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Pignada Atlantis à Arès

Paul Le Cour, en canoë sur le Canal des Étangs en 1917, découvre Arès et s’y installe. Marqué par la Première Guerre mondiale, il questionne le sens de la vie et recherche un retour à la nature.

[1]En 1926, il crée l’association Atlantis, dont les membres retournent à leurs racines dans la Pignada Atlantis d’Arès, une sorte de camping que tout le monde fréquente et étudie.

La présence de Le Cour sur le bassin d’Arcachon, lieu ponctué par un jeu complexe de marées, dont la circulation en bateau dépend étroitement, pourrait avoir joué un rôle dans sa réflexion cyclique.

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Parmi les praticiens de Pignada Atlantis, on compte des personnalités célèbres, telles que Jean Anouilh, René de Obaldia, Georges Migot, Maurice Martenot, Christian Jacq ….

Paul Le Cour est un amateur canadien de canoë qui a survécu.

Avec Fernand Baldet, astronome vivant à Arès, Paul Le Cour réalise une lunette astronomique qui se tient également à Arès.

La Pignada Atlantic possède donc à Arès, à proximité immédiate du Bassin d’Arcachon, un centre de vacances dans les pins (l’arbre de Cybèle), où nous pouvons recevoir des intellectuels et des artistes amis d’Atlantis ou recommandés par eux, dans les mêmes conditions que les pensions de famille de la localité.

Tentes et bungalows individuels avec cabinet de toilette et éclairage électrique. Salle à manger de plein air. Piano. Canoé. On peut y consulter tout ce qui a été publié depuis le début de notre œuvre.

L’Océan est à 8 kilomètres, en traversant la forêt de pins couverte de genêts d’or au printemps et de bruyères roses à la fin de l’été.

Les couchers de soleil sur le Bassin sont parfois merveilleux.

Promenades en canoé ou en pinasse à moteur. Bains calmes au Bassin. Bains de lame à l’Océan. Eau de boisson provenant d’un puits artésien possédant des propriétés analogues à celles des Abatilles d’Arcachon.

La « Pignada » est ouverte 15 jours à Pâques et pendant les mois de juillet, août et septembre.

En 1937, le successeur du moyen original et “écologique” utilise un vélo conservé par la ville d’Arès.

Une revue appelée Atlantis, Archéologie scientifique et traditionnelle, également créée en 1927, existe toujours.

L’activité de Pignada Atlantis cesse brutalement en 1975 avec le décès de Suzanne Anjourand-Langlois, animatrice du centre et mère de Jacques d’Ares qui dirigeait Atlantis depuis le décès de Paul Le Cour en 1954.

Jacques Anjourand, plus connu sous le nom de plume de Jacques d’Arès, nous a quittés en 2018, à l’âge de 92 ans, alors que ses Mémoires d’un trouble-fête (Dervy, 2018) sont sous presses. Pour reprendre le sous-titre du livre, l’auteur, né le 26 janvier 1925, a été un témoin et un acteur essentiel de La vie ésotérique en France à travers la revue Atlantis 1926-2010. Dans un ultime service, il nous propose un livre de souvenirs et d’anecdotes.

Ces Mémoires nous renseignent d’abord, et c’est normal, sur le parcours de Jacques d’Arès, dont le chemin personnel a croisé très tôt, dans son enfance, celui de Paul Le Cour, héraut de l’Atlantide de Platon, mais aussi chantre de l’Atlantide intérieure et fondateur de l’association Atlantis, en 1926, et de la revue du même nom, l’année suivante.

Jacques d’Arès a vécu dans l’intimité de Paul Le Cour, depuis 1933. Il était encore à ses côtés lorsque le prophète de l’Ere du Verseau rendit son âme à Dieu, en 1954. C’est également à la suite de Paul Le Cour, qui avait fini par rencontrer le christianisme primitif dans l’Église orthodoxe de France de Mgr Jean de Saint-Denis, que Jacques d’Arès a été ordonné diacre, dans cette même église, par Mgr Germain de Saint-Denis.

Quiconque s’intéresse à Paul Le Cour et à son œuvre trouvera sous la plume de son disciple un témoignage bien souvent émouvant et documenté de première main. Par exemple sur la période de l’Occupation nazie, notamment à la Pignada d’Atlantis, au village d’Arès, ou encore à propos des souvenirs d’adolescent de René de Obaldia, de l’Académie française.

Chemin faisant, nous rencontrons aussi quelques personnalités bien connues, avec une mention spéciale pour Philéas Lebesgue et Eugène Canseliet, unis par leur amour commun de la « cabale occidentale », que Jacques d’Arès a connus auprès de Paul Le Cour alors qu’il n’avait que neuf ans. Les amateurs de Fulcanelli apprécieront aussi l’étrange histoire de la publication du troisième volume attribué à l’alchimiste pseudonyme : Finis Gloriae Mundi.

Cet ouvrage, disais-je, est un livre de souvenirs qui doivent être pris comme tels. Or, quelle que soit  notre bonne foi (et celle de Jacques d’Arès ne fait aucune doute), nos souvenirs ne sont pas toujours aussi fiables qu’on l’eût souhaité. C’est ainsi que les quelques pages consacrées, par exemple, à Robert Amadou, mériteraient sans doute d’être nuancées, voire amandées sur certains points. Jean-François Var l’avait d’ailleurs amicalement signalé à l’auteur, et moi à sa suite, par des commentaires annexes à la publication de ces mêmes pages, dans une revue maçonnique, voilà quelques années. Dommage que l’auteur n’ait pas eu le loisir de les prendre en compte, et veuille le lecteur s’en tenir averti.

Pour Jacques d’Arès, la fin des temps s’est présentée ici-bas le 6 avril dernier (2018). L’héritier de Paul Le Cour, trouble-fête à ses heures, nous laisse aujourd’hui ce livre testament, dont la conclusion rappelle très opportunément, en une ultime formule à l’adresse de ses lecteurs, que la fin des temps n’est pas la fin du monde.

Publié le 6 mai 2018 par Serge Caillet.

Jacques d’Arès repose désormais dans le petit cimetière d’Arès

 

http://sergecaillet.blogspot.com/2018/05/memoires-dun-trouble-fete.html [3]

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_207/celtisme__et__druidisme.pdf [4]

https://fi.frwiki.wiki/wiki/Ar%C3%A8s_%28Gironde%29 [5]

http://la-peregrine.eklablog.com/dans-les-etoiles-de-compostelle-a202215484 [6]

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