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Éphéméride HTBA – 13 mai

Bassin d’Arcachon – 13 mai 1868 – Huître portugaise

Le 13 mai 1868 Le Morlaisien commandé par Hector-Barthélémy Patoizeau, originaire du Château-d’Oléron ramène du Portugal pour les Arcachonnais, une cargaison d’huitres creuses. À son arrivée devant le Bassin, une tempête rend les passes impraticables. Il va se réfugier dans l’estuaire de la Gironde. Le mauvais temps persistant, les huitres protestent en émettant des odeurs nauséabondes. Quand celles-ci deviennent intenables, le capitaine fait jeter la cargaison à l’eau sans attendre d’être au large.

Quelques huitres survivantes trouvent la Gironde à leur goût, s’y reproduisent puis envahissent petit à petit les pertuis charentais, la Seudre, la Charente jusqu’à atteindre les Sables-d’Olonne.

Dans le bassin d’Arcachon, l’huitre plate, la « gravette » Ostrea Edulis, se reproduisant fort bien, formait dans les chenaux des amas d’une grande épaisseur et, de là, se répandait sur les crassats. Les riverains exploitaient ces gisements. Avec l’augmentation de la population, l’exploitation se fit plus intense. Sous le Second Empire, les gisements étaient épuisés. C’est alors que l’élevage de l’huitre apparut : « l’ostréiculture » qui fut organisée par le savant Victor Coste, missionné par Napoléon III.

Avant que l’élevage fournisse les quantités nécessaires, les Arcachonnais firent venir les huîtres d’ailleurs. Ainsi ils en importèrent du Portugal. Il s’agissait d’huîtres creuses Crassostrea angulata de l’estuaire du Tage qu’ils faisaient venir par bateaux. Contrairement à certains écrits, la cargaison du Morlaisien déversée dans l’estuaire n’est pas à l’origine de l’arrivée de cette espèce dans notre Bassin.

Cependant, dans les années 1970, l’huître portugaise connaît une épidémie qui la décime et fait disparaitre l’espèce des côtes françaises. L’introduction de l’huître creuse dite « japonaise » Crassostrea Gigas originaire du Pacifique, à la suite de cette épidémie a permis la reprise de l’élevage d’huîtres creuses en France. Cette espèce est aujourd’hui la plus cultivée en France.

Ce champ est nécessaire.