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1601 – Océan Atlantique, Levasseur – (arc)anson

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Carte de l’Océan Atlantique 

à Dieppe par Guillemme Levasseur, le 12 de Juillet 1601 ingénieur et cartographe.

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(Arc)anson

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8000931r/f1.item.r=levasseur [3]

Guillaume Levasseur, sieur de Beauplan (aussi orthographié Guillaume Le Vasseur de Beauplan, v. 1595 – v. 1685) nait à Dieppe vers 1595. Il est pendant dix-sept ans au service de la république de Pologne, sous les ordres des rois de Pologne, Sigismond III et Ladislas IV Vasa, qui lui donnent le grade de capitaine d’artillerie. Il fait en cette qualité toutes les campagnes de l’Ukraine contre les Tatars de Crimée, sous les ordres du général Stanisław Koniecpolski. Ingénieur du roi, il est chargé de faire la topographie de cette nouvelle province, où il fonde plus de cinquante bourgades (slobodes = liberté), qui, en peu d’années, forment plus de mille villages, et le relevé de ses fortifications qui sont alors peu connues. On lui doit aussi la construction de quelques forteresses et châteaux dont le château de Pidhirtsi, aujourd’hui dans l’ouest de l’Ukraine. La publication de la première carte détaillée de l’Ukraine, en 4 feuilles devenue fort rare, le fait connaitre en Europe. Une première version est imprimée à Dantzig en 1648 sur un feuillet. Deux ans plus tard, une version plus détaillée sur neuf feuillets, « Delineatio specialis et accurata Ukrainae », est imprimée, toujours à Dantzig.

Il fait une Carte générale de la Pologne, avec les figures des hommes, animaux et plantes et autres choses rares que l’on voit en ces pays, mais son graveur, Willem Hondius, étant mort, sa veuve en envoie toutes les planches au roi de Pologne qui les avait fait demander, et l’auteur n’en a plus de nouvelles.

Il étudie également les mœurs des populations locales dont les cosaques zaporogues. Jansson Waesberg en donne, à Amsterdam, une nouvelle édition, qui ne diffère de l’original que parce qu’elle est orientée à l’ordinaire (dans l’original, le sud est en haut de la carte), et accompagnée de deux légendes historiques.

Privé par la mort du roi Ladislas de la récompense qu’il avait droit d’attendre, et négligé par son successeur, Jean Casimir, plus connaisseur en théologie qu’en administration, rentre en Normandie, où il publie, sans dire du mal de la nation qui ne l’a pas récompensé, sa « Description d’Ukranie » qui sont plusieurs provinces du royaume de Pologne contenues depuis les confins de la Moscouie, jusques aux limites de la Transilvanie, ensemble leurs mœurs, façons de vivre et de faire la guerre. La première édition de cet ouvrage, parue en 1650, n’est tirée qu’à une centaine d’exemplaires ; la deuxième parue à Rouen, chez Jacques Cailloué, en 1660, sous le titre : « Description d’Ukranie, qui sont plusieurs provinces du royaume de Pologne, contenues depuis les confins de la Moscovie, jusques aux limites de la Transylvanie ; ensemble leurs mœurs, façons de vivre et de faire la guerre, par le sieur de Beauplan », in-4° de 112 pages, lui vaut la célébrité en dépit de son style truffé de normandismes pour lequel il présente ses excuses en terminant son ouvrage : « Vous excuserez facilement mon peu de disposition à escrire plus poliement que j’ay estimé indécent à un cavalier qui a employé toute sa vie à faire remuer la terre, fondre des canons et péter le salpestre. » Cette même édition reparait, avec un nouveau frontispice, à Paris, chez Simon le Sourd, 1661. Cet ouvrage, orné de figures, a beaucoup de succès, et sera traduit en anglais et en allemand. Mitzler de Kolof en insère aussi une traduction latine dans sa collection. Johann Wilhelm Möller en publie une nouvelle traduction en allemand, Breslau, W.G. Korn, 1780, in-8° de 236 pages. Cette traduction n’a pas de carte, et ne conserve que deux figures de celles de l’original ; mais elle est augmentée du Journal du voyage du prince Maximilien-Emmanuel de Wurtemberg de Johann Wendelin Bardili. Dubois en a donné, dans son Histoire littéraire de Pologne (Berlin, Decker, 1778), un extrait fort étendu.

Ces travaux n’empêchent pas Levasseur d’employer ses talents pour l’utilité de son pays : il est le premier à publier une Carte de la Normandie qui ait un peu de détail et d’exactitude. Elle parait d’abord en 1655, en cinq feuilles in-fol., et ensuite en douze feuilles. Une troisième édition, publiée en 1667, en deux feuilles in-fol., n’est peut-être qu’une réduction de la précédente.

Levasseur de Beauplan meurt vers 1685.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Levasseur_de_Beauplan [4]

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