Bassin d’Arcachon – 4 mai 2018 – Plans de prévention du risque naturel par submersion marine
Une enquête publique relative aux plans de prévention du risque naturel d’inondation par submersion marine (PPRSM) des communes du bassin d’Arcachon s’est tenue du 2 mai au 4 juin 2018.
Toutes les communes du pourtour du Bassin d’Arcachon sont concernées. À la clef : la limitation de l’urbanisation dans les zones rouges. Les habitants du Bassin d’Arcachon doivent-ils craindre une catastrophe naturelle de type Xynthia avec une large submersion des zones habitées lors d’une tempête ?
L’État prend la menace très au sérieux. Un nouveau plan de prévention du risque de submersion marine est disponible dans toutes les mairies du Bassin d’Arcachon.
Le document présente une cartographie actualisée des zones rouges, là où l’urbanisation doit être stoppée et les digues renforcées.
Selon le rapport de la DDTM, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer, la population, soumise au risque de submersion marine dans les communes du Bassin d’Arcachon, est estimée à près de 20 000 personnes.
Contrairement à la Vendée il n’y pas de zones noires sur le Bassin d’Arcachon mais une succession de zones rouges à risque. D’Arcachon au Cap Ferret l’État veut donc stopper l’urbanisation en bord de mer.
L’objectif du plan est de recenser et étudier les zones à risques, de sensibiliser les habitants, de développer une culture du risque et d’assurer la sécurité des personnes et des biens.
Les règles du plan s’appliquent, en principe à tous, que l’on soit promoteur, particulier ou bien collectivités. Le règlement vise les nouveaux projets de construction qui vont être interdits ou soumis à des prescriptions de sécurité. Il concerne aussi l’aménagement de biens existants, auxquels certaines prescriptions s’appliquent pour réduire leur vulnérabilité.
Le but à atteindre est qu’une zone non urbanisée inondable doit rester préservée de tout aménagement.
La préfète de la Gironde, approuve par des arrêtés en date du 23 avril 2019, les plans de prévention du risque d’inondation par submersion marine du Bassin d’Arcachon des dix communes riveraines du bassin d’Arcachon.
Ces plans encadrent désormais la construction et plus généralement l’urbanisation dans la zone à risque. Ils s’imposent aux documents d’urbanisme des communes et rendent obligatoire l’information des particuliers dans le cadre de l’IAL Information Acquéreurs Locataires.
Ils prennent en compte l’effet du réchauffement climatique sur la hausse du niveau des océans en deux temps, à court terme, avec une constructibilité intégrant les effets déjà observés auxquels une hausse de 20 cm est appliquée, et à plus long terme, à l’échéance 2100 en intégrant des prescriptions adaptées à une hausse anticipée de 60 cm du niveau de l’océan.
L’État rappelle que ces plans ont fait l’objet d’une concertation entre élus, syndicats, associations et acteurs locaux, mais aussi le public, lors de quatre réunions publiques et de l’enquête publique précédant l’approbation, qui a abouti à un avis favorable de la commission d’enquête.