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Éphéméride HTBA – 19 juin

Arcachon – 19 juin 1854 – Arcachon, port de guerre

Le projet d’un port de guerre dans le Bassin d’Arcachon, déjà formulé sous Louis XIV, se précise dans les années 1760-1770. L’objectif est à la fois économique et militaire. Les ingénieurs Kearney en 1768, l’intendant Boutin en 1769, ou encore Charlevoix de Villers en 1772, étudient les chenaux, les passes et la formation des bancs de sable dans la perspective de concevoir un port de guerre.

Selon Charlevoix de Villers en mission dans la région entre 1778 et 1781, écrit « le bassin d’Arcachon est partout navigable en haute mer, mais aussi en basse mer et il est capable de recevoir les plus grands vaisseaux à flot ». Mais ces projets d’installations portuaires butent sur le problème des passes et du passage de la barre, que l’on croit pouvoir se régler par la fixation des dunes côtières

Dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, plusieurs projets de stabilisation de ces passes se succèdent, mais n’aboutissent à aucune réalisation. Par la suite, et particulièrement dans les premières décennies du XIXe siècle, les projets d’implantation portuaire continuent à alimenter la littérature sur le Bassin.

Ils s’insèrent dans des perspectives de mise en valeur agro-sylvo-pastorales, dessinant ainsi un vaste projet d’inspiration physiocratique. À partir de 1835, le projet de création d’un chemin de fer entre Bordeaux et le bassin Arcachon est lui-même motivé par la volonté de profiter de la construction d’un port et de canaux drainant vers le bassin les productions des territoires environnants et d’espaces plus lointains.

Le 19 juin 1854, dans une lettre à l’Empereur, le conseil municipal de La Teste-de-Buch reprend l’idée du port de guerre sur le site d’Arcachon, « une ville nouvelle qui, commencée depuis quelques années, marche à pas de géant dans la voie du progrès ».

Le 10 octobre 1859, la famille impériale arrive à Arcachon accueillie par l’ancien maire de La Teste, devenu premier maire d’Arcachon, Alphonse Lamarque de Plaisance. Il tombe des cordes. Il n’était pas question de gagner la jetée d’Eyrac, par l’avenue du Château, aujourd’hui avenue du Général-de-Gaulle, pour embarquer sur l’un des bateaux, soit l’Australie, soit le Chamois,  pour la promenade sur le Bassin qui devait permettre à l’ingénieur Droeling d’exposer in situ les projets du futur grand port de guerre d’Arcachon. Le temps ne s’y prêtait pas.

Sachez que, pour le moment, le projet n’a toujours pas abouti.

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