Carte généralle des côtes du Bas Poitou, Aunis, Saintonge, Guyenne, Medoc et isles adjacentes représentée en basse mer.
Collection géographique du marquis de Paulmy ; 887
Ancien possesseur : Antoine-René de Voyer d’Argenson marquis de Paulmy (1722-1787).
Emboucheure de la Mer ou Havre d’Arcachon, la Tête de Buch, Casaux, Sanguinette, Partie du Pays des Born, le Texe, Mejos, Salles, le Bac, Villagrin, Partie du Pays des Landes, Belin, Belliet, l’hopital, Captalat ou Pays de Buch, Audenge, Lanton, le Tremple ou Temple, Audeman, Leige, les Porges
Le marquis de Paulmy est issu d’une famille de vieille souche qui compte parmi ses membres plusieurs ambassadeurs ou ministres.
Petit-fils de Marc-René de Voyer, Marquis d’Argenson, lieutenant général de police, président du Conseil des finances, garde des Sceaux et ministre d’État. Neveu de Marc-Pierre de Voyer, comte d’Argenson, bibliophile, lieutenant général de police, ministre de la guerre. Fils de René-Louis de Voyer, marquis d’Argenson, écrivain, mémorialiste, ministre des affaires étrangères. – Le marquis de Paulmy est Avocat du roi au Châtelet en 1742, conseiller au parlement en 1744 et nommé membre de l’Académie française en 1748. Ambassadeur en Suisse de décembre 1748 à septembre 1751, en Pologne de juin 1759 à janvier 1765 et à Venise de mai 1767 à octobre 1768. Au ministère de la guerre, il est commissaire général des guerres en 1747, adjoint au ministre de la guerre, le comte d’Argenson, de 1751 à 1757 avec la responsabilité des tournées militaires sur le territoire ces années là, puis ministre de la guerre de février 1757 à mars 1758.
Ce ne sont cependant pas ses fonctions publiques qui lui valent la renommée la plus grande. À la suite de son oncle, qui a rassemblé une bibliothèque remarquable, Paulmy s’attache dès les années 1750 à réunir une collection qui compte en 1785 plus de 52 000 volumes, dont 2412 manuscrits et 592 portefeuilles ou volumes d’estampes, et une collection de médailles. Le noyau de cette bibliothèque est constitué par la collection du comte d’Argenson, mort en 1764, qui compte nombre de pièces majeures, tels les très beaux manuscrits provenant de la librairie des ducs de Bourgogne.
En 1757, Paulmy obtient de Louis XV la concession d’un logement à l’Arsenal où il installe ses collections.
Paulmy reçoit également beaucoup de livres en don ou achète auprès des libraires français ou étrangers. Il est régulièrement représenté par ses secrétaires dans toutes les grandes ventes publiques de la seconde moitié du siècle, allant jusqu’à acheter en bloc les 26 000 volumes de la cinquième vente La Vallière.
La crainte de voir sa bibliothèque dispersée après sa mort pousse Paulmy à offrir sa collection à Louis XVI, à la seule condition de remplacer Jean-Frédéric Bignon, bibliothécaire du roi, mort le 1er avril 1784. Cette proposition est refusée et, le 20 juin 1785, Paulmy vend sa bibliothèque au comte d’Artois, futur Charles X, moyennant 412 000 livres et l’assurance de conserver la jouissance de sa collection jusqu’à sa mort.
La composition de la bibliothèque reflète la curiosité universelle du marquis. Si la Théologie et la Jurisprudence sont peu représentées, il en est autrement pour les Sciences et Arts, l’Histoire et surtout les Belles Lettres. L’intérêt du collectionneur pour le théâtre et la littérature – en particulier la littérature médiévale – revêt les aspects multiples. L’érudit qui annote de remarques savantes le catalogue de sa bibliothèque accomplit également un immense travail de vulgarisation en publiant la « Bibliothèque universelle des romans » ou les « Mélanges tirés d’une grande bibliothèque ».
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b7100447x/f1.item.r=paulmy%20guienne
https://portail.biblissima.fr/ark:/43093/pdata94a423777523408cac96fcf549bc60ce589ae3d2