La Teste-de-Buch – 28 octobre 1882 – Île aux oiseaux
Le 28 octobre 1882, les effets conjugués d’une grande marée et d’un fort coup de vent de sud-ouest entrainent des conséquences catastrophiques sur le bassin. La tempête tourne au drame sur l’île aux oiseaux : c’est un jour de maline c’est-à-dire de grande marée et les ostréiculteurs sont venus travailler sur les parcs. À marée haute, l’île est entièrement recouverte par la mer. Les parqueurs et leurs familles se réfugient sur le toit de cabanes trop fragiles pour résister longtemps à l’assaut des vagues.
Un charpentier de la Teste-de-Buch tente alors de regagner Arcachon sur un radeau de fortune, mais il disparait dans la tourmente avec deux de ses compagnons. Les vaches et les chevaux qui pacageaient sur l’ile sont noyés, ainsi que tous les lapins.
Le lendemain matin, le chalutier Albatros et les autorités maritimes ramènent à bon port une quarantaine de rescapés hébétés. Ils ont vécu une nuit de cauchemar, dans l’eau et le vent, accrochés aux planches des dernières cabanes encore debout : une mère a pu sauver son bébé de six mois en le maintenant à bout de bras au-dessus des vagues pendant plusieurs heures.
L’île aux Oiseaux porte bien son nom ! Elle dispose en effet d’une importante richesse ornithologique composée de nicheurs, migrateurs ou hivernants. 150 espèces d’oiseaux peuvent être observées sur le site tout au long de l’année. On dénombre 300 000 à 400 000 individus en reposoir ou en hivernation.
La flore n’est pas en reste… La majeure partie de l’île est composée de zones humides où se cachent de nombreuses espèces de végétaux. Ce sont les seuls prés salés vierges de toute intervention humaine de la côte Atlantique
Sa superficie varie en fonction de la marée : elle est en moyenne d’environ 300 hectares à marée haute, et de plus de 3 000 à marée basse. L’île compte 53 cabanes, dont deux cabanes tchanquées.