Arcachon – 16 avril 1904 – Revendications des ostréiculteurs
Le 6 avril 1904, M. Veyrier-Montagnères, maire d’Arcachon, rend visite au Général André, ministre de la guerre, en cure à Arcachon Villa Mirasol avenue du collège, aujourd’hui avenue de Mendivil, du nom du curé de Saint-Ferdinand de 1897 à 1936.
Quelques jours plus tard, le 16 avril, il profite de la présence d’un membre du gouvernement pour l’intéresser aux revendications des concessionnaires de parcs à huitres.
Le général André accompagné de M. Veyyier-Montagnères et de M. Maximilien Sauzeau, ostréiculteur, s’embarquent à bord du ponton de la marine pour aller visiter les parcs à huitres.
Sur place M. Veyrier-Montagnères attire tout particulièrement l’attention sur les concessions accordées par l’État, qui n’ont, par elles-mêmes, aucune valeur et que lorsqu’elles en acquièrent une, c’est grâce aux travaux très importants qu’on y exécute et aux capitaux que l’exploitant est obligé de fournir.
Le ministre dit qu’il se rend compte qu’une mesure générale ne peut être appliquée et qu’il y a lieu de respecter les droits.
À midi, M Veyrier-Montagnères offre un déjeuner froid au ministre qu’étaient venus rejoindre M. Lutaud, préfet de la Gironde, et le docteur Aimé Bourdier, conseiller d’arrondissement.
L’ami Jean Dubroca écritvait : « Ainsi, va continuer l’aventure ostréicole, avec ses hauts et ses bas. Sa naissance est d’autant plus intéressante qu’elle vient d’un tâtonnement expérimental où s’associent des gens très divers, mêlant connaissances scientifiques, pratiques locales et farouche volonté de “S’en sortir”, quoi qu’il arrive. Cette évolution, sinon une révolution, a rapidement modifié la vie de beaucoup de gens du Bassin tout comme elle a modifié ses paysages. Enfin, l’huître a rendu Arcachon aussi célèbre que l’ont fait les idylliques affiches de la Compagnie du Midi et la dune du Pilat. »