La Teste-de-Buch – 10 mai 2017 – Banc d’Arguin
La Réserve Naturelle Nationale du banc d’Arguin n’est pas située au large de la Mauritanie ou eu le naufrage de la frégate Méduse en 1816, dont le devenir des rescapés est immortalisé par un tableau de Géricault.
Elle est formée d’un ensemble d’îlots sableux, située à l’entrée du Bassin d’Arcachon, en face de la dune du Pilat. Sachez que le nom de notre Banc d’Arguin est utilisé pour la première fois en 1835.
Classée en 1972 et occupant maintenant une surface de 4 360 ha, la réserve n’est pas immuable et change au gré des vents et courants marins. L’existence d’une végétation dunaire importante est propice à la nidification d’espèces d’oiseaux protégés tels l’huîtrier-pie, le gravelot à collier interrompu et, bien sûr, la célèbre sterne caugek Thalasseus sandvicensis.
Il s’agit d’une espèce d’oiseaux marins de la famille des Laridés. Le terme « caugek » est une référence au cri de cet oiseau. Parmi les sternes fréquentant nos côtes, elle se reconnaît à la pointe jaune de son bec.
La réserve, étant proche de fosses abyssales, accueille régulièrement des grands dauphins, des phoques gris et des tortues-luth.
La végétation est de type dunaire, capable de s’adapter aux conditions extrêmes de la dune. On y trouve l’oyat, l’armoise maritime, le panicaut maritime, la linaire à feuilles de thym et les herbiers de Zostère marine (plante protégée en Aquitaine).
Le décret du 10 mai 2017 porte extension et modification de la Réserve Naturelle Nationale du Banc d’Arguin, se justifiant notamment pour la stabilisation de ses limites, pour en faciliter sa lisibilité pour les usagers et réglementer toutes les activités de loisirs et ostréicoles.
Le décret prévoit également la création de zones de protection renforcée et intégrale à l’intérieur de ce périmètre.
On sait que cette règlementation est contestée par tout le monde : les plaisanciers, l’industrie nautique et les ostréiculteurs.
