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Éphéméride HTBA – 25 avril

Arcachon – 25 avril 1884 – Pierre Frondaie

René Fraudet alias Pierre Frondaie est né à Paris le 25 avril 1884 et s’est fait connaître avant la Première Guerre mondiale en adaptant pour le théâtre de grands auteurs comme Pierre Louÿs, Claude Farrère, Maurice Barrès ou encore Anatole France. Après la guerre, il se tourne vers le roman et son plus célèbre, L’Homme à l’Hispano, écrit en partie à Arcachon allait être le premier d’une longue série dont plusieurs titres feront l’objet d’une adaptation cinématographique.

Pierre Frondaie, personnage haut en couleur, était une figure parisienne de la belle époque et des années folles. À partir de 1924, il prenait en location à l’année la villa Les Sablines en Ville d’Hiver d’Arcachon et il devenait un hôte régulier de la ville. Il ne quittera la villa qu’en 1945.

Pierre Frondaie aimait beaucoup les femmes, surtout les jolies, et il en fit une grosse consommation hors et dans le mariage. Il se maria pour la première fois avec Jeanne Gellier, comédienne à la beauté androgyne dont Liane de Pougy en était, parait-il, très jalouse,

Après son divorce il épousa non pas une jolie mais une magnifique fille de vingt ans : Madeleine Charnaux, sculptrice, élève de Bourdelle, elle se consacrera ensuite à l’aviation où elle battra plusieurs records. On pouvait la croiser à Arcachon, tôt le matin, hiératique tout de blanc vêtu parcourant la plage à cheval.

Après son deuxième divorce, Pierre Frondaie épousa la belle Jeanne Loviton, mais là encore, le mariage ne tiendra pas. Chacun repartira de son côté et Jeanne Loviton, atteindra la célébrité comme égérie de Paul Valéry.

Enfin, en décembre 1937, Pierre Frondaie épousait une jeune Corse, Maria Favella avec laquelle il vivait déjà depuis plusieurs années. Maria Favella sera sa quatrième et dernière épouse.

Pierre Frondaie mourut en 1948, sans descendance. Il a maintenant son avenue près du lycée Grand-Air, dans l’alignement de la célèbre piste de ski. Sa veuve, resta fidèle au souvenir de son mari pendant plus d’un demi-siècle sans jamais se remarier. Elle fit don des archives de son mari à la ville d’Arcachon et j’eus le plaisir de faire partie de l’équipe qui les dépouilla, dans les années 2005/2006.

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