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Éphéméride HTBA – 1er juillet

1er juillet 1928 – Établissement thermal aux Abatilles

C’est en 1923 qu’on découvre une source dans le parc des Abatilles. L’eau jaillit jusqu’à huit mètres de hauteur, un geyser d’eau tiède à vingt-cinq degrés, au débit de 69 m3 par heure, l’un des plus puissants de France. L’eau a franchi une couche de calcaire marneux qui la préserve des infiltrations nocives. On l’analyse et c’est en 1925 que cette eau est déclarée minérale et qu’elle peut donc être commercialisée comme telle.

Faiblement minéralisée, puisée à -472 m, cette eau peut s’avérer très bonne pour nettoyer le corps de ses déchets dont elle favorise l’élimination. Ils relèvent aussi qu’elle abaisse la tension artérielle. Le docteur Boudry écrit que : “C’est essentiellement une eau de lavage (…) qui décalamine le moteur humain, provoque une profonde diurèse et assure le bon fonctionnement du filtre rénal”. Devant toutes ces vertus thermales, un industriel bordelais, Gabriel Maydieu, va travailler pour organiser la distribution de cette eau inespérée. On baptise la source Sainte-Anne en se souvenant qu’Anne a longtemps été l’une des patronnes d’Arcachon.

On décide aussi de bâtir un véritable centre thermal autour de la source. Il est inauguré le 1er juillet 1928. Une jolie buvette à la charpente visible, soutenue par d’élégantes colonnes est éclairée par un arc en ciel de vitraux. L’eau dégringole par des becs qui dépassent d’un socle en mosaïque. C’est joyeux et accueillant, au milieu d’un parc boisé et fleuri. A côté, dans un style néo-basque, on construit un établissement thermal. Il comprend tout ce qu’il faut pour fortifier le corps : douches et bains chauds ou massages divers. Un peu plus loin, on peut jouer au tennis sur plusieurs courts et même pratiquer l’équitation dans un centre inclus. Des salons de thé, un restaurant et des magasins complètent un ensemble qui veut accueillir les élégances arcachonnaises.

Pourquoi l’affaire ne se développe-t-elle pas ? Jean Dubroca écrit qu’on est alors en pleine querelle plus ou moins feutrée opposant les partisans d’Arcachon ville de santé à ceux qui veulent en faire une station balnéaire. Le maire, Ramon Bon, plutôt partisan des premiers et critiqué pour cela, ne va pas tenter le diable ! Il perd les élections de 1929 mais la cure arcachonnaise ne décollera jamais vraiment.

Néanmoins, la source Sainte Anne, bien qu’elle n’ait pas donné le jour à une station thermale, reste vraiment une belle aventure arcachonnaise.

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