Une nouvelle carte de l’océan Atlantique ou occidental
avec une partie de l’Europe Afrique et Amérique montrant la course de Galleons, Flota & c. vers et des West Indies.
Arcasson B.
Carte rare de l’Atlantique, illustrant la traite des esclaves entre l’Europe, l’Afrique et l’Amérique, la carte est centrée sur les Açores et s’étend du Labrador et de Terre-Neuve vers l’est jusqu’à l’Europe occidentale et l’Afrique de l’Ouest.
La carte met en évidence les routes commerciales transatlantiques, y compris la route des galions de Carthagène et de La Havane ; entre autres, la route de l’Angleterre aux Antilles est notée.
Comprend les portraits de deux amiraux britanniques, Robert Blank et Edward Vernon, deux capitaines victorieux pendant la guerre de Jenkins Ear [Richard Jenkins, un capitaine de navire de Glasgow, a affirmé s’être fait couper l’oreille par les Espagnols alors qu’il fait du commerce dans les Caraïbes, une violation de l’accord entre la Grande-Bretagne et l’Espagne : la Grande-Bretagne déclare la guerre à l’Espagne, commençant la guerre de Jenkins Ear].
Paru dans « The Gentleman’s Magazine », publication britannique qui contribue à normaliser l’utilisation des cartes à l’appui d’articles et de fonctionnalités, fondée en 1731 par l’éminent éditeur londonien Edward Cave, un pionnier du journalisme périodique ; le magazine sera imprimé jusqu’en 1922.
C’est cette publication qui utilise pour la première fois le mot « magazine », du français « entrepôt = magasin ». Cave veut créer une réserve de connaissances et il emploie certains des meilleurs écrivains de Londres pour remplir ses pages : Samuel Johnson obtient son premier emploi régulier en écrivant pour le « The Gentleman’s Magazine ». Parmi les autres contributeurs célèbres figure Jonathan Swift. La publication couvre un large éventail de sujets, de la littérature à la politique, et, à partir de 1739, des cartes fréquemment utilisées comme illustrations. La première carte qu’il imprime est une gravure sur bois de la Crimée ; la seconde est une carte dépliante de l’Ukraine par Emanuel Bowen. Les cartes sont utilisées pour montrer les lignes de bataille, pour faire la chronique de voyages et pour informer sur les régions avec lesquelles la Grande-Bretagne commerce. Certains géographes, comme Thomas Jefferys (1719?-1771), contribuent avec plusieurs cartes à la publication.
https://collections.leventhalmap.org/search/commonwealth:kk91fq76r
1726 – France, Rapin – Bassin d’Arcassin, I. Matore, I. du Terray, Estang de Cazaux, Leyre, Belin, Puts, Ares
A Map of France with the Dominions appertaining thereto
from the latest and best observations for Mr. Tindal’s continuation of Mr. Rapins history
Sujet : Divisions ecclésiastiques
Bassin d’Arcassin, I. Matore, I. du Terray, Estang de Cazaux, Leyre, Belin, Puts, Ares
Paul Thoyras de Rapin (25 mars 1661-25 avril 1725), sieur de Thoyras, est un historien français écrivant sous le patronage anglais. Son Histoire d’Angleterre, écrite et publiée pour la première fois en français en 1724-1727, est une exposition influente de la vision Whig de l’histoire des deux côtés de la Manche ; elle fait de lui, avant Montesquieu, le premier historien français des institutions anglaises.
Fils de Jacques de Rapin, seigneur de Thoyras, La Sale et Puginier, avocat au parlement de Toulouse et avocat à Castres (Tarn).
Paul de Rapin fait ses études à l’Académie protestante de Saumur et devient avocat en 1679. La profession qu’il fait du calvinisme étant un obstacle à son avancement dans la magistrature, il se résout de suivre le métier des armes, mais sa famille n’y consent.
La révocation de l’édit de Nantes en 1685, et la mort de son père le poussent à s’installer en Angleterre ; mais, n’y trouvant pas de travail, il se rend aux Pays-Bas où il s’enrôle dans une compagnie de volontaires français à Utrecht, commandée par son cousin Daniel de Rapin.
Il accompagne Guillaume III en Angleterre en 1688, et pendant la guerre Williamite en Irlande, il prend part au siège de Carrickfergus et à la bataille de la Boyne, et est blessé au siège de Limerick (1690). Peu de temps après, il est promu capitaine ; mais en 1693, il démissionne pour devenir tuteur du fils du comte de Portland. Après avoir voyagé avec le garçon, il s’installe avec sa famille (il épouse Marie-Anne Testart en 1699) en Hollande, d’abord à La Haye, puis, par économie, à Wesel, en 1707.
Nicolas Tindal 1688-1774 est recteur d’Alverstoke dans le Hampshire, vicaire de Great Waltham, Essex, aumônier de l’hôpital de Greenwich et membre du Trinity College d’Oxford.
John Tindal, père de Nicolas, est recteur de Cornwood, Devon et vicaire de St Ives, Cornwall, frère de Matthew Tindal, l’éminent déiste et auteur du « Christianisme aussi vieux que la création ». Un proche parent de Thomas, 1er Lord Clifford, Lord High Trésorier de Charles II, la famille Tindal est issue du Baron Adam de Tindale, un locataire en chef d’Henri II.
Tindal fréquente Exeter College, Oxford, où il obtient une maîtrise en 1713. D’Oxford, il prend son presbytère dans le Hampshire et ensuite nommé Fellow de Trinity.
Quand Tindal maîtrise la langue française ? Ce n’est pas clair, bien qu’il soit le premier membre de sa famille à porter l’orthographe française de son nom – très populaire parmi ses descendants. Cependant, il s’engage d’abord dans le travail de sa vie, la traduction historique, qui semble avoir été une entreprise considérable, de la « Dissertation de l’excellence de l’histoire des Hébreux » où sont examinées les antiquités et l’histoire des Assyriens, des Chaldéens, des Égyptiens, des Phéniciens, des Chinois, etc. avec le Peuple d’Amérique… Écrit en français par RP d’Antoine Augustin Calmet.
Tindal continue à écrire une Histoire d’Essex, étant devenu Vicaire de Great Waltham, bien que ce projet n’ait jamais abouti.
Le grand travail de Tindal est sa traduction en treize volumes de l’Histoire de Rapin, qui est publiée pour la première fois en 1727. Nous apprenons qu’il a été nommé aumônier de la flotte grâce à son dévouement des volumes précédents, dont l’un a été écrit à Gibraltar. Tindal agrandit les volumes de leur deuxième édition (1732) pour contenir des notes, des tableaux généalogiques et des cartes de sa propre composition. L’ouvrage est une grande contribution au développement de l’historiographie britannique du XVIIIe siècle car il existe à l’époque si peu d’histoires bien écrites, et aucun d’entre elles si complète. Alors que les œuvres sont principalement de forme narrative, l’analyse discursive de nombreuses sources et assertions d’un certain nombre de périodes est très avancée pour l’époque. Tindal est récompensé par la remise d’une médaille d’or par Frederick, prince de Galles, à qui il a dédié le deuxième volume.
Rapin avait terminé son travail à la mort de Jacques II, donnant à Tindal l’occasion de démontrer ses propres capacités historiques. Sa continuation fait avancer les travaux jusqu’au règne de George II. Le travail de Tindal est très apprécié à l’époque, mais non sans controverse. Certains mettent en doute la paternité de la continuation ; bien qu’il n’y ait aucune preuve à l’appui de ces affirmations et ses nombreuses autres œuvres et son style littéraire indiquent sa plume.
Tindal poursuit ses traductions avec celle du prince Cantemir l’Histoire de l’Empire Othman (sic) en 1734. Le « Guide de l’apprentissage classique, ou Polymetis abrégée, pour les écoles », dont il est rédacteur en chef, est un livre qui reste important tout au long du siècle.
Tindal semble avoir suscité une certaine controverse au cours de sa vie. Mis à part celui relatif à sa « continuation », il s’engage dans une dispute amère avec Eustache Budgell au sujet de son apparent déshéritage par son oncle, Matthew Tindal. Budgell avait adopté certaines des vues libres de Tindal et l’a aidé à publier son « Christianisme aussi vieux que la création ». Cependant, il tombe dans des moments difficiles, perdant jusqu’à 20000 £ dans la bulle de la mer du Sud. Il est donc surprenant que Matthew Tindal ait apparemment laissé la plus grande partie de sa fortune à cet homme, à l’exclusion de Tindal, qui avait été nommé dans un testament publié antérieurement. Budgell est poursuivi pour faux mais se suicide en se noyant dans la Tamise avant que l’affaire ne soit jugée. Que Tindal ait jamais été remboursé les 2 000 guinées dont il a été fraudé n’est pas clair, bien qu’Alexandre Pope ait déclamé :
Laisse Budgell charger bas Grub-street sur ma plume,
Et écris ce qu’il veut, sauf ma volonté. [dix]
Tindal lui-même a été enregistré comme disant de Garrick que « les sourds l’entendent dans son action, et les aveugles le voient dans sa voix ».
La longue association de Tindal avec l’hôpital de Greenwich et le bureau naval est commémorée par un portrait de Knapton, maintenant dans la collection du National Maritime Museum, Greenwich.
Le fils de Tindal, le Capt George Tindal, RN, a acheté Coval Hall, Chelmsford, du vivant de Tindal, où la famille est basée pendant quelques générations. Son arrière-petit-fils, Sir Nicolas Conyngham Tindal, est Lord Chief Justice of the Common Pleas de 1829 à 1843.
Les auteurs du neuvième volume de « Cambridge History of English » and « American Literature » concluent que l’écriture historique anglaise doit à [Tindal] une grande dette ; car, comme Rapin lui-même, qu’il a présenté aux lecteurs anglais, il fournit une solide sous-structure de faits bien authentifiés et bien arrangés, ainsi qu’un récit exempt de parti pris et écrit avec un désir résolu d’enregistrer la vérité avérée. Il faut ajouter que le maître et l’adepte citent leurs autorités sans ostentation mais avec une parfaite clarté, et que les folios anglais sont pourvus d’une admirable collection de portraits, de cartes et de plans.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53078049t.r=rapkins?rk=21459;2
https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_de_Rapin
https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Tindal
https://stringfixer.com/fr/Nicolas_Tindal
1726 – Bay of Biscay, Rapin – Bassin d’Arcachon, I. du Terray, C. Ferret, Pass. Du Papon, la Tête de Bach, Biganos
A correct Chart of the bay of Biscay, part of western Ocean an Mediterranean seas
describing the coasts of Spain and Portugal… for Mr Tindal’s Continuation of Mr Rapin’s History of England / R. W. Scale (17..-17..?)., del. et sculp.
Carte saisissante de la région du golfe de Valence, de la Méditerranée et du détroit de Gibraltar au golfe de Gascogne et en Bretagne. Comprend une rose des vents et un grand cartouche décoratif.
Bassin d’Arcachon, I. du Terray, C. Ferret, Pass. du Papon, la Tête de Bach, Biganos
L’histoire de l’Angleterre de Nicola Tindal par M. Rapin de Thoyras est complétée par Tindal de la Révolution à l’accession du roi George II… Illustré des têtes des rois, des reines et de plusieurs personnalités éminentes ; également avec des cartes, des médailles et d’autres plaques de cuivre a été publié en partie par John et Paul Knapton à Londres de 1744 à 1747.
Les cartes montrent non seulement les îles britanniques mais aussi des parties de l’Europe occidentale dans lesquelles les armées britanniques avaient fait campagne depuis 1688.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84438819.r=rapin?rk=815454;4
Cartes pour la suite de M. Tindal de l’histoire de l’Angleterre de M. Rapin, John et Paul Knapton ?, 1744-1747
1747 – Map of Spain and Portugal, Bowen – Bassin d’Arachon
par Emanuel Bowen
Bassin d’Arachon
Emanuel Bowen (1694-1767) est un graveur de carte géographique, éditeur et marchand d’estampes gallois ; il est surtout connu pour ses atlas et ses cartes de comté.
Emanuel Bowen naît en 1694 à Tal-y-Llychau, dans le Carmarthenshire, au pays de Galles. Il est le fils d’Owen Bowen (mort en 1730) et de son épouse Anne (morte en 1721).
En 1709, Bowen devient l’apprenti de Charles Price, fabricant de globe planétaire et d’instrument de cartographie ; il s’installe à Londres vers 1714.
En 1726, il est considéré comme l’un des principaux graveurs de cartes de Londres. Parmi ses multiples apprentis, les plus notables sont Thomas Kitchin, Thomas Jeffreys, John Lodge [lequel ?] et son fils Thomas Bowen. Un autre apprenti, John Oakman (1748-1793) a une liaison avec la fille de Bowen et l’a finalement épousée ; Thomas Kitchin a lui aussi épousé Sarah, autre fille de Bowen.
Emanuel Bowen obtient la distinction unique de devenir cartographe royal à la fois pour le roi George II d’Angleterre et Louis XV de France. Bowen est très apprécié par ses contemporains pour avoir produit certaines des cartes les plus grandes, les plus détaillées et les plus précises de son époque.
Emanuel Bowen meurt dans la pauvreté en 1767. Son entreprise est alors exploitée par son fils, Thomas Bowen (1733-1790) qui meurt aussi dans la pauvreté.
https://www.geographicus.com/P/AntiqueMap/spainportugal-bowen-1747
https://fr.wikipedia.org/wiki/Emanuel_Bowen
1751/ – Atlantic, Bowen – C. Ferrat
A new and accurate chart of the vast Atlantic or Western Ocean
Emanuel Bowen (169.-1767). Cartographe Date d’édition : 17..
C. Ferrat
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53177498w.r=bowen?rk=686698;4
1755 – Atlantic or Western Ocean, Emanuel Bowen – C. Feret
A new and accurate chart of the vast Atlantic or Western Ocean
Emanuel Bowen
C. Feret
et son fils Thomas Bowen :
1788 – Atlantique, Bowen – Cap Feret
Carte antique du commerce [triangulaire]de l’océan Atlantique
Carte détaillée des côtes atlantiques et contiguës d’Amérique du Nord, des Caraïbes, d’Europe et d’Afrique, Thomas Bowen.
C. Feret
La carte met en évidence la zone couverte par ce que l’on appelle le commerce triangulaire, l’Europe vers la « Côte des esclaves » de l’Afrique (nommée sur la carte), puis vers les Caraïbes où les esclaves étaient échangés contre divers produits fabriqués dans les Caraïbes et enfin vers l’Europe, où les produits américains et caribéens ont été vendus au marché européen, mettant ainsi fin au triangle.