1901 – Forêt usagère, Durègne ; Excursion à Cazau ; Essai de toponymie

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Carte de Durègne

De Soulac à Biarritz, la côte est, comme on sait, bordée par d’épais massifs de dunes. De patientes études poursuivies sur le terrain ont conduit M. E. Durègne à reconnaître dans cet ensemble deux formations d’âge différent des dunes anciennes, que notre confrère qualifie de primaires, et des dunes modernes.

Les dunes primaires dateraient du début du Pléistocène et auraient été constituées par des matériaux provenant de l’érosion du plateau landais, qu’a facilitée un affaissement subséquent. Ces formations sont les témoins d’un cordon littoral s’étendant sans interruption le long de l’océan qui, pendant cet épisode, se trouvait beaucoup plus loin vers l’ouest qu’aujourd’hui.

Les dunes modernes sont les appareils du cordon littoral actuel, qui étaient mobiles à la fin du XVIIIe siècle et qui ont été fixés par Brémontier et par ses successeurs. Elles dérivent également de l’érosion du plateau landais, et, en même temps, de l’érosion éolienne aux dépens de celles des dunes primaires qui avaient été déboisées à cette époque, comme nous l’indiquerons plus loin.

La toponymie locale reconnaît, d’ailleurs, cette distinction. Aux dunes modernes, les indigènes donnent le nom de « Semis », et aux dunes anciennes celui très caractéristique de « Montagnes ».

De Soulac à l’Adour, M. E. Durègne a reconnu l’existence de six groupes de dunes primaires. Ce sont la « montagne » de Lacanau, la « petite montagne » d’Arcachon, la « grande montagne » de la Teste-de-Buch, la « montagne » de Biscarrosse, entre les lacs de Cazaux et de Parentis, la « montagne » de Saint-Girons en Marensin, enfin les dunes situées entre l’étang de Léon et celui d’Orx, à quelques kilomètres au nord de l’Adour.

Depuis dix-sept ans M. Durègne s’est appliqué à l’étude de la « grande montagne » de la Teste de Buch. Cette patiente exploration a conduit notre confrère à dégager les caractéristiques de ce massif, lesquels peuvent être étendus à toutes les dunes primaires du littoral landais.

En premier lieu, les dunes primaires se distinguent des dunes modernes par la date de leur boisement. Tandis que les secondes, les « Semis », n’ont été boisées qu’après la fin du XVIIIe siècle, la « grande montagne » de la Teste de Buch, et toutes les autres « montagnes » landaises étaient couvertes de forêts depuis une époque très reculée.

Des cartes marines et des « Flambeaux de la mer » du XVIIe siècle, mentionnent la forêt de la Teste de Buch, et, les documents historiques permettent d’établir son existence jusqu’au XIe siècle. La découverte, aux environs de la Teste, de fours à résine, dont la date a été fournie par des médailles romaines, prouve qu’aux premiers siècles de notre ère, cette région était boisée ; il est donc permis de penser avec M. Durègne que l’existence de ces forêts remonte aux temps préhistoriques. Les « montagnes » éparses aujourd’hui le long de la côte landaise ne sont que les derniers témoins d’un massif boisé continu qui bordait primitivement la mer. Pour certaines régions, on possède même les noms des forêts intermédiaires, aujourd’hui disparues. Cette dévastation accomplie, suivant toute vraisemblance, lors des nombreuses invasions qui ont dévasté l’Aquitaine, a déterminé la formation des dunes modernes.

D’autre part, conséquence naturelle de l’ancienneté de leur boisement, les dunes primaires se différencient des dunes modernes par les espèces végétales qui les peuplent. Alors que les « Semis » ne renferment que le pin maritime, les « montagnes » contiennent, à côté de ce conifère qui demeure toujours dominant, toutes les espèces et toutes les variétés du chêne, des arbrisseaux tels que le houx, l’arbousier, l’épine noire, l’épine blanche, le ciste ; enfin la grande fougère aigle (Pteris aquilina), inconnue dans le « Semis », y tapisse absolument le sol.

Les dunes primaires se distinguent, en outre, des dunes modernes par les formes topographiques qu’elles affectent. Cette dernière constatation est le résultat des levés topographiques que M. Durègne a été conduit à entreprendre. En parcourant la « grande montagne » de la Teste-de-Buch, ce distingué naturaliste reconnut que la représentation qu’en donne la carte au 80 000e est complètement inexacte, si bien qu’avec ce document, il est impossible de se guider à travers cette forêt accidentée. Le délai très court imparti aux officiers topographes pour le levé de surfaces considérables n’ayant sans doute pas permis de relever avec soin le fouillis de mamelons que forme la « grande montagne », cette étendue boisée a été figurée par un gribouillage de pitons isolés et de crêtes qui ne représente nullement les formes réelles de ce terrain.

Cet état de choses a décidé M. Durègne à exécuter une carte au 20 000e de la forêt de la Teste. Ce document montre que les dunes anciennes sont, non point parallèles, mais perpendiculaires au rivage actuel, et affectent, en général, une orientation formant un angle de 30° avec le méridien. Elles « se composent d’éléments courbes, convexes, se soudant les uns aux autres comme les festons d’une broderie ». Plus on s’éloigne de la mer, plus les éléments paraboliques tendent à devenir rectilignes et à prendre une orientation ouest-est. Cette orientation, l’égalité des deux pentes de chaque dune, enfin l’accumulation que l’on observe à l’extrémité orientale de chaque appareil, indiquent que dans leur dernier stade de mobilité ces amas de sable ont cheminé parallèlement au vent.

Les dunes modernes sont, au contraire, parallèles au rivage et affectent la forme classique, c’est-à-dire forment un croissant dont la convexité est tournée du côté du vent et qui se déplace normalement à la direction de la brise dominante. Une étude toute récente consacrée par M. Durègne à la « grande montagne » de la Teste-de-Buch apporte une intéressante contribution à la géographie humaine de cette région par une description précise des habitations des résiniers et de leur primitif mobilier. Comme les indigènes des parties les plus reculées de la forêt de la Russie septentrionale, ceux de la « montagne » de la Teste de Buch remplacent la vaisselle par des récipients en bois.

La partie la plus curieuse de ce mémoire est relative au régime de la propriété de cette forêt. Ce groupe de dunes boisées, d’une surface de 4 000 hectares environ, appartient à pas moins de 90 propriétaires. Mais le droit dont ils sont investis est à coup sûr le plus singulier qui existe. Ces propriétaires ne possèdent, en effet, que le sol et la résine produite par les pins, et ne peuvent abattre les vieux arbres, ni même prendre le bois mort ou les troncs renversés par les tempêtes. Seuls les usagers ont ce droit, et, seuls ils peuvent prendre dans la forêt le bois nécessaire à leurs besoins, bois vif pour la construction de leurs maisons et de leurs embarcations ; bois mort pour leur chauffage ; et pareil droit les propriétaires ne l’ont que s’ils sont eux-mêmes usagers. Ce privilège exclusif résulte d’une charte octroyée en 1468 par le « captal » de Buch aux habitants, et, sans aucune modification, a été transmis à travers les âges à tous les habitants des deux communes de la Teste-Cazaux et de Gujan-Mestras qui, au dernier recensement, n’étaient pas moins de 11 153. Pour empêcher la dévastation de la forêt, des syndics ont la mission de contrôler la légitimité des besoins invoqués par les usagers et de leur désigner les cantons dans lesquels ils doivent abattre les arbres. Comme le cas se produit presque toujours, les anciens textes concernant le droit d’usage dans la forêt de la Teste ne règlent pas tous les cas ; de là, de fréquentes contestations, voire même de véritables soulèvements de la population, où force ne reste pas toujours à la loi, comme cela arriva en 1898.

Charles Rabot

La Géographie : bulletin de la Société de géographie,  publié par le baron Étienne Hulot, (1857-1918) & Charles Rabot (1856-1944), Éditeurs scientifiques, juillet 1905

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k37750r/f334.item.r=%22for%C3%AAt%20de%20la%20teste%20de%20buch%22#

Cazau (auberges) est un village dépendant de la commune de la Teste et situé à l’extrémité septentrionale du lac qui porte son nom : divers chemins y conduisent ; M. Jean Lacou les indique ainsi (à cheval) :

1° – Par la Teste, les rizières, la forge et la féculerie, 1 h. min.

De la Teste aux rizières, la distance est de 45 min. Pour aller aux rizières, on suit le chemin vicinal de Coutoum, jusqu’au canal que l’on traverse, car les rizières sont sur la rive est du canal.

C’est en 1848 que M. Ferry introduit dans les landes la culture du riz. Vers la fin de 1850, 70 hectares sont cultivés. Le conseil d’hygiène chargé de visiter ces cultures déclare que, vu leur éloignement de tout centre de population, la nature sablonneuse du sol, l’écoulement facile et rapide des eaux, elles ne peuvent offrir aucune crainte sérieuse pour la santé publique. Ces conclusions soulèvent depuis d’assez vives protestations.

On compte 15 min. des rizières à la forge et à la féculerie ou moulin à riz, et 50 min. du moulin à riz à Cazau. Cette excursion ne présente aucun bien vif intérêt !

2° – Par le garde-feu n° 1, le Truc de la Truque et la forêt, 2 h. 50 min.

Le Truc de la Truque, la plus haute dune boisée de l’ancien captalat de Buch (à l’époque, la dune du Pilat n’existait pas, et le Truc de la Truque servait d’amer), se trouve à une distance à peu près égale d’Arcachon et de la Teste (1 h. 15 min. et 1 h. 20 min.).

On s’y rend d’Arcachon par le garde-feu n° 1, de la, Teste, soit par le chemin de la Seoube, soit par celui de la forêt et de la lande qui mène directement à Cazau.

On peut monter à cheval jusqu’au sommet, d’où l’on découvre une vue étendue sur la forêt de la Teste, la plaine et une partie du lac de Cazau, et le bassin d’Arcachon.

Du Truc de la Truque à Cazau, 1 h. à cheval suffit, si l’on prend la lande ou le chemin du canal ; mais il faut 1 h. 30 min. si l’on passe par la forêt de la Teste, où l’on trouve successivement les cabanes de résiniers connues sous les noms de Natus, le Courneau et Batcoude.

Cazau n’a absolument rien d’intéressant. Pour bien voir son lac, on doit monter sur la dune voisine, que couronnait autrefois une église entièrement détruite. Ce lac ou étang, appelé aussi étang de Sanguinet, a une superficie de 40 000 hectares, une profondeur de 50 mètres environ ; son élévation au-dessus du niveau de la mer est de 25 mètres ; ses eaux se partagent entre le département de la Gironde et celui des Landes. Au N., il se déverse dans le bassin d’Arcachon ; au S., il a son écoulement dans l’étang de Biscarosse, qui communique avec la mer par les étangs de Parentis et d’Aureilhan. « On y a reconnu, dit Jouannet, les traces d’un ancien chenal très-profond qui aboutissait probablement à la mer ; on indique même l’endroit par où il arrivait à l’Océan, et l’on ne fait pas remonter à plus de cinq siècles l’époque où l’embouchure, située près de la pointe de Maubruc, finit par disparaître, entièrement ensevelie sous les sables. Une fois la communication interceptée, les eaux des Landes, continuant d’obéir à la pente du sol, s’accumulèrent et s’étendirent au pied des dunes, d’où elles se frayèrent en partie un chemin jusqu’au bassin d’Arcachon. Ce canal naturel, qui a plus d’un myriamètre, porte le nom de craste (de Nezer), nom commun à tous les fossés d’écoulement pratiqués dans les Landes par l’art ou par la nature. Du reste, on prétend que des sources alimentent l’étang de Cazau. »

Voici comment M. Henry Maret décrit cet étang :

« J’ai entendu dire à un voyageur qu’il ne connaissait pas d’aspect plus ravissant que l’entrée du lac de Cazau. Il faut ici faire part de l’exagération. Cazau n’en reste pas moins, sinon le plus beau, au moins un des plus beaux sites de la France.

Comme une belle femme gagne au voisinage d’une vieille, comme les Pyrénées gagnent au voisinage des Landes, ainsi ce lac, entouré d’arbres et de bosquets, jeté là, au milieu du désert, doit enivrer l’œil qu’il surprend. Ce printemps dans cet hiver est d un splendide effet.

Il a sa plage comme une mer. Une grande étendue de sable sépare la végétation des Landes de sa végétation à lui. C’est toute une contrée, c’est tout un climat que vous franchissez en quelques pas. Cependant ses bords vous restent dérobés…. Tout à coup, une échappée vous le découvre tout entier. Alors vous vous arrêtez presque ébloui. Cette vaste plaine d’eau perpétuellement argentée se déroule gracieusement sous vos regards. Point de bruit…. un remous presque silencieux…. des rides qui ont des sourires. Le lac de Cazau, bien que très probablement laissé par l’Océan en des temps inconnus, a l’eau douce et pure des fontaines. On y éprouve ce que j’appellerai la fascination du bain. Rien ne tente comme de se glisser dans cette limpidité…. la pente est insensible…. On dirait d’un réservoir préparé par de Dieu pour le seul agrément de l’homme.

Il serait imprudent de se fier à ce réservoir. Le centre cache d’immenses profondeurs et de terribles colères. Mais on n’y peut songer. Tout ce qui vous entoure est aimable…. une foule d’anfractuosités, de promontoires, de côtes sinueuses, se plient et se replient, s’enfoncent, se cachent, paraissent, disparaissent, et les forêts qui les recouvrent semblent former une ronde de nymphes autour d’une déesse mythologique. Au fond, à l’horizon, s’ouvre le goulet, qui donne passage au flot de Biscarosse ; que l’on s’asseye et qu’on rêve, bientôt, on sera la proie d’un véritable mirage… Dans cette nappe veloutée, qui s’avance toujours sans vous atteindre jamais, vous retrouverez bientôt cette magnétique séduction qui donne naissance à l’enchantement des sirènes. »

Cazau est à 1 h. 30 min. de Sanguinet.

C’est de l’ancien port de Maubruc, situé à 5 kil. environ au S.-0. de Cazau (45 min. à cheval), que l’on jouit de la vue la plus étendue sur le lac de Cazau. Du reste, la forêt de la Teste est très belle aux environs de Maubruc, et de Maubruc on peut revenir à Arcachon par les Broustics, les Déserts et le Pilat, ou par le garde-feu n° 1 (3 h. 30 min. à cheval).

3° On peut encore se rendre à Cazau par le garde-feu n° 1 et les cabanes de résiniers appelées Dulet, Bouygès, Guirantes, Grande Bouygès, Taillès, Villars et Betouret, 2 h. 45 min.

4° Par le Pilat et les cabanes Lagrave, Hous, Peyran, les Déserts, Clautès, Esperbeous, le Dessous, Traffort et Cap-du-Mont, 3 h. 15 min.

N.B. Ces deux dernières promenades ne doivent pas être entreprises sans une bonne carte ou sans un guide.

De Bordeaux à Bayonne, à Biarritz, à Arcachon, à Saint-Sébastien, à Mont-de-Marsan et à Pau : Itinéraire historique et descriptif, Adolphe Joanne (1813-1881), 1879

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9694970r/f196.item.r=foret%20teste%20de%20buch

Angélicots (Les) Plante ?
Angéliques (Les) Fleur
Arnaouchots Diminutif d’Arnaud
Arnaud (La grande cabane d’) Prénom
Arnaud (La petite cabane d’) patronyme
Arraoucs (Les)

Arrouet

Roseaux 

Ecrit alors Rouet puis Larrouet en 1849, le nom vient peut-être du mot landais « arroèyt » qui désigne un puisard. Ragot le rattachait à arroèyt, la dispute, d’autres à arriu, le ruisseau. On aurait pu penser aussi à « à Rouét« , lieu qui forme un rond… !

Avocats (Les) Métier
Baillon patronyme; Jean Baleste dit Baillon; du gascon balhe-on = petite cuve
Baillons (Les)
Baquemorte-Daisson Vache morte. Daisson = Patronyme
Baquemorte-Dumur-Duvigneau Dumur et Duvigneau = Patronyme
Baquemorte-Eymericq

 

Baqueyras

Eymeric est à l’origine le nom de Marie Eymeric, fille de Jean Eymeric et de Jeanne Baleste Dubrocq, qui, en 1742, épousa Pierre Taffard de la Ruade issu d’une famille dont les autres membres possèdent aussi Eyrac, Dubroc, La Règue Blanque et le Moing

Mauvais vacher (suffixe « as » péjoratif)

Baren de Goulugne Baren = Sol d’un marais asséché
Baron-Capet

Barons

 

De l’armure d’un chevalier retrouvée à l’endroit d’un cimetière du XIII° s.

Basmounéous Bas = Sud; Mounéous = Mont Haut
Bat Coude

Bat de Sahuc

Bat = Vallée

Sahuc = sureau

Bat du Porge (La) Porge = cimetière
Bat-Bedouch Bedouch = Serpe à long manche pour couper les fougères
Batbéou Béou = Bœuf
Batlongue Longue vallée
Batsegrète Vallée secrète
Bequet-Daney Bequet = Petit bec
Bequet-Gontard Gontard = nom du propriétaire
Betouret de Bas Betouret = Jeunes bouleaux; aussi patronyme
Betouret de Haut
Bidarts Patronyme (Vidarts)
Bigneys (Lous) Vignerons
Bougès (Lou Grand) Terre en jachère ou en friche (prélatin bodica, occitan bosiga) ;  vieux français bouge, terrain inculte et couvert de petites brandes.

Bougès: Habitants de La Teste. Boïen-Boïates: branche détachée du peuple celtique. Sachant exploiter les salins du bassin, les Boïens dominèrent pendant longtemps le marché du sel dans la région. Plusieurs longues épées hallstattiennes et quelques-uns de ces fameux poignards à antennes, caractéristiques de cette civilisation, furent retrouvés non loin de là, dans les sépultures des landes et du Bazadais. Le nom de la Bohême serait tiré de Boïen (Boïohaenum), nom d’un peuple celte qui a habité la région vers le Ve siècle av. J.-C. Les Boïens sont refoulés par la tribu germaine des Marcomans (Suèves) vers le Ier siècle av. J.-C.

Bougès (Lou)
Bougès (Lou/de Haut)
Bourassouze Bourras : grossière toile de bure ; drap grossier pour le transport du foin
Bourdons (Truc des) Mâle de l’abeille
Boy Forêt 
Brana (Lou)

 

Branquecouraou

Bruyère à balai ou brande (Nom donné à la bruyère à balais (Erica scoparia))

Branche dure à cœur

Braou de l’Escurade Braou = Brau = endroit marécageux (celte braccu= bourbier) d’où brau dérivé en bran ; petit marais
Braouet (Le Grand)
Braouet (Le Petit)
Brilleys (Lous) Brillant
Brioule Peuplier ; variantes : briule, brule (Médoc et Entre-deux-Mers)
Broustics-Delis Gascon brosta = pousse, branche ; lieu couvert de broussailles (diminutif de brouste) ; patronyme
Broustics-Hameau
Broustics-Lafon-Fourtic
Broustics-Lestout
Bulle (La) Lieu comportant des traces d’incendie (en 1716, 2700 ha de la Montagne sont détruits)
Cabeils (Lous) En gascon Cabelh : cime de pin ou épi de maïs, ou bien chèvre, cabri… lieu où l’on faisait pacager les chèvres. YP
Cabeils (Lous)
Cabo Ruche
Cap du Moun de Haut Cap = Entrée de la vieille forêt
Capéran (Truc du) Chapelain
Carbouneyre Charbonnier
Casino (Le)
Chay de Hourmen Hourmen = Froment
Chemin de fer (Le) Rails qui servaient au débardage du bois
Courdeys de Bas Courdeys = Cordier; appartient à M. Raba
Courdeys de Haut Patronyme? = cordiers
Courneau (Le) Hameau ; carrefour. Au carrefour du Courneau, un camp de 400 baraquements et un hôpital prévu pour 20000 soldats furent construits en 1916. Il fut occupé par des africains, surtout Sénégalais, puis par des Russes et des Américains. Un petit cimetière au milieu des pins et un mémorial édifié en 1967 rappellent le souvenir de ces hommes morts pour la France. Propriétaire Mathieu Couach
Courpeyres (Les) Formées suite à une poussée de sables blancs formant une « croupe »
Cout de Pinon Cout = Etui de pierre à aiguiser
Crabeyron-Gontard Crabeyron = Chevrier. Propriétaire Jean-Pierre Sevilla
Crabeyron-Maris Maris=patronyme
Craste de Nezer ou de la Montagne Craste = Fossé de drainage prolongeant vers l’amont les petites rivières. L’arrêté préfectoral du 12 juin 1866, relatif aux fossés d’assainissement des landes de la Gironde, reprend les dispositions de l’arrêté du 23 janvier 1811, oblige les riverains à leur entretien annuel. Jules Chambrelent, le premier, réalisa cet assainissement dans son domaine de Saint-Alban, à Pierroton, commune de Cestas. Une statue à sa mémoire réside à proximité de la route départementale./ Nezer = banquier suisse
Curepipe Curepipe : Située sur une dune qui domine le gurc de  Maubruc (paysage spectaculaire) la cabane de Curepipe se trouve à l’extérieur de la forêt usagère. Son nom est donné par l’un de ses propriétaires,  originaire de l’Ile Maurice, où se trouve la ville de Curepipe.
Déserts (Les) Dune blanche ; patronyme
Déserts (Lous)
Desgons (Les) Desgons = Patronyme.

En 1810, la parcelle est appelée Natus

Dubrocs Broc = aubépine / patronyme
Dulet Dulet = Patronyme. 
Dulet (Petit)
Esparbeys (Lous) Éperviers
Estageots-Daney (Lous) Estageots = Propriété, demeure. / Daney = Patronyme
Estageots-Lanusse (Lous) Estatge = propriété, demeure / Lanusse, de lana=lande, la terminaison usse donne un sens péjoratif/ patronyme
Gaillardons (Les) Galh : plein de sève ; Galhoun : germes, nouvelles pousses
Gaillouneys Gailloneaux : désigne une pièce comportant de nombreux fours à goudron
Gaillouneys-Bernardbeigt
Gaillouneys-Durand
Gangaillots (Lous) Gangalhe : fagot de sarments de vigne
Gangails (Lous) gangalhe = / cette parcelle est aussi dénommée, en 1849, gargails : résidu ligneux emporté par une craste, un ruisseau
Gartiou de Mouneys

 

Ginestras

Gartiou = Endroit où se réunit le troupeau (gart) de vaches

Genêt à balai ginestre

Goulugne de Bas Goule = gourcq : trou d’eau sans fond vaseux ; trou creusé par le courant. Gouladin = petit déversoir
Goulugne de Haut Près de là, se trouvent les ruines de Notre Dame de Haut, chalet et oratoire construit par le chanoine Pleneau, entre les deux guerres, qui venait en vacances à Cazaux ; ils furent détruits par l’incendie de 1944.
Gramuges Semées entre 1825 et 1838. J. Ragot, qui écrit « granuges » fait référence au verbe « granueja » coasser pensant qu’il pouvait y avoir des trous d’eau entre les dunes et donc des grenouilles
Grave (La) Présence de gravier dans le sous-sol proche ou du latin grava : bois
Guirautes du prénom germanique Géraud ou Giraud (gari=lance; hard=dur)
Guirautes (Les petits) Désert des

 

Gurc de Maubruc Cette petite baie marécageuse, au bord du lac de Cazaux, est située à l’emplacement de l’ancien déversoir du lac vers l’Océan. La parcelle de Maubruc marque la limite sud de la forêt usagère.

Hemnes-Lestout (Les) Hemnes = Femmes
Hemnes-Mouliets (Les) Parcelle possédée par les veuves Havet et Marichon en 1822
Hourn Laurès Hourn = Fours recouverts de gazon ou Four de brique vouté/ Laurès = Laurier*
Hourn Laurès Marichon / patronyme
Hourn Laurès-Dumur-Duvigneau / patronyme
Hournpeyran Peyran : pierre. Propriétaire : Thierry Daney
Hourns (Les Deux) Propriétaire: Catherine Duperier
Jaougut

 

Jeannoutets-Daney

Jauga = ajoncs

Patronymes

Labat de Porge 

 

Lanaudy (Truc de)

La vallée de la porte

 

L’Arnaudy : diminutif d’Arnaud

Lartigon Artigue : terre défrichée
Lauga ou Laouga Un « augar » (ne pas prononcer le « r » final, comme pour « pinhadar », « branar », etc.) est un lieu humide, marécageux, où pousse une herbe, l’aougue ou aouguitche, nommée en français « molinie bleue ». (Tederic) / « Laouga » est bien la prononciation authentique de « Lauga ».
Lays (Bat dous) Vallée des 2 amis
Lettas (Grand) de Lette ou Lède ? Vallée, du latin Lata = large ; passage entre 2 hauteurs ; dépression allongée entre deux dunes
Lettas (Petit)
Lette de Sécary dunes possédées par Jean Fleury aîné, dit Sécary
Lettot des deux Hourns Lettot = Petite vallée ; C’est là que démarre l’incendie de 1716 qui détruit 2/3 de la Grande Forêt »
Liborns-Gontard Liborns = de Libourne ; originaire de Libourne
Liborns-Mercier
Liettes-Daisson Lette ?
Liettes-Daussy
Loup (La) Bat du
Marchands En 1863, cette pièce portait, comme ses voisines, le nom de Plumious et appartenait à Lalesque. Marchands doit être le surnom de propriétaires ultérieurs
Massoutan de Bas
Massoutan de Haut
Maubruc Mauvaise bruyère
Menespley (Bat de) Néflier
Menoy Surnom de quelqu’un de menu
Menoy / Croc En 1672,  au « nit de croc »(le nid du corbeau ?) on exploitait 4 fours à goudron, la pièce a été recouverte ensuite par la dune de Menoy. (Robert Aufan)
Miquelons Mique = Boule de pâte de sarrasin, de millet ou de maïs que l’on échaudait en y ajoutant de la farine de la grosseur d’une orange / Miquelon = de Miquel
Montauzeys-Daney (Les) Tauzey : chêne tauzin / Daney = Patronyme. 

Cette hauteur (mont) couverte de chênes tauzins (tauziét) tire son nom d’une ancienne famille. On trouve un Pierre Montauzey, fabriqueur de Notre Dame des Monts en 1647.

Montauzeys-Marichon (Les) / Marichon = Patronyme
Montscitrans Le Cadastre napoléonien donne « Mounsitran »
Moras Patronyme
Mougniques Mounille : nombril
Moun ou Mesteyrau (Cap du) Cap = entrée ; moun = forêt ou montagne (mount)
Mounneys Moune : grimace
Moureous (Lous) Patronyme; quelqu’un qui a la peau brunie comme un maure
Natus de Bas de Donatus : du latin dono = donner. 
Natus de Haut
Nègues (Les) Surnom : Noirs. 
Nottes en Médoc Note = Noix. 
Oumes (Lous) Ormeaux
Pain de Sucre
Partilles Partage
Partillotes de partage
Pasteys
Patagn Patronyme
Pausaduy Lieu de passage
Pechious (Lous) Embarras ; encombrement
Pedouillous des Nottes Pouilleux
Peilles de Lin Peilles = Vêtement
Pelous (Lou) (Truc de la Truque) Pelous évoque une pelouse, une étendue d’herbe autour de la cabane (La Teste-de-Buch racontée par ses rues et lieux-dits par Robert Aufan – Société Historique et Archéologique d’Arcachon et du Pays de Buch). Propriétaire Denys Foucaud
Pennaou
Pessote de Moras du gascon péça = pièce de terre ; pessote = petite pièce
Pessote du Natus de Haut
Pessotte de Baquemorte
Pessotte de Cabeils
Pessotte-Daussy
Peychounins (Lous) Pey =  éminence
Peyrioue et Pennaou (La) Peyràou = grosse pierre. 
Peyroutas Peyran : pierre – le prénom Pey (Pierre) qui a en gascon et un peu plus largement en occitan un r non prononcé (Pèir) / – le mot peyre (pierre)
Peytoulets (Lous)
Pierrillots ou Couloys Gouloy = oiseau aux plumes hérissées
Pinchourly
Placeot (Lou) diminutif de place (airial landais): où se réunissent les vaches; airial landais
Plume (Truc de la) plume
Plumious-Delis plume + patronyme
Plumious-Delis plume + patronyme
Plumious-Dumur-Duvigneau plume + patronyme
Quité (La Bat de) (Labat de Quitet 1863) Nom ancien puisqu’on y dénombrait alors  5 fours à goudron appartenant à Monsieur de Ruat.  On écrit alors « quitte » et non « quité » comme  Durègne. L’actuelle présence d’un accent aigu sur le e final (é) rend difficile l’explication. Mais Gustave Hameau quant à lui  écrit, en 1863, « quitet » !
Relions Patronyme
Républicains (Les) Partisans de la République
Sabloney (Le) Tas de sable ; ancien nom de la dune du Pilat
Sahuc (Bat de)

Saous

Sahuc = sureau

Saule noir

Seigle Seigle
Sentious Odeur ou Saints ? 
Sibéou
Soussines Saules très petits de race
Tioules (Lous) Téoule : tuiles
Trafot

Trafford de l'Etat-Major
Trucails (Lous) Où il y a des trucs (hauteur)
Truque (La) Hauteur ; Dune. Tuc (légères dunes sablonneuses au bord d’un ruisseau) ou Truc représente une « hauteur » en général. C’est un microtoponyme très répandu en Gascogne avec ses variantes diminutives Tucole, Tucon, Tucoo (graphie béarnaise ancienne), Tuquet. Dans la forêt usagère de La Teste (Gironde), une superbe tautologie est mentionnée sur les cartes : le Truc de la Truque. Sur le cadastre moderne de Pissos (Landes) figure une amusante déformation, Les Turcqs. En Haute-Lande également (Cazalis, Liposthey, Sore) on trouve des lieux-dits Douc, correspondant à des dunes continentales. A la racine de ce nom gascon se trouve évidemment le pré-latin kuk qu’on décèle dans Cumont (Tarn-et-Garonne), Cuq (Lot-et-Garonne) ou Suc-et-Sentenac (Ariège). Extrait de Toponymie gasconne par Bénédicte et Jean-Jacques Fénié. Éditions Sud Ouest/ Un « tuquet » est aussi usité en patois limousin pour désigner une petite hauteur, sans parler du tuquet que certains ont sur la tête
Truque (truc de la)

 

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Raphaël

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