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1634 – Carte générale de toutes les costes de France, Tassin – Andernoz, Arcachon, S. Ginet, Teste de Beuf

Christophe Nicolas Tassin, né au début des années 1600 et décédé en 1660, en France, aussi connu comme Nicolas Tassin, Christophe Nicolas Tassin ou Christophe Le Tassin, cartographe français, connu pour son atlas de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne et de la Suisse. La plupart de son travail est publié à Paris de 1633 à 1635. Parmi ses collègues on peut citer Melchior Tavernier (1594-1665), Sébastien Cramoisy (1584-1669) et Michael van Lochum (1601-1647).

Jusqu’en 1631, Christophe Tassin, est ingénieur et géographe du Roy. Il travaille en fonction des demandes politiques et des projets militaires. L’éditeur Sébastien de Beaulieu sera son successeur dans le corps des ingénieurs et géographes du roi.

Le 15 novembre 1631, dans le cadre de sa nomination, il obtient le privilège de dix ans pour faire imprimer, vendre et débiter par qui bon lui semblerait, les Cartes générales et particulières de France, et il se désigne souvent comme Ingénieur géographe du roi ; il n’utilise ce droit qu’entre 1633 et 1638.

De 1633 à 1638, il multiplie les éditions d’atlas de petit format concernant les gouvernements et les principales villes de France, d’Espagne, des Pays-Bas, d’Allemagne et de Suisse.

En 1633, Tassin publie un atlas de la France et de l’Espagne, de Cartes générales des provinces de France et d’Espagne; celui de l’Allemagne, de Cartes générales des royaumes et provinces de la haute et basse Allemagne ; et celui des Pays-Bas, les Plans et profils des principales villes du duché de Lorraine, avec les cartes générales et particulières de chacun gouvernement d’’iucelles.

En 1634, il publie un atlas avec des cartes et des dessins de villes et d’autres lieux en France, les plans et profils de toutes les principales villes et lieux considérables de France ; il propose une nouvelle image de la France dans son atlas côtier :

  [1]

Cartes generale [sic] et particulières de toutes les costes de France tant de la mer océane que méditerranée où sont remarquées toutes les isles, golphes, ports,

[2]

haure d’Arcachon

havres, rades, bayes, bancs, escueils & rochers plus considérables, avec les anchrages & profondeurs nécessaires.

[3]

1634 Guyenne Tassin Carte générale de Guyenne Tassin, Christophe. Cartographe 

[4]

1634 Guyenne Tassin Carte générale de Guyenne Tassin, Christophe. Cartographe – La Teste de beuf Andernoz S. Ginet

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53098513d?rk=15558016;4 [5]

Il est évident que Tassin n’est pas allé sur place relever ses plans et profils ; il utilise les publications précédentes et les documents du Cabinet du Roi. Malgré leur élégance, ses travaux trahissent une hâte regrettable et un souci exagéré de simplification.

Cette carte montre l’importance de l’apport des militaires à la cartographie civile. Tassin y met à profit ses relations personnelles – il a été en 1631 commissaire ordinaire des guerres – et sa position de géographe du roi.

Pour ce grand atlas J. Akerman et D. Buisseret[1] [6] identifient trois sources principales : des documents datant du siècle précédent comme les cartes issues de l’atlas de Maurice Bouguereau pour les régions qui n’intéressent pas spécialement les militaires, mais aussi des cartes élaborées pendant le règne d’Henri IV par des ingénieurs des fortifications ou par des maîtres des logis, et enfin des matériaux plus récents provenant des ingénieurs du roi.

À la suite de la Carte de France – qui arrive en sixième position dans l’atlas, après une mappemonde et les cartes des continents -, Tassin présente les cartes des provinces périphériques, dont l’importance stratégique est évidente ; il nous fait ainsi accomplir un véritable tour de France, puis il passe aux cartes des pays voisins, préparant à sa manière la consolidation des frontières.

La feuille 24 comprend la côte du bassin d’Arcachon au Vieux Boucau, et est orientée à l’Ouest. La feuille 25 comprend la côte du Vieux-Boucau à St-Sébastien.

L’édition de 1637 contient aussi une carte de France en neuf feuilles, comparable à celle de La Guillotière. Toutefois l’utilisation de la taille-douce a permis d’augmenter le nombre des toponymes[2] [7] et d’en soigner la hiérarchisation. Comme la carte de France de 1634 dont elle est assez proche, cette carte trace les limites entre les provinces.

Les petits atlas des Plans et profils de toutes les provinces de France du même Tassin, publiés aussi en 1634, offrent les cartes des gouvernements qui composent les provinces et dont le nombre a été accru au XVIe siècle. Par ce découpage administratif de l’espace, Tassin annonce les travaux de Nicolas Sanson.

En 1635, il publie l’atlas de la Suisse, de la Description de tovs les cantons, les villes, bourgs, villages et avtres particularitzes du pays des Suisses. Son inclusion des Pays-Bas en un seul volume a une raison pratique : en 1631, une grande partie de la région a été conquise par Louis XIII, qui provoque un besoin rapide de la publication de ces informations.

  [8]

1640 Carte générale de Guyenne

[9]

Teste de Beuf

En 1644, Tassin, il a environ quarante ans, l’âge de la retraite ! Il vend ses plaques de cuivre de cartes à Antoine de Fer (16xx–1673), qui les publiera dans de nombreuses éditions ultérieures.

[10]

1648 Guyenne

https://fr.wikipedia.org/wiki/Christophe_Tassin [11]

Partie de la coste de Guyenne. Coste d’Arcachon par Christophe Tassin.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b85932917?rk=4570838;0 [12]

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53156711m/f2.item.r=%22Royaume%20de%20france%22 [13]

[1] [14] – J. Akerman et D. Buisseret, L’État comme patron invisible : étude sur les cartes générales de toutes les provinces de France par Christophe Tassin : communication présentée à la XIIe conférence internationale d’histoire de la cartographie (Paris, 1987) et restée inédite.

[2] [15] – « Citons seulement un petit volume oblong, assez recherché des bibliophiles normands, les Plans et profilz de Nicolas Tassin (1631) il n’est presque pas de noms de lieu […] qu’il n’ait estropié ». Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Marquis de Blosseville, 1878.

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