Arcachon – 23 mai 1908 – François Coppée
François Coppée, né 1842 et mort le 23 mai 1908 à Paris, était un poète, dramaturge et romancier.
Coppée fut le poète populaire et sentimental de Paris et de ses faubourgs, des tableaux de rue intimistes du monde des humbles. Poète de la tristesse à la vue des oiseaux qui meurent en hiver, du souvenir d’une première rencontre amoureuse, de la nostalgie d’une autre existence ou de la beauté du crépuscule, il rencontra un grand succès populaire.
Il siégea à l’Académie française de 1884 à 1908.
Beaucoup de personnalités du monde littéraire sont venues sur le Bassin.
Coppée descend en mars 1889 au Grand-Hôtel de la Forêt (aujourd’hui villa Régina Vacances Bleues), à cette époque son œuvre a un succès considérable. Il vient chercher à Arcachon « la chaleur, la lumière, le silence ». C’est là qu’il compose le poème qui commence ainsi : « L’hiver, au coin du feu, j’ai songé bien des fois… »
Il écrit à sa sœur Annette qu’il voit à l’hôtel des « Anglaises aux dents de carnivore » et « un jeune enfant, fragile petit garçon venu se soigner dans l’établissement, accompagné d’un précepteur ».
« Tout me convient ici pour travailler, poursuit-il, mais c’est une retraite assez austère… J’ai repris une assez longue nouvelle commencée il y a longtemps la nouvelle se développe tout naturellement et devient une sorte de petit roman… Henriette (c’est le titre de mon roman) sera pour le Figaro ». C’est sans doute, la magie d’Arcachon, source d’inspiration, qui l’a aidé
Sandra Massonnat écrit que Coppée, qui était venu en Ville d’Hiver pour être seul, va payer le tribut de sa gloire et devoir se livrer à des activités plus mondaines :
« Hier, dit-il, j’ai vu que ma solitude sera menacée d’être troublée, j’ai rencontré la générale Espinasse (…) Il a fallu aller déjeuner ce matin dans une fort belle terre qu’elle possède à une heure d’Arcachon ». Le château de Ruat.
Le surlendemain, il n’y tient plus et informe sa bonne que « pour plusieurs raisons, il ne peut rester ici, tout le monde le pourchasse et l’invite : le cercle local, les Parisiens en villégiature, la maréchale de Saint-Arnaud, la comtesse Aymery de la Rochefoucauld, etc.