Éphéméride HTBA – 7 juillet

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La Teste-de-Buch – 7 juillet 1841 – Le train arrive à La Teste-de-Buch

La Compagnie du chemin de fer de Bordeaux à La Teste est une société anonyme créée en 1838 par Marie Fortuné de Vergès et des investisseurs bordelais pour construire et exploiter une voie ferrée, reliant Bordeaux à La Teste-de-Buch, dans le but de créer des conditions favorables au développement du potentiel des ressources existantes dans les landes et sur les pourtours du bassin d’Arcachon. L’inauguration se déroule le 6 juillet et l’ouverture de la ligne a lieu le 7 juillet 1841.

La fête a lieu dans un grand concours de foule. Le cardinal Donnet bénit la voie unique et il se souvient, en 1876, de l’enthousiasme bruyant et coloré qui régnait. “Il me semble voir encore les hommes aux grandes échasses, les cavaliers venus des rivages de l’océan, les femmes aux costumes antiques et les enfants poussant un ravissant hosanna. Je vois encore, poursuit le cardinal, les autorités civiles et militaires, des députés, les chefs des principales maisons de commerce et toutes les notabilités du pays se pressant à cette fête du commerce et de l’industrie”.

La ligne part de la gare de Ségur, située rue de Pessac, à l’emplacement de l’ancienne caserne Boudet. La voie mesure cinquante-deux kilomètres, compte vingt-deux stations, dont beaucoup d’inutiles car souvent sans clientèle : Chemin-de-Mios, Teste-Maure, Biart, Argentières, Canauley, Facture, La Leyre, Le Teich, Canteranne, Mestras, Gujan. Les rails reposent directement sur le sol, sans ballast, sauf sur trois kilomètres. Mais, prétendent les ingénieurs, les trépidations ressenties par certains voyageurs proviennent uniquement d’une mauvaise suspension des voitures. Et surtout pas de leur conception technique de la voie ! nous raconte Jean Dubroca.

Soixante-quatre gardes-barrières signalent l’arrivée des trains en agitant, soit un drapeau rouge, soit, la nuit, une lanterne, soit, dans le brouillard, en sifflant très fort. En cas d’incident, le garde le plus proche brandit une sphère rouge et blanche et l’information se répand de barrière en barrière. Lesquelles, aux premiers mois de la ligne, restent toujours fermées. Ce qui cause bien du désagrément aux villageois. Si bien qu’en janvier 1842, des maires demandent que la barrière reste ouverte jusqu’au premier coup de sifflet de la locomotive.

On sait que le manque de moyens financiers de la compagnie, des erreurs techniques et stratégiques dans le choix des matériaux et du tracé, cumulés avec les difficultés créées par la Révolution de 1848, vont mettre en grande difficulté l’entreprise qui est mise sous séquestre par l’État le 30 octobre 1848.

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Aimé

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