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1838 – Chemin de Fer de Paris à Bordeaux, Corréard – Bassin d’Arcachon, la Teste de Buch, Ile de la Teste, Le Teich, Biganos, Audenge, Andernos, Liège, la Parge

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Plan et profil du chemin de Fer de Paris à Bordeaux Passant par Chartres, Tours, Poitiers, Angoulême et Libourne : Avec des Embranchements sur Versailles, sur Evreux par Dreux, sur Nogent le Retrou, sur Angers par Saumur et sur Civray, Alexandre Corréard (1788-1857), Cartographe, Frédéric Hellrigel, Graveur, Chapelain, Éditeur (Paris)

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Bassin d’Arcachon, la Teste de Buch, Ile de la Teste, Le Teich, Biganos, Audenge, Andernos, Liège, la Parge

Alexandre Corréard et le banc d’Arguin

Alexandre Corréard, né à Serres (Hautes-Alpes) le 8 octobre 1788 et mort à Avon (Seine-et-Marne) le 16 février 1857, est ingénieur des Arts et Métiers, journaliste et géographe.

Longtemps le Banc d’Arguin joue un rôle de premier plan dans les échanges économiques de l’Europe.  Carrefour entre le Maghreb et l’Afrique noire.

Les Portugais sont les premiers à s’installer sur l’île d’Arguin aux alentours de 1442 au moment où leur puissance navale est à son apogée ; ils construisent le Fort d’Arguin.

Ce comptoir devient un des points majeurs d’échange pour la gomme arabique, peaux d’animaux, or et esclaves. Cette zone devient du fait des ressources qu’elle offre, le poisson notamment, une zone d’importance première, mais c’est  également un lien fort entre les comptoirs du Nord et du Sud.

À la chute de l’Empire napoléonien, les Anglais prennent possession de la colonie du Sénégal. À la Restauration, un traité de paix est signé, et le Sénégal restitué à la France. C’est pour reprendre possession de ce territoire qu’une expédition est montée en 1816. Elle est composée comme suit :

Brick l’Argus / Commandant M. Léon Henry de Parnajon

Flûte la Loire / M. Auguste Marie Giquel Destouches

Corvette l’Écho / M. François Marie Cornette de Venancourt

Frégate la Méduse / M. Hugues Duroy de Chaumareys. Chaumareys, noble et royaliste qui a cessé de naviguer lors de la Révolution reprend du service non pour ses qualités de marin, mais bien avant tout par nécessité politique.

Le 17 juin 1816, Corréard embarque à bord de la frégate La Méduse en tant qu’ingénieur-géographe ; l’expédition quitte Rochefort. La Méduse, fraîchement carénée, distancie rapidement les autres navires de l’expédition. Aux officiers du  bord qui auraient préféré une navigation de conserve comme il est coutume lorsque les conditions météorologiques le permettent, Chaumareys rétorque qu’il n’y a pas de danger.

Le 2 juillet 1816, la frégate, suite à une erreur de navigation du commandant échoue sur les hauts-fonds du Banc d’Arguin. Des manœuvres pour se déséchouer sont tentées mais sans beaucoup de conviction, à tel point que, ces manœuvres à peine commencées, on construit déjà un radeau de fortune destiné à accueillir les passagers trop nombreux pour les canots du bord.

L’idée est simple : mettre tous les passagers en surnombre – 147 personnes – sur le radeau et le tirer  en remorque jusqu’à St-Louis du Sénégal. Cependant très vite, le commandant Chaumareys qui aurait dû quitter le navire en dernier comme l’exige le code de la Marine, ordonne de couper la remorque, abandonnant ainsi ceux qui deviendront « Les naufragés de la Méduse ».

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Les conditions de vie extrêmement difficiles se dégradent : les naufragés pour se désaltérer se mettent à boire leur urine, la chair des cadavres est mise à sécher puis est consommée. Quand les naufragés sont retrouvés une dizaine de jours plus tard il ne reste plus que 15 survivants dont 5 mourront à peine embarqués à bord de l’Argus.

[4]Corréard est l’un des quinze rescapés du radeau ; les autres sont Jean-Daniel Coudein, (1793-1857), originaire de La Tremblade, seul officier de marine et commandant du radeau,  le chirurgien Savigny, le capitaine d’infanterie Gervais Daniel Dupont, le lieutenant L’Heureux, les sous-lieutenants Lozach et Clairet, l’Enseigne de vaisseau Chariot (ou Charlot), le sergent-major Mortau, le maître canonnier Courtade, le chef d’atelier Valery Touche-Lavillette (maître charpentier de Corréard), le matelot Coste, le pilotin Thomas, l’infirmier François, le soldat noir Jean-Charles.

Il y a aussi un cas difficile à expliquer, et qui ferait 16, celui du saintongeais Joseph Jean Baptiste Alexandre Griffon du Bellay (1788-1862) le seul noble dans le radeau. Il est commis de la marine, lorsque le colonel Schmaltz, désigné comme gouverneur du Sénégal, le choisit comme secrétaire. Sa place, évidemment, aurait été avec le gouverneur dans le Grand canot, où il y avait beaucoup de place. Néanmoins, dans la liste citée par Sander Rang (Alexandre Rang des Adrets, dans « Voyage au Sénégal, Naufrage de la Méduse », posthume, 1946) prétendument tiré de la liste de Reynaud, Griffon du Bellay est déjà placé sur le radeau et n’a pas assez insisté. On ne doit pas s’étonner si, en réalisant son erreur, et en se retrouvant sur l’enfer du radeau, il perd la raison dès la première nuit : il essaie de se suicider deux fois mais le docteur Savigny lui sauve la vie.

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Sur le tableau de Géricault (1819), Corréard est l’homme du groupe principal qui tend son bras vers l’horizon ; commandant le radeau, Jean-Daniel Coudein, est debout avec sa chevelure noire agitant une étoffe blanche.

[6]Touche-Lavilette

À son retour en France, Corréard perd son poste d’ingénieur de la colonie de Cayenne à cause de la publication non autorisée du premier récit du naufrage en 1817. Breveté libraire le 9 septembre 1818, il s’installe comme éditeur & libraire au n° 258 Palais Royal, Galerie de bois, à l’enseigne « Au naufrage de la Méduse » et édite, avec un grand succès, le récit du naufrage écrit avec le médecin de marine de la Méduse, Henri Savigny.

Il fonde en 1825 le Journal des sciences militaires et en 1828 le Journal du Génie civil, des sciences et des arts. Il s’intéresse ensuite aux chemins de fer et dessine les plans de la future gare de Paris-Austerlitz. Il édite nombre de pamphlets qui lui valent des ennuis judiciaires, qu’il relate dans les rééditions de son livre.

Sa librairie devient le rendez-vous des hommes de lettres et des politiciens hostiles à la Restauration dont il publie les pamphlets. Corréard est en outre membre influent des Chevaliers de la Liberté, organisation clandestine de la Charbonnerie dont l’objectif est de proclamer l’avènement de Napoléon II et de renverser Louis XVIII.

Après une série de neuf condamnations et un total de huit années de prison infligées, son brevet lui est retiré par ordonnance royale du 25 septembre 1822, son commerce est fermé et 8 000 volumes sont saisis lors de la vente de son fonds.

Il se présente sans succès aux élections de 1848. À partir de 1847, il se retire à Avon, près de Fontainebleau, jusqu’à sa mort en 1857.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53035218m/f1.item.r=chatelain [7]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Corr%C3%A9ard [8]

Que s’est-il passé sur le radeau de la « Méduse »?

https://docplayer.fr/200519361-Que-s-est-il-passe-sur-le-radeau-de-la-meduse.html [9]

 

lire

« Le Radeau de La Méduse », Philippe et Marie-José Bouscayrol, Presselib.com, 1er mai 2020

https://presselib.com/bouscayrol-radeau-meduse/ [10]

Naufrage de la frégate La Méduse, faisant partie de l’expédition du Sénégal, en 1816 : relation contenant les événemens qui ont eu lieu sur le radeau, dans le désert de Saara, à Saint-Louis et au camp de Daccard ; suivie d’un examen sous les rapports agricoles de la partie occidentale de la côte d’Afrique, depuis le Cap-Blanc jusqu’à l’embouchure de la Gambie. Par J. B. Henri Savigny, ex-chirurgien de la marine, et Alexandre Corréard, ingénieur-géographe; tous deux naufragés du radeau 1817

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k850111v/f15.image.r=%22giquel%20Destouches%22?rk=42918;4 [11]

1843 – Chemins de fer & tracé des canaux, Beautemps-Baupré & Daussy – Bassin d’Arcachon, La Tête de Buch, le phare du Cap Ferret (feu fixe) est représenté, Beliet, Etang de Biscarosse

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Nouvelle carte de la navigation de la France avec le tracé des chemins de fer exécutés ou en exécution

et les différentes lignes dont la concession a été demandée ou dont les projets ont été étudiés : La description de tous les phares établis sur les côtes de France et ceux projetés d’après les cartes marines dressées par Mrs Charles-François Beautemps-Beaupré (1766-1854). & Daussy (17..-18..) hydrographes en chefs du dépôt de la Marine.

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Bassin d’Arcachon, La Tête de Buch, le phare du Cap Ferret (feu fixe) est représenté, Beliet, Etang de Biscarosse

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53087788n.r=%22Nouvelle%20carte%20de%20la%20navigation%20de%20la%20France%20avec%20le%20trac%C3%A9%20des%20chemins%20de%20fer%20%22?rk=21459;2 [14]

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