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Grande Leyre

   

Clairement identifiable par la végétation de feuillus qui contraste avec la forêt de pins maritimes du plateau, la Grande Leyre – labellisée “Rivière sauvage” en France – est un véritable chemin d’eau qui serpente en sous-bois et aux rives bordées d’osmonde royale. Aulnes et Chênes forment, une haie d’honneur en joignant leurs houppiers, véritable voûte végétale. L’étroite forêt galerie sillonne ainsi la pinède. Rivière jeune d’un point de vue géologique, l’eau de couleur rouille glisse sur le sable onduleux. Le lieu est constellé de libellules et d’oiseaux.

https://www.canoesurlaleyre.com/Canoe-sur-la-Leyre/Un-milieu-d-exception/Les-visages-de-la-Leyre/1-Le-cours-d-eau-principal [1]

 

Impossible d’enjamber d’une seule foulée la Leyre à sa source. Ce sont les eaux de la nappe phréatique peu profonde qui, affleurant en de multiples points, donnent naissance aux Leyre ou à leurs affluents. Leurs sources sont donc diffuses, partent d’une zone humide, d’une parcelle forestière, d’une parcelle agricole, se réunissent par des fossés et suintements dans des barrades (fossés), collecteurs ou ruisseaux avant de former un fleuve.

La source de la Grande Leyre est à une altitude de 106 m au sud de Luglon ; elle naît aussi du drainage du marais du Platiet au sud-ouest de Sabres où il ne faut pas hésiter à s’aventurer sur des chemins “rustiques” pour observer dans de bonnes conditions le lieu d’hivernage des grues sur les zones de gagnage, où elles s’alimentent en journée.

La Grande Leyre, impétueuse et à eau foncée et la Petite Leyre, calme à eau claire, confluent au « Hourc d’Eyre » à Moustey pour former l’Eyre et se jeter dans le bassin d’Arcachon (département de la Gironde).

Au début du XIXe siècle, le bassin de l’Eyre se présente sous la forme d’étendues inondables, entrecoupées de marais, de prairies, de bois de feuillus, de bosquets, de pins perdus, et un invisible réseau d’affluents, au milieu d’un paysage de lande rase dédiée au pacage de milliers de moutons gardés par des bergers landais chaussés d’échasses pour mieux les surveiller. Au fil du siècle, avec la généralisation de la plantation du pin maritime voulue par la loi du 19 juin 1857 relative à l’assainissement et de mise en culture des Landes de Gascogne, l’Eyre est utilisée pour le flottage du bois. Les affluents, plus encaissés et donc plus intimes,  présentent une pente plus forte ; l’eau y coule rapidement et chante dès qu’elle se déverse dans le cours d’eau principal. Les milieux associés, eux, plus calmes, représentent des trésors de biodiversité : tourbières, prairies anciennes, bras morts réservent des habitats favorables, notamment, aux carnivores tels la Genette, la Loutre et le (rare) Vison d’Europe. Ils peuvent aussi abriter des lieux de nurseries pour les poissons et de belles frayères à brochets. Les affluents accueillent forges, fonderies, verreries, piscicultures, moulins.

À partir des années 1960, livrée à elle-même, l’Eyre s’est peu à peu dissimulée sous un tunnel d’arbres protecteurs : la forêt galerie, alors que tout autour, elle est cernée par le plus grand massif forestier cultivé d’Europe. De nos jours, le rôle économique et social de cette forêt galerie n’est pas négligeable : elle accueille en effet des activités économiques (pisciculture, location de canoës, sylviculture familiale) et c’est un lieu qui reste apprécié des riverains et visiteurs pour la diversité des loisirs qu’il offre (promenades, chasse, pêche, sport, découverte de l’environnement) et le microclimat frais pendant l’été.

 

Liste des communes traversées par la Rivière La Grande Leyre.

 

Luglon, peut révéler une genèse ancienne : « Lucus Longus », étymologie latine, pourrait signifier «bois retiré » dans l’immense lande nue ou se trouvaient des bosquets d’arbres éloignés les uns des autres. Est-ce que cette étymologie fut appliquée aux lieux par les romains ? Des pièces de monnaie à l’effigie de César Auguste trouvées dans le bourg le laisseraient supposer.

On trouvera également un moulin à main et des ustensiles de cuisine d’origine maure dans un lieu dénommé « cimeteyre d’ous maoures » (cimetière des maures), ainsi que des pointes de flèches barbelées en silex taillé et des haches polies. Le dictionnaire archéologique de la Gaule suppose que Luglon fut également une station néolithique.

Le centre bourg rénové valorise l’habitat ancien entourant la place ornée d’une fontaine moderne sinusoïdale symbolisant les sources de la Grande Leyre, convergence de divers ruisseaux et “benades”. Nous sommes à la limite de la Haute Lande, où l’on rencontrait autrefois des troupeaux de moutons, aujourd’hui disparus et où l’on extrayait du minerai de fer. De magnifiques maisons landaises existent encore et illustrent l’architecture traditionnelle locale.

https://www.coeurhautelande.fr/Communaute-de-communes/Coeur-Haute-Lande/Les-26-Communes/Callen [2]

 

Solférino « Je veux faire du Département des Landes un des premiers départements de France, et à la Paix, un jardin pour ma vieille garde ». Ainsi parlait Napoléon 1er, lors de son passage à Tartas en avril 1808. C’est son neveu, Napoléon III, qui va successivement assainir, vivifier et civiliser cette contrée déshéritée et devenir le « Régénérateur des Landes ». En 1857, l’Empereur achète plus de 7000 hectares de landes. Sur ces terres incultes, il crée un domaine expérimental de fermes modèles. Un village est créé au centre du domaine : l’église, le presbytère, les maisons d’artisans, la mairie. Et 26 cottages sont construits pour les ouvriers agricoles. En 1863, une partie du Domaine est érigé en commune et reçoit officiellement le nom de Solférino.

 

Sabres possède un patrimoine culturel original, notamment le quartier de Marquèze avec son habitat rural typique. On trouve à Sabres la pierre celtique de Grimann dite la “pierre levée”, pierre druidique qui passe pour être miraculeuse, à une trentaine de mètres de la Leyre, sur la gauche de la route qui mène de Sabres à Morcenx (passer le pont juste après l’indication d’une voie menant au lieudit Peyticq). On dit que, malgré tous les efforts, on n’a jamais pu parvenir à la faire remuer. Des légendes et traditions sont nées autour de cette pierre. On y présentait des enfants qui tardaient à marcher afin de leur permettre de faire leurs premiers pas, croyait-on. Les offrandes qui sont déposées sur la pierre – souvent une chaussette ou une chaussure en remerciement – sont pour l’église de Sabres.

À plusieurs mètres sous le sable, dans une argile, ou à la limite même de cette argile et du sable, on a trouvé, en 1878, des silex taillés en forme de flèches d’âge nettement solutréens.

L’église, classée monument historique, à l’exception de son porche et de ses bas-côtés, fut érigée par les Bénédictins au XIe siècle. Les premières restaurations dateraient du XVe siècle. L’édifice possède un clocher triangulaire original avec trois niches où sont logées les cloches.

https://www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1916_num_25_133_8850 [3]

 

Commensacq est situé en Grande Lande, altitude de 75 mètres ; sa toponymie offre trois versions :

»Commissius (Laroquette)

»Commensus (un gallo-romain influent qui fonda Commensacq)

»Commios (nom d’homme gaulois latinisé) et suffixe latin acum

Et même une quatrième étymologie   « quasi in aquis « comme dans les eaux, Commensacq se trouvant situé au milieu des marais.

Aux siècles passés le sobriquet des gens de Commensacq était : « Les Pé-neugues » en patois.

Jusqu’à la révolution de 1789, Commensacq possédait une chapelle Notre Dame, de l’ordre de Malte, située à 50 mètres à l’est de l’église actuelle ; qui  fût église paroissiale avant le XVe siècle. L’église actuelle Saint Martin, du XIe siècle, fût une possession gasconne de l’évêché de Bethléem, construite en pierre ferrugineuse (autrefois, exploitation du minerai de fer ou peyre de lane ou garluche). Les fresques ornant les voûtes sont tirés de la genèse et représente la création de l’homme. Église de style roman, en grande partie rebâtie au XVe siècle, fut fortifiée au siècle suivant lors des guerres de religion. Au XVIIe siècle est bâtie la Chapelle Sainte-Quitterie, transformée en porche au XIXe siècle. Le clocher actuel, de style néogothique, ne date que de 1866. Deux frises sculptées ont été remontées et adaptées autour du pilier occidental de la nef au début du XIXe siècle. Réalisées à la fin du XVe siècle, elles représentent des scènes profanes illustrant probablement les cinq sens. Dans le chœur, il faut noter la présence d´un splendide maître-autel réalisé par les frères Mazetti, originaires de Cevio en Suisse et installés à Avignon. L’église possède un calice en verre de Moustey, de l’époque de la révolution. Derrière l’église, un petit plan d’eau aménagé avec aire de pique-nique ; une passerelle mène à  la fontaine Sainte Quitterie qui  parait-il « guérit » les maux de tête.

L’airial Mexico-Loisirs, vous propose 7 hectares dédiés à vos loisirs : des activités de plein air variées, pour tous les âges : éducation à l’environnement, animation petite enfance, découverte de la Leyre en canoë-kayak, tir à l’arc, accueil classes vertes et bien plus encore…

À Trensacq, la vallée creusée au fil des siècles dans le sable éolien des dunes continentales.

À Pissos, les aménagements touristiques communaux de Testarouman, au bord de la Leyre, vous permettront de découvrir la rivière en canoë,

Moustey dont nous avons déjà parlé

 

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