à chaque habitant.

En 1924, les usines sont rachetées par Louis Salefran, notable industriel lugosien et exploitant forestier. Il y installe une scierie qui fabrique parquets, coffrets et caisses pour le vin, le poisson… Entre 1943 et 1946, de nombreux incendies ravageaient les Landes de Gascogne ; le 21 juillet 1945, un incendie se déclare entre Lugos, Salles et Belin. Le bilan est dramatique. Deux soldats du feu de Belin perdent la vie, 10 700 hectares de pins seront détruits, dont plus de 3800 sur Lugos. La scierie ne se relève pas de l’enfer des flammes. Face à ce drame environnemental et économique, Lugos perd plus d’une centaine d’habitants en moins de cinq ans. La forêt lugosienne doit renaître de ses cendres mais les travailleurs ne peuvent attendre. Fils de Louis, résistant puis maire pendant 18 ans, Jean-Paul Salefran[6] décide de vendre l’usine électrique du Bran en 1949 ; elle produit alors des accumulateurs avec un seul ouvrier permanent et 2 occasionnels. La fermeture définitive des ateliers se fait dans les années 1960. M. Jacquet ouvre un restaurant qui ferme peu de temps après ; l’air de guinguette le long du ruisseau du Bran laisse place à une vallée désormais silencieuse. Témoins d’une époque décimée, le corps du bâtiment de l’usine et les vestiges des « cabanasses », ces lieux de résidence des ouvriers, sont les derniers signes d’un glorieux passé, les dernières richesses de ce patrimoine délaissé. Enclavé dans son écrin de pins maritimes, l’étang du Bran voit peu à peu ses digues se fragiliser. La Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement se penche sur le cas ; voici ce qu’en dit l’inspecteur régional des sites, en 1974 : « Les étangs forment un site naturel de grande qualité, caractérisé par des plans d’eau poissonneux et par un environnement boisé avec des essences de feuillus et de résineux, des petits cours d’eau avec des chutes, des sentiers en sous-bois débouchant sur des clairières, bref un ensemble très intéressant pour ceux qui aiment la nature. Jadis les plans d’eau et les chutes du Bran permirent de petites activités industrielles : une centrale hydroélectrique, une fonderie. Il reste aujourd’hui des bâtiments abandonnés… Bien entendu, le site a tenté des promoteurs ; les projets hors échelle se sont vus refusés et ont été abandonnés et l’ensemble a ensuite été classé. » Le classement de ce site naturel est fondé d’une part sur la qualité du lieu, et d’autre part pour contrôler les menaces d’aménagement touristique lourd (résidence de loisirs). Dans sa fiche de classement, elle souligne qu’une « dégradation progressive du site et le manque d’entretien des ouvrages devient problématique. La digue risque à son tour de céder, compromettant définitivement l’existence même du site ». Pour pallier à cette problématique, différentes options sont envisagées mais sont sans suite. La mise en place d’un plan de gestion et d’entretien n’est pas réalisée faute d’accord avec le propriétaire du lieu. Le Conseil Général de la Gironde envisage alors l’acquisition du site mais l’opération n’aboutit pas. Enfin, le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne souhaite redonner vie à l’étang mais, là encore, les négociations restent ternes. Une paralysie toxique pour un lieu qui se meurt à petit feu. Dans son rapport, la DREAL avertit de l’urgence de réactiver le projet d’acquisition du site afin de garantir sa sauvegarde. Pour l’heure, la situation est au point mort. 

L’étang du Martinet a, lui aussi, pris ses droits et forme avec son voisin un lieu calme et singulier. Mais en 1997, le dispositif qui permettait la retenue de l’étang s’est rompu ; les digues artificielles ont cédé. Le lac du Martinet s’est vidé… Le site est aujourd’hui composé de l’étang du Bran et de l’étang asséché suite à la rupture de la digue de l’étang du Martinet. Ils sont reliés par le ruisseau de la Forge qui se jette dans l’Eyre. L’ensemble forme une vaste dépression humide où se développe une végétation hygrophile luxuriante. Les berges de l’étang de Bran sont entourées d’une ripisylve imposante donnant une qualité paysagère à ce paysage très calme et paisible. Le développement végétal arbustif tend à envahir l’étang du Martinet. Les clairières ont disparu sous le couvert végétal. Le volet historique du passé industriel, mis à part les chutes sur le ruisseau, les digues et quelques vestiges de la forge est complètement occulté et n’apparaît qu’aux yeux des initiés. La végétation a repris ses droits et seuls demeurent les sentiers pratiqués par les chasseurs, pêcheurs et promeneurs.

On assiste à une dégradation progressive du site et le manque d’entretien des ouvrages devient problématique. La digue de l’étang de Bran risque à son tour de céder, compromettant définitivement l’existence même du site. La qualité des milieux naturels et du paysage tend à se banaliser et à perdre l’originalité qui caractérise si bien ces milieux humides associés à l’Eyre.

[Site classé – SCL0000630 – Etangs du Bran et du Martinet et leurs abords]

https://books.google.fr/books?id=qEItAAAAYAAJ&pg=PA450&lpg=PA450&dq=lescure+lugos&source=bl&ots=jiqo0sGEjz&sig=ACfU3U0hzLct6YGxxCtvN18OXJ_HHCLz4Q&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiE55P9iPDpAhUOhRoKHVdWBN8Q6AEwBXoECAoQAQ#v=onepage&q=lescure%20lugos&f=false

http://aquilugos.canalblog.com/archives/2011/06/15/21407796.html

https://www.lebelinetois.fr/2020/04/01/l-%C3%A9tang-du-bran-un-pan-de-l-histoire-locale-menac%C3%A9/

http://www.valdeleyre.fr/Lugos.html

http://www.donnees.aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/DREAL/ficheinfo/?Code=SCL0000630&Rubrique=SCL

[1] – « Histoire des Expositions de Bordeaux », Charles Bénard, Société Philomathique, 1899.

[2]La Cabane du berger, Bernard Duporge, 2017.

[3] – Journal d’information des Amis, Propriétaires et Locataires de Lacanau Océan, hiver 2018/2019.

[4] – Un contrat de vente du 2 décembre 1791 en transfère la propriété de la marquise de Taillefer, née Suzanne-Thérèse d’Arlot de Frugie de la Roque (1741-1821), au fermier Jean Festugière (1761-1829) qui constate le délabrement des locaux. La reprise de la guerre au printemps 1793, le soulèvement de la Vendée, vont être favorables à la forge d’Ans. Les ouvriers vont se mettre en grève en 1794 pour obtenir une augmentation de salaire. Jean Festugière profite de l’essor industriel naissant et des guerres de la Révolution et de l’Empire pour forger des canons. Le préfet de Dordogne de l’époque le désigne comme l’homme « le plus entendu dans la fabrication du fer ». Les Festugière se font un nom dans l’industrie et la finance. André-Jean Festugière est le fils de Jean Festugière.

[5]Industrie française: rapport sur l’exposition de 1839, Jean Baptiste Ambroise Marcellin Jobard, 1841.

[6] – En 2019, l’ancien maire de Lugos Jean-Paul Salefran fête ses 107 ans ! 

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Raphaël

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