17xx diocèse de Bordeaux – Bassin ou Havre d’Arcachon, Cap Serret, lamatte, Cap StAnne, N. D. darcachon, N. D. demons, Lateste, Casaux, Etang de Sanguinet, Cujan, Mestras, letaix, Beliet, lebarp, Argenteyre, Sales, StBrice, Mios, Lamothe, Biganos, Camprian, audenge, St Ives, Certe, lenton, Andernos, Arez, ignac, lege, Leporge, Letemple

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Carte du diocèse de Bordeaux

Éditeur  :  [s.n.][s.n.]

Date d’édition :  17..

Outre le diocèse de Bordeaux, cette carte désigne les capitaineries,

dont celle de La Teste

Fait nouveau, cette carte désigne le Cap SAnne, à la pointe sud de l’entrée du Bassin. Nous avions seulement vu, jusqu’ici, la Fontaine Sainte Anne sur d’autres documents cartographiques…

Comme on peut aussi le voir sur d’autres cartes, figure ici N. D. demons, au sud de La Teste.

Suite à l’apparition précoce, au début du Moyen Âge, des paroisses dans le pays de Montferrand, le développement religieux devient plus fort à partir des XIe-XIIe siècles, notamment avec la construction de lieux de cultes comme le monastère de Bonlieu à Sainte-Eulalie qui permet à la région un développement commercial de la vigne initié sous l’impulsion des moines. Le monastère est construit au début du XIIe siècle par la puissante famille féodale de Montferrand qui installe son fief dans l’Entre-deux-Mers et son château sur la commune de Bassens, dont la paroisse est la plus importante. L’église paroissiale aurait d’ailleurs accueilli les restes d’un des seigneurs de Montferrand, Tizo de Barès alors qu’il semble que l’abbaye de Bonlieu ait été le lieu de sépulture de la majorité des seigneurs de la famille.

La première lignée semble s’être éteinte avec Gaston de Montferrand au milieu du XIe siècle. Ce dernier, avant de partir pour la Croisade, aurait confié quelques terres aux moines cisterciens, le long du Guâ, pour y fonder une abbaye. Mais, concernant ce fait, il est préférable d’émettre quelques réserves.

Au début du XIIe siècle, Tizo de Barès est seigneur de Montferrand. Il est à l’origine de la deuxième lignée. En effet, ses descendants prennent le nom de Montferrand. Ces seigneurs, qui figurent parmi les plus riches propriétaires fonciers de la Guyenne, dominent l’histoire régionale. Leur vaste domaine s’étend sur plusieurs paroisses : Saint-Pierre-de-Quinsac en Barès, Saint-Pierre-de-Bassens, une partie de Saint-Vincent-d’Yvrac et de Sainte-Eulalie-de-Barès, ainsi que le Cubzaguais. Les Montferrand possèdent également de nombreux litres (seigneurs, barons, marquis) sur plusieurs territoires : Vérines, Landiras, la Motte de Buch, Langoiran, Lesparre. Enfin, ils sont Soudan de la Trau et surtout barons de Guyenne.

Au XIIIe siècle, les moines cisterciens de l’abbaye de Bonlieu créent un Prieuré Grangié (exploitation agricole tenue par des frères convers de l’ordre de Cîteaux) et construisent la chapelle Notre-Dame des Monts, (monts en gascon signifie dunes boisées) situés près du bourg de La Teste.

« Nostre done dous montz en Buyhz » est citée le 21 mai 1300, dans le testament d’Amanieu de Bordeaux.

En 1355, Amanieu de Bedat est nommé chapelain de la paroisse répertoriée au diocèse sous le nom de « Sanctus Exuperius de Gujan de Bogio » dépendant du Prieuré Notre Dame des Monts.

En 1349, Notre Dame des Monts figure dans les revenus de l’Archevêché.

On trouve mention de la chapelle, en 1368, sur un testament de Jean de Grailly, Captal de Buch.

C’est en 1498 une « sauvetat », une sauveté, un lieu d’asile ; la Vierge des Monts est alors fort vénérée dans toute la région : deux fois l’an, le premier mai, fête de Saint Jacques et Saint Philippe, ainsi qu’à la Pentecôte, on assiste à la procession à la Chapelle de Notre-Dame des Monts ; la paroisse de Gujan se rend en procession à cette chapelle par le chemin qui s’appelle encore aujourd’hui « de la Procession », nom qu’il gardera, espérons-le !

En 1538, les moines reçoivent des « dîmes » dans les paroisses de Lège, Gujan et La Teste, ainsi que des droits d’ancrage « sur tous les navires qui viennent au port et hâvre de La Teste ». Ils touchent aussi la dîme sur les « abeilhes ».

La décadence du prieuré commence par son envahissement par les sables ; la lette du Grand Baron correspond certainement au premier emplacement du petit prieuré de Notre-Dame-des Monts. Sous la menace de l’avancée des dunes mobiles, le prieuré est transféré un kilomètre et demi au nord-est dans un lieu qui porte toujours le toponyme de Notre-Dame-des-Monts.

Les moines partent en 1641 et les revenus de la chapelle sont cédés, contre une rente, à la paroisse de La Teste.

En ruines au XVIIIe siècle, il est projeté en 1783 d’en faire un « hôpital » ce qui aurait été, en quelque sorte, un retour aux sources.

Le 27 juin 1791, la chapelle et ses terres devenues bien national, qui se trouvent à l’orée de la forêt, vers le couchant, sont vendues et achetées par Cravey jeune, ardent révolutionnaire, pour 1 550 livres. La chapelle, bien ébranlée par l’avancée des sables, est alors démolie et Cravey réutilise les pierres à son profit.

Le cadastre napoléonien en garde la trace et signale « l’emplacement de Notre-Dame des mons » à proximité des « montagnes ».

Depuis 1952, la statue de la Vierge (bois de chêne peint du XVsiècle) se trouve dans située dans la chapelle de la Vierge de l’église Saint Vincent [de Saragosse, (IVe siècle)] de La Teste-de-Buch. (Robert Aufan).

M. Michel Boyé, à propos de la statue de la Chapelle de Notre-Dame des Monts, chapelle à laquelle Jacques Ragot a consacré un chapitre dans son livre : « Au temps des Captaux de Buch « , a envoyé les intéressantes précisions suivantes : « Mon oncle, André Boyé, Testerin domicilié à Arcachon, m’a confirmé que ce sont ses arrière-grands-parents Bruel qui remirent la statue au docteur Lalesque. Il se souvient avoir vu sa grand’mère, Lydie Bruel, glisser sous son oreiller, avant de se coucher, la photo qu’elle avait fait faire de la statue, lorsqu’elle ou l’un de ses proches était malade ! Ce sont donc deux « estrangeys », Jean-Baptiste Bruel, cordonnier, originaire de Bruges, village béarnais situé près de Nay, et Marie Orlede, native de Pujols-sur-Ciron, qui furent les derniers détenteurs de la statue ».

Le site de la lette du Grand Baron est partiellement fouillé à la fin du XIXe siècle : il révèle les restes d’une petite chapelle et une vingtaine de tombes de sujets adultes. Les sondages réalisés en 2007 retrouvent, sur une vingtaine de mètres de long, des structures fossoyées (fosses et trou de poteau) qui semblent caractériser une petite zone d’occupation (habitat ?). Quelques os humains sont retrouvés hors contexte dans les niveaux remaniés.

La céramique donne une chronologie d’occupation qui va du XIVe siècle au début du XVe, ce terminus post quem marque très certainement l’abandon et l’ensevelissement de ce site par l’avancée des dunes. Le reste du mobilier est constitué par une vingtaine de monnaies en billon du duché d’Aquitaine, du royaume de France et une très intéressante série en bronze des XIIIe et XIVe siècles : une d’entre elles comporte une plaque qui présente un blason s’apparentant à celui de l’ordre des cisterciens.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53084821c

http://www.ville-bassens.fr/fileadmin/user_upload/fichiers_culture/Patrimoine/histoire_de_Bassens/Fiche_Baronnie_de_Montferrand.pdf

https://www.academia.edu/24429793/Etude_de_la_s%C3%A9rie_ost%C3%A9ologique_m%C3%A9di%C3%A9vale_de_Bassens_Gironde_approche_arch%C3%A9o_anthropologique

https://conservatoirepatrimonialbassinarcachon.fr/cpbamodules/module/13/564

https://www.cathogujanleteich.fr/site1/vie-paroissiale/histoire-et-patrimoine/eglise-saint-maurice

« Le site de la lette du Grand Baron », Philippe Jacques, Bilan scientifique de la Région Aquitaine, 2007

file:///C:/Users/rapha/Downloads/BSR_DRAC_AQ_2007.pdf

Bulletin SHA n°10, 1975

https://docplayer.fr/104288124-B-ul-let-in-pays-o-bu-c-h-numero-10-arcachon-la-teste-gujan-mestras-le-teich-mios-salles-lacanau-saumos-le-temple.html

http://shaapb.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=473

https://bassin-paradis-academie.com/2021/04/08/la-lettre-de-jean-hameau-4/

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Raphaël

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