Arcachon – 12 avril 1919 – Boucherie municipale
La Grande Guerre est officiellement terminée depuis le 11 novembre 1918 mais, comme partout en France, il est difficile de se nourrir correctement sur le Bassin d’Arcachon.
Jean-Baptiste James Veyrier-Montagnères, maire d’Arcachon, pendant et après le conflit, se démène avec son conseil municipal pour permettre à ses administrés de s’approvisionner. La question est, jour après jour de plus en plus difficile à résoudre.
On se rend compte de l’importance de la question, lorsque l’on examine le fonctionnement du Comité local de ravitaillement ainsi que ses mouvements de fonds.
Le 23 juin 1918, par exemple, il achète, à Saint-Malo et à Tarbes, 2 tonnes de pommes de terre, qui sont vendues à la population au prix de revient.
De même, le 6 avril 1919, soucieux de faire bénéficier la population des avantages concédés aux agglomérations de quelque importance par le ministre de ravitaillement, il entreprend auprès de l’autorité supérieure, des démarches en vue de lui permettre d’instituer une boucherie municipale pour y mettre en vente de la viande frigorifiée. Ces démarches sont couronnées de succès et une boucherie est ouverte au marché.
Quelques jours plus tard le 12 avril 1919, pour obtenir l’abaissement du prix de la vie, encouragé par le succès de la boucherie municipale, M Veyrier-Montagnères réunit à la mairie, les charcutiers d’Arcachon.
En accord avec ces derniers, des prix sont établis pour les salaisons que fournit le Ravitaillement national.
Les salaisons sont également en vente à la boucherie municipale du marché. En présence du succès obtenu par la boucherie municipale, un deuxième banc est ouvert au marché.