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Éphéméride HTBA – 24 juin

Lège-Cap-Ferret – 24 juin 1918 – Jane de Boy

À Lège, l’exploitation des dunes est confiée à la société Pelletier et Cie. Celle-ci, moderne et désireuse de suivre le progrès se dote d’une voie dite Decauville. C’est ainsi que la forêt se voit sillonnée de voies ferrées, notamment de Lège à Lacanau. Cet équipement permet de transporter les bois exploités au plus profond des forêts et de les acheminer vers le Bassin d’Arcachon, en l’occurrence à Jane de Boy jusqu’où la voie ferrée arrive en 1906 à la plage des Pastourelles.

Mais pour en arriver là, il faut faire appel à beaucoup de monde, avec des bras musclés et force pelles, pioches et brouettes pour avancer la construction des voies au cœur de la forêt, travée après travée. Un travail de géant pour niveler le sol en brassant le sable, de déblais en remblais et même construire quelques ponts pour traverser les berles et les lagunes. Mètre après mètre, ce sont finalement des kilomètres de voie qui sont posés, une œuvre assez considérable avec les moyens de l’époque et de plus dans un environnement difficile.

Les bois sont approchés en bordure des voies par des bœufs et des mulets pour être chargés sur les wagonnets Decauville qui effectuent les longs trajets avant de sortir de la forêt. Les wagonnets sont à l’origine, tirés par des mules ou des bœufs attelés en flèche, de part et d’autre de la voie.

Jane de Boy, terminus de la voie, voit se construire des appontements dignes d’un grand port, presqu’un môle d’escale.

La villa Podensac, inaugurée le 24 juin 1918, sert de gare, c’est-à-dire qu’elle abrite le personnel chargé de contrôler les wagons et les marchandises, la villa  Les Écureuils est allouée au contremaître, tandis que la villa sur la dune juste au-dessus de l’appontement, aujourd’hui maison Pichot, est dévolue au surveillant. Le propriétaire, un anglais, habite en face, à Arès, et de là observe à la jumelle si le travail avance !

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