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Usine de la forêt : buvette de la Caoudeyre

La sève de pin se trouve faire partie de tout traitement complet des maladies de poitrine ; aussi, M. le docteur Amédée Keredan écrit-il un jour, dans la Revue médicale, cette appréciation autorisée : « La supériorité du sirop, de la pâte et des dragées de sève de pin maritime sur les autres médicaments balsamiques, s’explique par leur fabrication au moment même où la sève, ce produit naturel et immédiat, s’écoule des tissus végétaux.

Il est facile de constater les propriétés très prononcées de ces nouveaux agents thérapeutiques dans les hémoptysies et autres états morbides de la muqueuse pulmonaire, et leur vertu puissante dans les diverses périodes de la phtisie. »

M. le Dr Chevalier, membre de l’Académie de Médecine de Paris, en a publié l’analyse en 1857. MM. les Drs Sirech, Patry, Larrey, Fernel, Savatier et autres, qui l’ont personnellement expérimentée, rendent le même témoignage, et M. Sales-Girons le confirme dans son remarquable travail sur les inhalations du goudron dans les affections pulmonaires.

Dans le Progrès médical , le Dr Chautard affirme que « La sève de pin maritime, a une action bien manifeste dans le catarrhe pulmonaire chronique, et en général dans toutes les affections pulmonaires compliquées d’état catarrhal. »

Un certain nombre de médecins, parmi lesquels nous citerons MM. Sales-Girons, Télèphe, Desmartis, Durand, vantent la sève de pin dans la phtisie tuberculeuse commençante. En Belgique, ce médicament est aussi très employé, et il y est recommandé dans tous les cas où l’on fait usage des résineux et des balsamiques.

La sève du pin maritime est un liquide lactescent, un peu plus lourd que l’eau ; sa saveur est balsamique et térébenthinée, fraîche, persistante ; son odeur rappelle celle de la résine de pin. Elle facilite la digestion et augmente l’appétit, lorsqu’on l’administre à faible dose. M. Desmartis constate qu’elle exerce quelquefois une légère action laxative ; elle calme la toux et les douleurs, facilite l’expectoration dans la phtisie commençante, dans la bronchite et les catarrhes. Sur les chevaux (cheveux ?), on l’a employée avec succès contre la pousse.

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En août 1859, La Lorgnette, journal bordelais consacré aux intérêts artistiques, fait la publicité de la sève de pin Lecoy ainsi que celle de Lagasse.

En 1830, notre compatriote bordelais, le docteur Boucherie, découvre le moyen de donner au bois des propriétés colorantes, conservatrices, odorantes, hydrofuges, incombustibles ; ce savant ingénieur dote les arts d’une découverte dont on apprécie chaque jour de plus en plus les avantages. Pour arriver à ce résultat, il fait jaillir par la pression la sève des arbres ; ensuite, Boucherie imprègne le bois, débarrassé de sa sève, de solutions salines et surtout de sulfate de cuivre pour conserver le bois.

Pour extraire la sève, Boucherie entoure l’une des extrémités de l’arbre d’un tambour en fer dans lequel communique, au moyen d’un robinet, un conduit de plusieurs mètres de longueur, lequel est adapté à une barrique pleine d’eau et placée à une certaine élévation ; de cette manière, l’eau qui coule du baril exerce une forte pression, et fait suinter ou, pour mieux dire, jaillir le fluide nourricier du végétal.

Ce suc végétal ou mieux cette sève – à ne pas confondre avec la résine – est considérée comme de nulle valeur ; on la laisse perdre…

Plus tard, cette industrie est livrée à un homme intelligent et capable, M. Lecoy, inspecteur des eaux et forêts, qui habite 105 chemin Saint-Genès à Bordeaux ; celui-ci reconnait des propriétés nouvelles aux bois injectés, telles que la sonorité, qui les rend très supérieurs pour la lutherie et la fabrication des instruments à anches. Nous nous en sommes assurés en essayant nous-mêmes les uns et les autres de ces instruments.

Lecoy a l’idée d’utiliser la sève de pin, qui, précédemment, était un produit entièrement délaissé. Il sait que le séjour dans des forêts de pins maritimes est ordonné à des malades ; il connait aussi les tentatives médicales faites par l’eau de goudron et l’eau de pin gommé : raisonnant par analogie, il veut utiliser cette sève dans les affections de poitrine.

Un arbre produit la sève de deux manières. La première provient de l’eau puisée dans le sol et remontant à travers le tronc, pour sortir par les pores des feuilles ; lorsque l’arbre tire l’eau du sol, à travers les racines, il tire les nutriments minéraux. La deuxième façon est lorsque la sève descend des feuilles vers les racines et d’autres parties de l’arbre. La sève contient du sucre, ou de la nourriture, que l’arbre a créé dans les feuilles au cours du processus de photosynthèse.

Lecoy brevette son procédé en 1854 ; le mode d’extraction est de la plus grande simplicité : un tronc d’arbre est abattu ; on taille immédiatement une de ses extrémités afin d’y adapter le plus exactement possible un tube en forme d’entonnoir de 50 à 60 centimètres environ de hauteur. Le tronc est placé dans une direction verticale, et l’entonnoir est rempli d’eau. Bientôt, on voit, sous la simple pression du liquide, suinter la sève, qui ne tarde pas à couler en nappe, et qu’on recueille dans des vases préparés à cet effet. Dans cet état la sève ne se conserve pas longtemps pure, surtout pendant les fortes chaleurs de l’été ; mais, soumise aux procédés d’Appert et traitée de manière à neutraliser sa matière albumineuse sans nuire à ses qualités essentielles, elle n’est plus susceptible de s’altérer.

M. Lecoy, persuadé que la sève ainsi obtenue peut être prise impunément, en avale de fortes doses, aux repas et à jeun, presque en guise d’eau, sans en éprouver le moindre inconvénient ; ses organes digestifs, au contraire, n’en fonctionnent que mieux. Il engage alors des personnes de sa famille à imiter son exemple, et quand on fut bien assuré de l’innocuité de ce liquide, on en donna à des personnes atteintes de maladies de poitrine graves et on obtint ainsi des succès inespérés.

On emploie la sève de pin maritime à l’état naturel, à la dose d’un ou deux verres par jour, et on élève progressivement la dose jusqu’à six verres, à boire dans l’intervalle des repas ; pour les enfants, on le donne par cuillerées à bouche jusqu’à deux verres.

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En 1864, dans la belle forêt carrossable et éclairée au gaz qui borde le bassin, dans une sorte de petite vallée appelée la Caoudeyre ou Caudeire (chaudière), M. Dupuy, de Bordeaux,  établit une usine où il fabrique la sève de pin qui alimente une buvette.

[3]En 1812, la parcelle qui confronte La Bat de Ninot au levant, et Binette au nord, est jointe à ces deux parcelles privées. À la suite vraisemblablement de la disparition de la végétation, le sable s’est insinué dans cette brèche, au milieu de la vieille forêt, formant une cavité stérile en forme de marmite ou de « chaudière » (caudeira en gascon d’où caoudeyre) ; la Caoudeyre, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est une dépression de trente mètres au pied de Peymaou ; elle sera comblée lors de l’arasement de la dune des Musiciens.

Dès 1808-1809, l’État ensemence cette parcelle de pins, tout comme au sud les dunes modernes du Peymaou (la mauvaise hauteur).

À la suite des Peyjehan, la plupart des propriétaires renoncent à  toute propriété sur les anciens sables fixés par l’Administration qui, malgré l’article 1 du décret du 14 décembre 1810, ne les rétrocède pas à leurs anciens propriétaires.

La sève de pin se prépare par un procédé tout à fait analogue à celui que l’on emploie pour imprégner les bois par le procédé Boucherie : sur un plan légèrement incliné on dispose un certain nombre de troncs de pins longs de deux mètres environ et munis de leur écorce. Par leur extrémité inférieure, ces billons de bois reposent sur une rigole en bois de pin qui aboutit elle-même à un baquet. À l’extrémité supérieure de chaque tronc de pin, on a adapté un fort sac en toile imperméable ou en caoutchouc qui est ajusté à un tuyau de même nature qui le fait communiquer à un immense bassin plein d’eau, élevé au-dessus du sol d’une dizaine de mètres, de sorte que la sève de pin est chassée sous la pression d’une atmosphère environ ; il ne reste plus qu’à filtrer la sève obtenue.

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La rustique buvette de la sève de pin, parfois appelée buvette de la Caudèira, est ouverte au public en septembre 1864, à l’angle des allées Charles-Rhôné et de Mentque, en face la villa Bacon, de sorte qu’on peut boire sur les lieux une eau résineuse térébenthinée fort agréable ou l’emporter à domicile. Mais, comme ce liquide ne se conserve que quelques jours, il serait peut-être avantageux de le transformer en sirop qui pourrait avoir tous les avantages du sirop de baume de Tolu sans coûter si cher.

Ajoutons que l’on a eu l’ingénieuse idée d’adjoindre à la buvette de sève de pin, une buvette d’eau sulfurée d’Eugénie-les-Bains (Saint-Loubouer), dont la réputation dans les affections rhumatismales, goutteuses, pulmonaires et de l’estomac est justement méritée.

Les malades anémiés, qui ne vont pas seulement à Arcachon pour y prendre des bains de mer, mais qui désirent s’y soigner, en buvant la sève de pin maritime fraîche, viennent à cette buvette y compléter leur cure : on leur y sert un mélange de sève de pin et de chocolat, à boire 4 fois par jour. On y vend les produits dérivés de la sève de l’arbre d’or – le pin – supposés soigner les affections des bronches.

Des produits térébenthinés sont également fabriqués et aux soins du corps sont adjointes des onctions de ces produits.

Cette installation est le complément indispensable de la médication locale. La senteur seule des arbres est sans contredit d’une toute puissante influence sur les maladies de poitrine : il sera bon aussi de boire régulièrement la sève de pin maritime fraîche. Ce ne sera pas là un grand accroissement de dépenses, car la bouteille coûte 30 centimes, et tous les jours l’usine de la Caoudeyre vous fera porter à domicile la quantité qui vous sera nécessaire. Vous ferez bien de prendre plusieurs bains de sève de pin.

Le Dr Amédée Keredan, qui a longuement étudié les propriétés de la sève de pin, constate son efficacité dans le traitement des « rhumes, phlegmons chroniques de la membrane muqueuse pulmonaire, etc. » Il ordonne un tiers de verre de sève de pin le matin à jeun, autant au milieu du jour et le soir trois heures après le repas. Il conseille aussi de 4 à 6 cuillerées de sirop et de 5 à 12 dragées par jour.

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[6]En 1865, le Guide de l’étranger à Bordeaux présente une réclame pour l’usine de la Forêt et la buvette de la Caoudeyre ; la même année, M. Dupuy est présent lors de L’Exposition de Bordeaux, tandis que le pharmacien bordelais Édouard Lagasse, 13 allées de Tourny, y montre ses sirops à la sève de pin.

En 1883, L’Avenir d’Arcachon montre une publicité de la pharmacie Centrale et Anglaise, 280 boulevard de la Plage.

Le 20 septembre 1883, L’Avenir d’Arcachon définit l’avenue Mentque ainsi : « Avenue de Mentque. — De la place de l’Église N.-Dame jusqu’au carrefour de la Sève de Pin, par le Presbytère, Coralyne, les Palmiers, Bellevue et Villenave. »

[7]

M. Masgnaux, pharmacien, directeur de l’Usine de Sève de Pin d’Arcachon, nous prie de faire connaître que l’explosion suivie d’incendie, arrivée le 9 septembre 1887 à son usine, ne retardera pas la prompte exécution des ordres.

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Il profite de cette occasion pour signaler aux pharmaciens son Sirop et sa Pâte de Sève de Pin. La pastille qui a la forme d’une branche de pin est préparée uniquement avec de la gomme. Les produits de M. Masgnaux sont acceptés avec plaisir par le public qui en redemande quand il en a goûté, et les préfère à tous les produits similaires ; les confrères qui en ont essayé s’en sont tous bien trouvés, et plusieurs en écoulent aujourd’hui de grosses quantités.

Un pareil résultat obtenu jusqu’ici sans publicité est la meilleure preuve de la qualité de ces préparations. Ces spécialités laissent un gros bénéfice et sont presque aussi avantageuses pour le pharmacien que les pastilles en boîtes qu’il fait souvent faire à son nom, et en outre l’écoulement est très facile, étant donnée la vogue dont jouissent les produits de sève de pin, et principalement ceux qui viennent d’Arcachon.

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Il faut noter en outre que ces spécialités joignent à la qualité une présentation parfaite ; la boîte carrée à coins ronds, filets or sur marron est recouverte par une élégante enveloppe verte entourée d’une bande rose, au dos de cette enveloppe, une mention spéciale pour empêcher la réduction sur le prix marqué.

Le bénéfice laissé au pharmacien est de 50 % en principe. Cette année, par suite de la hausse des gommes, on est obligé de laisser un peu moins. Envoi franco d’une boîte échantillon moyennant 0 fr. 90 c.

Le Sirop de Sève de Pin de Masgnaux est prescrit par les médecins dans de nombreuses localités, et il donne souvent d’heureux résultats.

Prix : Sirop, 1 fr 50 et 3 fr — Pâte, 1 fr 50 la boite.

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En 1888, dans L’Union pharmaceutique, M. Masgnaux, a l’honneur d’informer ses confrères qu’il fera une remise supplémentaire qui pourra, suivant quantité, être de 10 à 15%, à ceux d’entre eux qui voudraient s’occuper de la vente de ses produits ; il met à leur disposition de très beaux tableaux mesurant 40/40 et la quantité de prospectus nécessaire. Lesdits prospectus avec leur nom comme dépositaires.

Tous les produits de sève de pin de sa marque sont préparés avec le plus grand soin ; les pastilles sont faites uniquement avec de la gomme. La présentation de tous ses produits est des plus élégantes.

Certains pharmaciens qui se sont occupés depuis les trois dernières années de faire connaître à leur clientèle les Produits de l’Usine de Sève de Pin d’Arcachon, en vendent aujourd’hui jusqu’à deux milles boîtes ou flacons par an.

Le public accepte avec une facilité remarquable les produits de sève de pin Masgnaux et les redemande lui-même quand il les connaît. L’écoulement en est donc très commode, et ce d’autant plus que les médecins commencent à les prescrire.

Les pharmaciens qui voudront s’occuper de faire connaître et propager ces spécialités auront droit, chaque année, aux mêmes conditions que celles qui leur auront été faites au début, et cela pour une quantité cinq fois supérieure à celle qu’ils auront écoulée pendant la première année. (Le prix de la pâte a été augmenté provisoirement de 0 fr 20 c. au public, par suite de la hausse des gommes. Il sera remis à 1 fr 50 aussitôt que les circonstances le permettront).

 

En 1888, Arcachon-Guide montre un dessin de la pharmacie de la Forêt, villa Malvirade, « E. Sudre English chemist ».

Dépôt de toutes les spécialités françaises, anglaises et américaines, ainsi que de toutes les Eaux minérales françaises et étrangères. Sève de Pin maritime. Sirop de Sève de Pin maritime. Pastilles d’Arcachon, à la Sève de Pin maritime.

Exiger sur chaque boîte de pastilles une gravure représentant le Casino d’Arcachon et la signature : E. Sudre (marque déposée). La boîte 1 fr 50 ; les douze boites 15 fr franco en France dans toutes les localités ayant une station de chemins de fer.

 

[11]

En 1883, M. Soulan se disait aussi “English chemist”

[12]

En 1890, la fabrique de bonbons à la sève de pin, dite « provisoire », est rue Lydia ; elle est exploitée par M. Masgnaux, pharmacien installé boulevard de la Plage puis avenue de la République.

Mardi matin [3 avril 1895], M. J. Nouailles, employé à l’usine de sève de pin de M. Masgnaux, perd un billet de 100 francs, qui est trouvé par M. Larrieutort, employé à la gare de la petite vitesse. M. Larrieutort, qui est le père d’un de nos camarades typographes [L’Avenir d’Arcachon], s’empresse de remettre le billet, et, malgré de vives insistances, ne veut accepter aucune rétribution.

Le 20 mars 1927, on peut lire dans L’Avenir d’Arcachon : « Arcachon était autrefois renommé pour ses huitres de gravettes, ses biscuits de La Teste et ses bonbons à la Sève de pin maritime.

Aujourd’hui il n’a plus qu’une qualité indiscutée et indiscutable ses gaufrettes de l’Étoile, du cours Lamarque, que l’on trouve à toute heure sortant du four. »

 

Vivre Arcachon, juin 2021

https://www.ville-arcachon.fr/wp-content/uploads/2021/06/vivre-arcachon-juin-web.pdf [13]

« Arcachon : par-dessus les haies et les palissades, la Ville d’Hiver se découvre », Valérie Deymes, Sud Ouest du 10 août 2021

https://www.sudouest.fr/tourisme/gironde/arcachon-par-dessus-les-haies-et-les-palissades-la-ville-d-hiver-se-decouvre-4549810.php [14]

L’Abeille médicale, 4 janvier 1858

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9609765t/f57.item.r=%22s%C3%A8ve%20de%20pin%22lecoy [15]

Journal de médecine et de chirurgie pratiques, 1857

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2096704/f123.item.r=%22s%C3%A8ve%20de%20pin%22lecoy [16]

La Lorgnette, août 1859

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6371324m/f1.item.r=memorial.zoom [17]

Revue des eaux et forêts, 1867

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6272748g/f227.item.r=seve [18]

Bulletin de la Société de géographie commerciale de Bordeaux, 1876

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5568114q/f149.image.r=%22s%C3%A8ve%20de%20pin%22lecoy?rk=257512;0 [19]

Formulaire raisonné des médicaments nouveaux et des médications nouvelles, suivi de notions sur l’aérothérapie, l’hydrothérapie, l’électrothérapie, la kinésithérapie et l’hydrologie médicale, par Oscar Reveil (1821-1865),  1864

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5832338v/f303.item.r=%22s%C3%A8ve%20de%20pin%22lecoy [20]

http://naissancedarcachon.free.fr/avant%20la%20ville,%20la%20foret%20usagere.htm [21]

https://shaapb.fr/wp-content/uploads/files/SHAA_071_opt.pdf [22]

Guide de l’étranger à Arcachon, L.-C. de Fouet, 1866. Éditeur : Dans les gares de chemins de fer et chez les principaux libraires.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9770794x/f105.item.r=buvette%22seve%20de%20pin%22 [23]

Guide de l’étranger à Bordeaux et dans le département de la Gironde (Nouvelle édition), Charles Cocks (1812?-1854).

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5802397w/f156.image.r=seve [24]

Les exposants à Bordeaux en 1865

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1159801r/f117.image.r=seve [25]

De Bordeaux à Bayonne, à Biarritz, à Arcachon, à Saint-Sébastien, à Mont-de-Marsan et à Pau : Itinéraire historique et descriptif, Adolphe Joanne, 1879

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9694970r/f173.image.r=caoudeyre%22seve%20de%20pin%22?rk=42918;4 [26]

Arcachon : promenades à travers bois, Henry Maret  (1837-1917), 1865

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5471483v/f195.image.r=seve [27]

L’Avenir d’Arcachon du 20 septembre 1883

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5430067z/f2.image.r=%22s%C3%A8ve%20de%20pin%22?rk=21459;2 [28]

L’Union pharmaceutique, novembre 1887

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58612811/f18.image.r=incendie%20masgnaux?rk=64378;0 [29]

L’Union pharmaceutique, en 1888

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5410545j/f751.image.r=dupuy%22s%C3%A8ve%20de%20pin%22arcachon%20bordeaux?rk=622320;4# [30]

Arcachon-Guide, de 1888 ( ?)

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9768305r/f55.item.r=dupuy%22s%C3%A8ve%20de%20pin%22arcachon%20bordeaux.zoom# [31]

La Vigie d’Arcachon du 24 juillet 1890

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54179060/f4.item.r=milhet.zoom [32]

L’Avenir d’Arcachon du 20 mars 1927

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5422084t/f2.image.r=%22s%C3%A8ve%20de%20pin%22?rk=128756;0 [33]

L’Avenir d’Arcachon du 7 avril 1895

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5430076x/f2.image.r=%22s%C3%A8ve%20de%20pin%22?rk=193134;0 [34]

 

Liqueur de bourgeons de pin

Préparation: 10 minutes

Macération: 3 mois minimum

Temps total: 10 minutes

Pour:

1 litre de liqueur

 

Ingrédients:

700g de bourgeons de pin (environ)

1 litre d’alcool de fruits à 40° minimum ou

 

50cl d’alcool à 90° (alcool consommable à acheter à la pharmacie) et 50cl d’eau ou

 

1 litre de vodka

300g de sucre de canne d’origine biologique

30cl d’eau

½ gousse de vanille

 

Instructions:

Commencer par laver sous l’eau froide les bourgeons de pin afin de retirer les impuretés et éventuellement les derniers insectes. Essuyer les bourgeons avec un vieux linge propre, sachant que la résine risque de le rendre inutilisable par la suite.

Dans un bocal hermétique, tasser les bourgeons de pin et les recouvrir du litre d’alcool. (Éviter de laisser un vide d’air dans le bocal).

Placer dans un endroit sombre et patienter au moins 1 mois.

À l’issue des semaines de macération, préparer un sirop avec le sucre de canne, l’eau et la vanille :

Chauffer les 30 cl d’eau froide, ajouter ensuite le sucre de canne et la demi gousse de vanille fendue en deux dans le sens de la longueur, et laisser cuire à feu doux, en remuant avec une cuillère en bois,  jusqu’à obtention d’un sirop. Laisser refroidir.

Déposer les bourgeons de pin dans une passoire au-dessus d’un récipient, et presser les (le plus simple est de le faire avec les mains) afin d’extraire le maximum de liquide.

Filtrer deux fois l’alcool obtenu à l’aide d’un filtre à café (c’est un peu long) et le mélanger au sirop de sucre de canne ; mélanger ensuite bien l’ensemble.

Il ne reste plus alors qu’à remplir des bouteilles, les ranger dans le noir, et à être encore patient, car il va falloir attendre au moins deux mois avant de goûter la liqueur de bourgeons de pin.

https://amandebasilic.com/liqueur-de-bourgeons-de-pin/ [35]

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