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1689 – Jaillot – Cartes des Postes – Arrachon, Teste de Buch, Certes, Barcq, Barc, Barps, l’Hospitalet, Ospitalat, Belin, Bélain, Le Belin

 

La famille Jaillot, issue du Jura dont :

Pierre Simon Jaillot (1631-1681)1, sculpteur sur ivoire, frère ainé de Alexis Hubert Jaillot (1632-1712) l’un des cartographes français les plus importants du XVIIe siècle. Alexis Hubert Jaillot s’applique d’abord à la sculpture, comme son frère Simon, qui s’est distingué par plusieurs ouvrages en ce genre. Jaillot se rend à Paris avec son frère Simon, en 1657, dans l’espoir de profiter de l’appel de Louis XIV aux artistes et scientifiques de France pour s’installer et travailler à Paris. À l’origine sculpteur, il épouse la fille de Nicolas 1er Berey[1] [1] graveur & enlumineur du roi pour les cartes (1610 ?-1665), Jeanne Berey, en 1664, et s’associe avec les fils de Nicolas Sanson. Il se donne tout entier à la géographie, & publie en 1668 & 1669 les quatre parties du monde d’après Blaeu & Cellarius, le siège de Candie, &c. En 1670 & 1671 MM. Sanson lui ayant cédé un très grand nombre de leurs dessins de cartes, il les fait graver avec beaucoup de soin & de netteté, comblant le vide laissé par la destruction de l’imprimerie de Blaeu en 1672.

En 1675 il est fait géographe ordinaire du roi, & il ne cesse point d’augmenter son recueil de cartes jusqu’à sa mort.

Son fils, Bernard-Jean-Hyacinthe Jaillot dit Bernard Jaillot (1673-1739), marié avec Marie Marguerite de La Salle, marche sur ses traces, ainsi que Bernard-Antoine ( ?-1749), son petit-fils, l’un & l’autre géographes ordinaires du roi. Leur beau fonds de géographie, dont le recueil est connu sous le nom d’Atlas François, & dont on peut voir la liste dans le premier volume de la géographie de l’abbé Lenglet, édition de 1742, passe entre les mains de Jean-Baptiste-Michel Renou de Chauvigné dit Jaillot, (vers 1710-1780), géographe du Roi, cartographe et historien, petit-fils d’Alexis-Hubert, qui a épousé en 1755 sa cousine germaine Françoise-Catherine Jaillot, sœur de Bernard-Antoine.

Le grand dictionnaire historique, ou le melange curieux de l’histoire sacree et profane, Louis Moréri, 1759

https://books.google.fr/books?id=zWxMAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false [2]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Jaillot [3]

[4]

1689 & 1693 Jaillot Carte Particuliere des Postes de France

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Barcq, Ospitalat, Belin, Arrachon

Carte Particuliere des Postes de France. 20 Petites Lieues de France [=0m. 041 ; 1 : 1 800 000 environ] / Alexis-Hubert Jaillot (1632?-1712), Robert Cordier, (16..-167.). sculpsit. Éditeur : H. Jaillot (Paris).

[Cette carte des Postes provient de la contrefaçon hollandaise entièrement regravée de l'”Atlas Nouveau”, éditée par Pierre Mortier à Amsterdam en 1692.]

En 1689 puis 1693, la carte des Postes royales (1632) de Sanson est rééditée par Alexis Hubert Jaillot (1632? -1712). A.-H. Jaillot passe contrat avec les héritiers Sanson : Guillaume Sanson doit réaliser des cartes pour Jaillot qui les fera graver pour son “Atlas Nouveau” contenant toutes les parties du monde ou sont exactement remarques les empires, monarchies, royaumes, estats, républiques et peuples quui y sy trouvent a present.

Carte (1693) de la Harvard Map Collection

L’évolution des cartes du réseau postal permet de mettre en lumière les choix territoriaux issus d’impératifs, politiques ou économiques. Ce maillage constitue le premier système d’échange géré par la monarchie française dans les limites du territoire national. 

On y lit on y lit les mêmes haltes que sur la carte de 1689, de Gradignan (Petit Bordeaux), Taules (nouveau), Puts (Le Puy de Langubat) placé avant le Barp, Barcq (Le Barp), Ospitalat (nouveau), Belin, Muret (Le Muret), Lipostey, La Bouheire (La Bouhere), Ianquillet (Languillet), La Harie (Laharrye), L’Esperon (Lesperon), Castest (Castelz), Magesc (Mayesc), Mons (Les Mons), St Vincent, La Cabane (Les Vagues), Ondres, Bayonne, Bidart (Bidar), St Iean de Luz (St Jean de Luz), Orogne (nouveau).

https://www.wdl.org/fr/item/14770/ [6]

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52504725f/f1.item.r=Carte%20particuli%C3%A8re%20des%20postes%20de%20France [7]

https://curiosity.lib.harvard.edu/scanned-maps/catalog/44-990137070810203941 [8]

À partir de 1708, et jusqu’en 1859, est officiellement publié chaque année un guide intitulé « Livre de Poste, ou État général des postes du Royaume de France ». Suivi de la carte géométrique des routes desservies en poste, avec désignation des relais et des distances, il donne la liste de tous les relais situés sur les routes équipées en postes. Le privilège de la première impression, établi pour vingt ans, et daté du 29 juillet 1708, est accordé au Sieur Hubert Jaillot, le premier des géographes et cartographes de ce nom, qui, en association avec deux des fils du célèbre Nicolas Sanson (Adrien et Guillaume), publie vers la fin du XVIIe siècle les grands atlas dont l’historique n’est plus à faire. Le « Livre de Poste » est un précieux indicateur qui permet au voyageur de préparer son itinéraire et surtout de calculer lui-même le prix à payer aux maîtres de poste. Grâce à des privilèges successifs, les Jaillot se succèdent pour la publication de ce petit guide de poche, jusqu’au moment (1779) où le droit de publication passe à l’administration des postes, les bénéfices de la vente étant affectés au pensionnement des postillons âgés, infirmes, ou en incapacités à la suite d’accidents.

Il faut attendre 1716, avec la création du corps des Ponts et Chaussées, pour que le réseau routier français fasse l’admiration de toute l’Europe, par sa longueur comme par sa qualité. Si les routes pavées sont nombreuses au départ de Paris, elles sont plus rares en province. Là, les routes sont pour la plupart empierrées ou simplement faites de cailloutis ; elles résistent mal au poids des lourds charrois et aux intempéries. Sur ces routes, la circulation est intense. Les voyageurs se déplacent en chaises de poste — qui emmènent au galop une ou deux personnes —, en coches, en carrosses, en charrettes ou en diligences, apparues dans les années 1690. Les voituriers effectuent les transports de marchandises lourdes, sous un régime exceptionnel de liberté. Quant aux dépêches postales, elles sont placées et enfermées soit dans une sacoche de cuir soit, le plus souvent, dans un ou plusieurs coffres appelés malles (dont les Anglais ont fait le mot mail ; aujourd’hui est utilisé pour nos échanges). Celles-ci, selon leur volume ou leur poids, sont transportées à dos de cheval ou à bord d’un véhicule à deux roues appelé brouette.

Les malles-poste, ces diligences transportant à la fois des voyageurs et les malles de la Poste, n’entrent en service en France que sous la Révolution, en 1793.

Il revient à la Ferme des Postes de décider la substitution de la voiture au cavalier. Chaque relais, signalé par une enseigne, est tenu par un maître de poste. On y pénètre le plus souvent par un porche ouvrant sur une vaste cour, autour de laquelle sont disposés des bâtiments suffisamment vastes pour abriter la maison du maître, des écuries et une auberge où les voyageurs peuvent trouver le couvert et le gîte. Les maîtres de poste avaient en effet été autorisés, par lettres patentes du 18 janvier 1506, à louer des chevaux aux voyageurs désireux de « courir la poste », c’est-à-dire de se déplacer au galop de relais en relais. En moyenne, l’écurie abritait une quinzaine de chevaux, robustes et de petite taille. Lorsque les relais sont situés à l’extérieur des villes, en pleine campagne ou à l’entrée de gros bourgs, les maîtres de poste sont également exploitants agricoles. La trilogie poste-ferme-auberge est de règle pour des raisons de complémentarité : les chevaux fournissent le fumier pour engraisser les terres qui produisent le fourrage pour nourrir les bêtes : la permaculture avant l’heure ! Un mémoire de 1714 explicite très clairement l’équation économique des relais de poste : « Pour faire un bon maître de poste il faut être entendu dans l’achat des fourrages et des chevaux, avoir une ferme pour faire labourer ses chevaux fatigués et même, dans la plupart des villes, il faut qu’ils soient maîtres d’hôtellerie. Lorsque toutes ces causes ne concourent pas ensemble, ils ne peuvent pas subsister. »

Après l’abolition des privilèges en 1789, les maîtres de poste voient leur situation se dégrader brusquement. En effet, le pouvoir royal qui tient compte des avantages fiscaux que le maître de poste retire de leurs charges, réduit leur gage à un montant insignifiant. Le 25 avril 1790 pour redresser la situation, l’Assemblée Constituante vote à leur intention une gratification annuelle de trente livres par cheval entretenu pour le service de poste ; de plus, les bêtes fournies pour tirer les malles-poste sont taxées à raison de 15 sols la course. Cette proposition est fort mal accueillie par les maîtres de poste qui la trouvent insuffisante. Mais l’assemblée passe outre, et vote en mars 1791 des crédits pour régler ces indemnités. Cette mesure s’étend à 21 470 chevaux.

De manière générale, pendant la période qui suit, les maîtres de poste ont beaucoup de mal à maintenir leurs relais en activité. Ils doivent faire face aux manques de chevaux, de fourrage, dus aux péripéties politiques et guerrières. En 1797, s’opére une tentative pour redresser la Poste aux chevaux. Les maîtres de poste sont confirmés dans leur monopole de relayage et leurs gages augmentés. En dépit de ces mesures, la situation se dégrade encore sous le Consulat, car les temps ont changé : les riches voyageurs de l’Ancien Régime ont disparu et les compagnies de messageries – nos UPS[2] [9] – utilisent des chevaux relais qu’elles entretiennent elles-mêmes, en toute illégalité. Face à ce problème, Napoléon décide de soutenir un service public menacé par un secteur privé en pleine expansion : le 6 mars 1805, il crée une taxe sur les véhicules de transport public payable principalement par les compagnies de messageries. Cette mesure, qui oblige tout particulier ou messagerie passant devant un relais sans utiliser les chevaux, à verser au maître de poste une indemnité de 25 centimes par poste et par cheval, se révèle salutaire. En 1850, à l’arrivée du chemin de fer, ce sont plus de 2 000 relais de poste qui s’alignent au long des routes françaises. Les tous derniers relais ferment en 1873.

Avant 1759, sont instituées 10 zones de taxes postales ; la Teste-de-Buch est à la limite de la 8e zone. Il faut la révolution de 1848 pour abolir les zones postales et décréter l’affranchissement par timbres-poste[3] [10].

 

 « Les maîtres de poste en Guyenne à la fin du XVIIIe siècle, 1770-1789 », Julien Maillet, maîtrise d’histoire moderne, sous la direction de François Cadilhon, Bordeaux 3, 2001.

https://www.laposte.fr/chp/mediasPdf/maitrise/maillet.pdf [11]

Une piraterie littéraire au XVIIIe siècle : les contrefaçons de la Liste générale des postes de France des Jaillot (1708-1779) : communication présentée au congrès des sociétés savantes tenu à Marseille en avril 1922 par Sir Herbert George Fordham (1854-1929). 

https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&query=%28gallica%20adj%20%22Livre%20de%20Poste%2C%20ou%20%C3%89tat%20g%C3%A9n%C3%A9ral%20des%20postes%20du%20Royaume%20de%20France%22%29&lang=fr&suggest=0 [12]

Histoire de la poste dans le monde, Camille Allaz, 2013

https://books.google.fr/books?id=GZH2AAAAQBAJ&pg=PT162&dq=malles-poste++R%C3%A9volution&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwj52-iip87oAhVHxhoKHbodCnI4ChDoAQg3MAI#v=onepage&q=malles-poste%20%20R%C3%A9volution&f=false

1701 – Relation historique du voyage de Philippe d’Anjou, appelé au trône d’Espagne

Roquefort de Marsan le 7 janvier 1701

Nous venons de faire une terrible journée ; nous sommes partis à 8 heures et ne sommes arrivés qu’à 4 : huit heures de marche par les Landes, où l’on ne trouve que quelques maisons par-ci par-là. Ce lieu-ci est bien misérable ; l’on n’y trouve que du foin pourri ; il est du diocèse d’Aire, et dans les petites Landes. Il y a quelques bouquets de pins, de chênes verts et quelques lièges … L’écorce des lièges dont on fait des bouchons, et la poix résine que l’on tire des pins, sont toute la richesse des habitants, qui paraissent très gueux et très misérables. Les grandes Landes, qui sont à droite de celles-ci, sont encore plus stériles et moins praticables ; aussi n’y a-t-il que des postes pour les courriers qui sont obligés d’y passer : le courrier royal et les voyageurs arrivent dans le Pays de Buch à La Vignolle de Salles. Peu après, on accède à l’Hospitalet (noté l’Hospitalat sur la carte d’État major) et au relais de Poste : Jean Roumégoux, premier maire de Béliet, en 1789, y fut maître de Poste. Son petit-fils Antoine, maire de Louchats, fait construire en 1886 le château à Béliet – commune de 1 200 habitants – pour y établir son fils, médecin, maire de Béliet de 1884 à 1888. La fille de ce dernier, Antoinette Roumégoux, née en 1886, infirmière, établira un hôpital auxiliaire dans le château lors de la Première Guerre mondiale. En 1936, Antoinette épouse Guy du Boulay, dans la chapelle du château, pas d’enfants. Sa sœur Jacqueline a une fille, Édith, mariée avec Jean Bernardy de Sigoyer. Leur fils Jean-Marie rejoint sa grand-tante Antoinette en 1960 au château et, avec Suzanne de Sèze, fonde une famille de six enfants, dont Alain, ébéniste, et à la génération suivante Félix, en état de le devenir….

Traversant ensuite la Hountine aux abords du Moulin du Pont, ils entrent avec regret dans les Grandes Landes désertes et si éprouvantes.

Commentaires de M. Vaysse de Villiers, inspecteur des postes, en 1823

Landes en vrac, souvenirs et témoignages du passé et petit patrimoine landais

http://landesenvrac.blogspot.com/2010/01/blog-post_3.html [13]

[14]1738 carte des Postes, Jaillot

[15]

Barc, L’Hospitalet, Bélain, Teste de Buch

Nouvelle carte des Postes de France par Ordre et dédiée à Son Altesse Serenissime Monseigneur le Duc / par… Bernard-Jean-Hyacinthe Jaillot (1673-1739). Cartographe… Corrigée et augmentée le 1er janvier 1738 ; Louis-Henri de Bourbon, (1692-1740). Commanditaire du contenu. Dédicataire. Comporte les Armoiries de Louis-Henri de Bourbon

Par rapport à la liste de référence, nous notons les étapes Gradignan (Petit Bordeaux), Lestaule (nouveau), Puts de la Gubatte (Le Puy de Langubat), Bare (Le Barp), L’Hospitalet (nouveau), Belain (Belin), Muret (Le Muret), Lhispotey (Lipostey), La Bouhaire (La Bouhere), Janquillet (Languillet), La Harie (Laharrye), L’Esperon (Lesperon), Castet (Castelz), Magesse (Mayesc), Mons (Les Mons), St Vincent, La Cabane (Les Vagues), Ondres, Bayonne, Bidars (Bidar), St Jean de Luz, Orogne (nouveau).

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b5971744g.r=Carte%20particuli%C3%A8re%20des%20postes%20de%20France?rk=257512;0 [16]

Le grand dictionnaire historique, ou le melange curieux de l’histoire sacree et profane, Louis Moréri, 1759

https://books.google.fr/books?id=zWxMAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false [2]

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille_Jaillot [3]

Pour mémoire, en 1738 Carte des Postes, Homann copie presque conforme de Jaillot 

Gallia Postarum geographice designata in qua Cursus Postarum Secundum Statum Anni tirée de l’original Jaillot/1738, mise à jour en 1745 par les héritiers Homann. Publiée à Nuremberg. Comprend un cartouche élaboré avec armoiries. Par rapport à la carte précédente, le tracé de la côte n’est pas le même et Orogne est retranscrit Orogue.

https://www.raremaps.com/gallery/detail/60011/gallia-postarum-geographice-designata-in-qua-cursus-postarum-homann-heirs [17]

  [18]

1759 – Carte des postes de France

[19]

Le Barps, l’Hospitalet, Belin, Teste de Buch, Certes

Carte des postes de France / dressée par ordre et dédiées à Monseigneur Antoine Louis Rouillé,…. – Paris : Sr. Jaillot, 1759.

Petit Bordeaux, Le Barp, Le Puy de Langubat, Belin, Le Muret, Lipostey, La Bouhere, Languillet, Laharrye, Lesperon, Castelz, Mayesc, Les Mons, St Vincent, Les Vagues et Ondres, Bayonne, Bidar et St Jean de Luz.

https://bhpt.org/catalogues-et-inventaires/cartes-numerisees-des-reseaux-postaux/ [20]

On peut ensuite rejoindre la route de Bayonne à Saint-Vincent. De l’Esperon à Castets, 4 lieues. Une carte du XVIIe siècle mentionne un relais désigné Saint-Julien (?) entre Lesperon et Castets. « Castets est un lieu assez considérable et presque un bourg, situé dans le premier vallon et sur la première rivière – le rû de Lapallu ou la Palue, rivière d’alimentation du lac de Léon – qu’on trouve depuis le vallon de Belin et la rivière de Leyre. […] La route, depuis Bordeaux, ne cesse de se rapprocher de l’Océan. Avant et encore plus après Castets, les voyageurs sont avertis de son voisinage par le bruit des vagues qui se brisent sur la côte. » Vers 1742, le courrier de la Ferme aux lettres y laisse les dépêches à destination de Mont-de-Marsan et Saint-Sever. Un courrier d’entreprise à cheval les transporte à Tartas, et de là, sont acheminées semble-t-il à pied ! De Castets à Majesc, 4 lieues.

« Majesc est un bourg qui renferme à peu près la meme population que celui de Castets ; mais il est plus agréable, plus aéré, mieux bâti et plus propre. On y trouvait une fort bonne auberge dans le temps, chez M. Honterède ». C’est ici, qu’au milieu du XVIIe siècle, les dépêches à destination de Dax, Orthez, et Pau, sont confiées à un courrier d’entreprise à cheval. Une nouvelle histoire du Relais de Magescq commence en 1850 quand les arrières grands-parents de Jean et Jacques Coussau reprennent une épicerie-auberge sur le chemin de Saint-Jacques ; ce relais étape pour les voyageurs connaitra de belles heures, et sera repris par la suite par Jeanne et Bernard, les parents des frères Coussau. L’auberge familiale devient un hôtel restaurant en 1952, une adresse fédératrice et gourmande qui rencontre un franc succès : le Relais de la Poste, 2 étoiles au michelin en 2020[4] [21], est aujourd’hui un hôtel de charme et de caractère.

De Majescq à Les Monts ou Mons, 3 lieues. Le Relais de Pey des Monts est créé en 1613, au milieu de l’étape de Magescq à Saint-Vincent. « Aux Monts, le relais était placé dans une maison isolée, assez agréable manoir champêtre ou habitait un riche propriétaire aubergiste et cultivateur. Cette maison a pris son nom de quelques buttes ou mamelons qui sont évidemment d’anciennes dunes ». En 1814, un voyageur n’y voit, dans l’espace de quatre milles, que deux maisonnettes, avec un demi-arpent de culture, presque cachées dans les bois.

Des Monts à Saint Vincent (de Tyrosse), 2 lieues. « Saint Vincent est un joli village tant par lui-même que par son territoire. J’y ai trouvé, à la poste, une fort bonne auberge et surtout fort propre ; tous les murs en étaient blanchis, tous les appartements parquetés et cirés, ainsi que l’escalier, toutes les boiseries peintes. La même recherche régnait dans la cuisine. Une pareille auberge, au sortir des grandes landes, me semblait une féerie. C’est à Saint-Vincent que s’opère la réunion des deux routes de Bordeaux à Baïonne, autrement dites des grandes et des petites landes ; et c’est à cette cause qu’un village aussi peu considérable (environ quatre vingt feux) doit, en grande partie, l’air vivant et gracieux par lequel il m’a séduit. »

De Saint Vincent, la route est commune aux deux voies jusqu’à Bayonne. La Ferme des Postes supprima en 1609 le relais de Labenne et créa les relais d’Ondres et de Bénesse (maison La Cabanne).

« Ondres est un village consistant dans une place entourée de quinze à dix-huit maisons, après lequel on achève de gravir au départ la colline qu’on a commencé à monter, en arrivant[5] [22]. » Le relais de poste d’Ondres s’est substitué à celui de Labenne au début du XVIIe siècle. Il figure sur les anciennes cartes sur la droite avant le bourg ; sa situation n’est connue de façon certaine qu’à partir de 1800, date à laquelle Jean-Baptiste Darrigrand, corsaire associé à son oncle Jean-Baptiste Darrigrand, Maître de Poste, achète la maison Harsaout, construite au début du XVIIe siècle, qui sert de relais et d’habitation au Maître de Poste (sur la place publique, la maison de chez Pau héberge les chevaux). Les maîtres de Poste à Ondres seront Jehan Dhospital (à partir de 1630) ; Jean de Gassis ; Guillaume Lacaze ; Marie Laborde (veuve du précédent) ; Claude Brisse (1742, gendre de Marie Laborde) ; Jacques Arthus (1786, gendre de Claude Brisse) ; Moyse Gomez Calot (début de la Révolution) ; Jean Baptiste Darrigrand (1799, postillon du précédent) puis son fils Jean Baptiste Darrigrand (1816, dernier maître de Poste jusqu’à la suppression du relais d’Ondres, en 1834). Aujourd’hui, à la maison Harsaout, habitée par les descendants de Jean Baptiste Darrigrand, on voit encore le puits, l’abreuvoir et la poulie qui servait à monter les bottes de paille.

http://landesenvrac.blogspot.com/2010/01/blog-post_3.html [13]

http://www.ondres-landes.net/index.php/histoire/la-poste-aux-chevaux [23]

 

[1] [24] – Enlumineur, éditeur et marchand d’estampes, en 1644, s’associa avec Antoine de Fer pour acheter les cuivres de Christophe Tassin, installé depuis 1644 au moins et jusqu’à sa mort sur le quai des Augustins.

[2] [25] – United Parcel Service est une entreprise postale. Elle est surnommée la « Big Brown », par allusion à la couleur de l’uniforme des employés. Son siège est à Sandy Springs, dans la banlieue d’Atlanta.

[3] [26] – Moniteur de la papeterie française et de l’industrie du papier : organe officiel du Syndicat des fabricants de papier et carton de FranceAuteur : Syndicat des fabricants de papier et carton de France. 15 mars 1878.

[4] [27] – L’avis du Guide Michelin 2020 : face à la pinède, on cultive le classicisme… à quatre mains, entre le chef et sa nièce. Bien ancré dans sa région, il se plait à évoquer le “maillage des petits producteurs” – foie gras, volaille, viande de chalosse, poissons de l’Adour et de Capbreton –, cette cuisine de proximité qu’il préfère appeler “cuisine de cœur”. Sa saison préférée ? L’automne, pour les champignons et le gibier. Trois plats immuables révèlent ses affections : le foie de canard chaud aux raisins, la sole aux cèpes, et le saumon de l’Adour (un poisson capricieux), quand les pêcheurs en attrapent. Ajoutons les superbes soufflés au Grand Marnier, aériens et crémeux, au centre desquels est glissée une petite quenelle de sorbet à l’orange sanguine, qui apporte une irrésistible fraîcheur.

[5] [28] – Description routière et géographique de l’empire Français divisé en quatre régions, Régis-Jean-François Vaysse de Villiers, 1823

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