Arcachon – 18 mars 1973 – Roland Dorgelès
Roland Dorgelès, nom de plume puis nom officiel de Roland Maurice Lecavelé, né en 1885 à Amiens et mort le 18 mars 1973 à Paris. C’est un écrivain et journaliste, membre de l’Académie Goncourt de 1929 à 1973, puis président en 1954.
En 1914, bien que deux fois réformé précédemment pour raison de santé, il s’engage en se faisant appuyer par Georges Clemenceau, son patron au journal L’Homme libre
En 1917, il entre au Canard enchaîné, où il se lie d’amitié avec Henri Béraud et Paul Vaillant-Couturier. Il publie dans ce journal un roman satirique intitulé La Machine à finir la guerre.
En 1919, il publie le roman qui le rend célèbre, « Les Croix de bois », inspiré de son expérience de la guerre. Le roman obtient le prix Fémina.
Il est autorisé à changer de nom officiellement en 1966
Pour la petite histoire : il serait à l’origine de l’expression « Drôle de guerre » qui passera à la postérité. L’avenue Roland Dorgelès à Arcachon, dessert de collège Marie Bartette et le lycée Condorcet.
Roland Dorgelès, l’ancien poilu avait ses habitudes à Arcachon à partir de 1927. Il loua la villa Sully pour trois ans de quasi-oisiveté et raconta une promenade dans la pinède qui ne déboucha que sur cette phrase : « Qui sait, les plus beaux livres sont peut-être ceux qu’on n’écrit pas… »
Qu’il est dur d’écrire à Arcachon comme l’avoue le polémiste Henri Jeanson en juin 1929 : « J’étais vraiment venu à Arcachon dans l’intention de travailler mais les villes qu’on se prend à aimer sont comme les femmes. On ne songe qu’à leur charmant visage. On n’a plus envie de travailler… »